Lettre n° 9053

Par la grâce de D.ieu,
5 Kislev 5726,
Brooklyn,

Aux distingués ‘Hassidim qui craignent D.ieu
et se consacrent aux besoins communautaires,
le Rav Binyamin Guerchman(1) et le Rav Chalom Shklar,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre(2) du Roch ‘Hodech Kislev, que vous m’adressez en tant que dirigeants de la synagogue, de rite Ari, d’Albany Park, à Chicago, concernant l’étude de discours ‘hassidiques, dans votre synagogue, en général, pendant le troisième repas du Chabbat, en particulier(3). Vous me demandez ce que j’en pense. Comme l’expliquent différents textes de nos maîtres et chefs, dont le mérite nous protégera, il est particulièrement important de répandre les sources de la ‘Hassidout en tout endroit où se trouve un Juif et a fortiori là où ils sont nombreux, comme dans une synagogue et plus spécifiquement encore lorsque son nom porte témoignage sur ce qu’elle est, puisqu’en l’occurrence, elle s’appelle : “ de rite Ari ”. Selon les termes de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, dans Iguéret Ha Kodech, au chapitre 26, “ en ces dernières générations, il est permis et il est une Mitsva de révéler cette sagesse ”.

On peut en déduire l’importance de tout cela, l’immense mérite qui en résulte pour quiconque est actif en la matière, de toutes les façons possibles, en apportant sa propre participation, en influençant ses connaissances et ses bons amis pour qu’ils en fassent de même, ainsi qu’il est dit(4) : “ C’est dans une foule nombreuse que se trouve l’honneur du Roi ”. Bien plus encore, il s’agit, en l’occurrence, du saint Chabbat, du moment du troisième repas, celui de “ la Volonté de toutes les volontés ”(5). C’est à ce propos que s’applique la promesse de nos Sages(6) selon laquelle : “ on vient en aide à celui qui désire se purifier ”.

J’en viens au second point. Je connais le distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu, a de bons comportements, le Rav Yaakov Ha Cohen Kats, depuis de nombreuses années déjà. Je sais qu’il a eu le mérite d’entendre beaucoup de discours et de causeries de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, qu’il lui est totalement soumis et qu’il a eu l’avantage de recevoir de lui de multiples bénédictions. Il est donc clair qu’en répétant l’un de ces discours ou l’une de ces causeries, on peut, selon l’expression de nos Sages(7), “ imaginer que leur auteur se trouve devant soi ”. Ceci permettra le succès des propos que l’on récite et de l’effet que l’on peut en escompter.

“ On confère un mérite à un jour par nature propice ”(8) et votre lettre a été écrite le Roch ‘Hodech Kislev, mois des miracles et de la délivrance. La réponse vous parviendra à proximité des 10 et 19 Kislev, dates de la délivrance de l’Admour Hazaken, puis de son fils et successeur, l’Admour Haémtsahi. L’un et l’autre intercèdent en faveur de tous les Juifs, en particulier ceux qui étudient la ‘Hassidout et la diffusent. Eux-mêmes firent don de leur propre personne pour la ‘Hassidout, d’une manière concrète et l’on sait le contenu de ces jours de la délivrance. J’adresse donc mes respects et mes salutations à tous les participants à ce cours de ‘Hassidout, parmi tous ceux qui prient dans cette synagogue, avec les membres de leur famille, auxquels D.ieu accordera de longs jours et de bonnes années. Avec ma bénédiction pour me donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Voir, à son sujet, la lettre n°2621.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 35, à la page 292.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°4706.
(4) Michlé 14, 28. Voir, à ce sujet, l’Encyclopédie talmudique, à cette article.
(5) Selon le Zohar, tome 2, à la page 88b.
(6) Dans le traité Yoma 38b.
(7) Dans le Yerouchalmi, traité Chabbat, chapitre 1, au paragraphe 2.
(8) Selon le traité Taanit 29a.