Lettre n° 9068
[4 Tévet 5726]
Je vous remercie beaucoup pour ces bonnes nouvelles(1). Puisse D.ieu faire que vous m'en annonciez toujours et tous les jours. Vous me donnerez, avant tout, la bonne nouvelle, de première importance et vous me direz que les élèves de leurs élèves ont, à leur tour, des élèves. Il semble qu'il faille interpréter ainsi l'expression : " ses élèves ont été oubliés(2) ", figurant dans la Tossefta, à la fin du traité Edouyot(3). De même, le traité Bera'hot, à la fin du premier chapitre(4), dit : " s'il a oublié... les derniers événements font oublié les premiers ". Il n'y a donc pas lieu de corriger les éditions et les manuscrits(5). On peut donc donner, à ce propos, l'explication suivante. Par la suite, il ne fut plus nécessaire d'insuffler une force spécifique en attribuant le titre de Rabbi, c'est-à-dire en distinguant le maître et l'élève. En effet, la Torah, à un niveau aussi haut, se maintient chez ceux qui lui ont accordé l'hospitalité, ayant été des maîtres pendant trois générations(6).
Notes
(1) Cette lettre est adressée aux deux recteurs de la Yechiva, le Rav Its'hak Piekarski et le Rav Morde'haï Mentlik, qui rendaient compte au Rabbi des résultats des examens passés par les élèves.
(2) Le Rabbi souligne le mot : "oubliés".
(3) " Si ses élèves ont déjà des élèves, de sorte que ses élèves ont été oubliés, on l'appelle Rabban. Si les uns et les autres ont été oubliés, ce qui veut dire que les élèves de leurs élèves ont à leur tour des élèves, on l'appelle... ".
(4) 13a.
(5) Voir le 'Hasdeï David sur la Tossefta, à cette référence, qui dit : " Il y a peut-être là une faute d'imprimerie et, au lieu de 'ont été oubliés', Nichke'hou, il faut lire : 'ont reçu l'onction', Nisme'hou ". Le Rabbi affirme donc ici que cette correction est inutile.
(6) Selon le traité Baba Metsya 85a.