Lettre n° 9091

Par la grâce de D.ieu,


13 Chevat 5726,
Brooklyn, New York,


Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu, élu du
peuple, le surpassant, recherchant le bien de son peuple,
ayant des comportements généreux, issu d’une illustre
famille, le Rav Chnéor Zalman(1) Chlita,


Je vous salue et vous bénis,


Après avoir écrit à madame Shayer(2), j’ai eu l’idée de vous adresser une copie de ma lettre, qui vous intéressera sûrement. Puis, en relisant cette lettre encore une fois, en particulier ce qui y est dit entre les lignes, je me suis dit que vous deviez effectivement disposer de cette lettre, de ce qui en fait l’essentiel, à l’exclusion, bien entendu, de son style. Cela est bien évident pour différents points et même pour ce qu’elle est globalement, pour son “ essence ”, car l’essence ne change pas, pas plus que sa partie, que son extrait, comme la ‘Hassidout en fait mention, dans différents textes, conformément à l’affirmation du Baal Chem Tov selon laquelle, “ lorsque l’on détient une partie de l’essence, on la possède en totalité ”.


Or, l’essence d’Erets Israël, de ce qui la concerne et, en particulier, de ceux qui sont à sa tête, surtout de celui qui la dirige à titre personnel, a été définie par nos Sages en ces termes : “ Erets… qui voulut… ”(3), ce qui peut être rapproché à la fois de Ratson, la volonté et de Meroutsé, satisfait(4), comme l’explique le Tséma’h Tsédek(5). Elle voulut, en outre, accomplir la volonté de son maître, Israël, “ car tu as combattu les anges et les hommes et tu les as vaincus ”(6). La conclusion, en l’occurrence, est précisément le mot et le point suivants : “ tu les as vaincus ”. Puisse D.ieu faire qu’il en soit ainsi, dans la joie et dans l’enthousiasme. Avec ma considération, mes respects et ma bénédiction,


M. Schneerson,


Tout ce qui vient d’être dit est basé sur la liberté de parler et d’écrire qui m’a été accordée, à maintes reprises, dans vos lettres. Avant tout, ces propos sont dits sous l’influence du jour de la Hilloula et pour faire suite à ma lettre du 11 Chevat.


Notes


(1) Monsieur C. Z. Chazar, président d’Erets Israël. Voir, à son sujet, la lettre n°9051.
(2) Voir la lettre n°9090.
(3) “Pourquoi s’appelle-t-elle Erets ? Parce qu’elle voulut faire la Volonté de D.ieu”, selon le Midrash Béréchit Rabba, chapitre 5, au paragraphe 8.
(4) “Elle fut satisfaite de faire la Volonté de D.ieu”.
(5) Dans le Likouteï Torah sur trois Parachyot, à partir de la page 21c et dans le Or Ha Torah, Béréchit, tome 3, à partir de la page 481c.
(6) Vaychla’h 32, 29.