Lettre n° 9119

Par la grâce de D.ieu,


2 Nissan 5726,
Brooklyn,


Je vous salue et vous bénis,


Je fais réponse à votre lettre de ce lundi(1). Je l’ai lue avec une peine immense, de même qu’avec étonnement. Vous me dites, en effet, que vous avez abandonné votre sort beau et agréable, l’éducation basée sur les valeurs fondamentales des enfants d’Israël, alors que, de chaque Juif, il est dit : “ Vous êtes des enfants pour l’Eternel votre D.ieu ”(2), mais : “ ils l’ont échangé… ”.


Puisse donc D.ieu, de la source de la miséricorde et de la bonté, susciter un esprit céleste(3) pour que l’on prenne conscience de la vérité, bien que nous vivions dans un monde de mensonge. En effet, la Torah est immuable(4), en tout lieu et en tout temps et le verset affirme clairement(5) que : “ l’Eternel est la Vérité éternelle ”. Quant aux avances du penchant(6), nos Sages disent qu’une antidote a été créée, à cet effet et ils affirment : “ si tu rencontres ce dévoyé, traîne-le à la maison d’étude ”.


Nous sommes en des jours propices, ceux de Nissan. En effet, malgré la situation des enfants d’Israël, “ le peuple s’enfuit ”(7), sans calculs préalables, sans objection et sans question. Or, “ s’ils avaient demandé au Pharaon de les libérer, celui-ci n’aurait jamais été conduit à le faire, mais… ”, comme l’explique le chapitre 31 du Tanya, qui conclut : “ Ceci sera mon objectif, tout au long de mon existence… ”(8). On consultera ce texte. Et, tout ce qui vient d’être dit doit être interprété au sens littéral, car “ réduirait-on le pouvoir de D.ieu ? ”(9). Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,


Notes


(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 37, à la page 148.
(2) Voir la Parchat Reéh 14, 1.
(3) Selon les termes du verset Ichaya 32, 15.
(4) Voir le Tanya, au début du chapitre 17.
(5) Tehilim 117, 2.
(6) Vers le mal.
(7) Bechala’h 14, 5.
(8) “Lier ma pensée et ma parole à la Pensée et à la Parole de D.ieu”.
(9) Beaalote’ha 11, 23.