Lettre n° 9120

Par la grâce de D.ieu,


4 Nissan 5726,
Brooklyn, New York,


A l’attention du distingué et agréable ‘Hassid, élu du peuple,
le surpassant, recherchant le bien de son peuple, ayant des
comportements généreux, issu d’une illustre famille,
le Rav Chnéor Zalman(1) Chlita,


Je vous salue et vous bénis,


Je viens d’apprendre, avec plaisir, que vous être bien rentré en notre Terre Sainte et, pour faire suite à la lettre(2) que je vous avais adressée avant votre voyage et que vous avez sûrement reçue en son temps, je voudrais formuler des souhaits pour que la déconvenue suscitée par ce voyage soit suffisante pour les mois et les années qui viennent. Ainsi, vous ne connaîtrez désormais que le bien, un bien visible et tangible, dans tous les domaines, à la fois publics et personnels.


A l’occasion de la fête des Matsot, temps de notre liberté, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, j’adresse, à vous-même et à tous les vôtres, mes vœux pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, pour une libération véritable de tout ce qui fait obstacle au service de D.ieu, dans la joie et l’enthousiasme. Avec ma considération, mes respects et ma bénédiction,


M. Schneerson,


Cette année est la centième depuis le décès du Tséma’h Tsédek et sa Hilloula est célébrée ces jours-ci. Le Ari Zal applique(3) à cela les termes du verset(4) : “ Ces jours sont commémorés et revécus ”, soulignant qu’une commémoration conforme à la Torah, de la manière qui convient et en profondeur, permet de révéler, à l’heure actuelle, les bénédictions et les éclairages qui furent obtenus à l’époque. Un discours ‘hassidique de celui dont nous célébrons la Hilloula a donc été publié(5). Comme le précise l’index du manuscrit, celui-ci a été prononcé quelques jours avant son décès. Et, de fait, il n’est pas de meilleure commémoration pour celui qui était un prince de la partie révélée de la Torah et de sa dimension cachée que l’étude de son enseignement, mêlant la partie révélée de la Torah à sa dimension cachée. Selon ce qui est exposé dans ce discours(6), “ c’est en Nissan qu’ils furent libérés et en Nissan qu’ils le seront ”(7) et l’auteur souligne que le Midrash(8) mentionne uniquement cet avis(9). Puisse donc D.ieu faire qu’il en soit ainsi véritablement cette année, qui est celle de la Chemitta, lorsque le roi dépossède chacun de ses biens(10). De la sorte, on proclame et l’on montre concrètement que : “ la terre appartient à D.ieu ”(11).


Notes


(1) C. Z. Chazar, président d’Erets Israël. Voir, à son sujet, la lettre n°9051.
(2) Il s’agit de la lettre n°9103.
(3) Voir le commentaire du Ramaz sur le Tikoun Chovavim, cité et commenté par le Lev David, du ‘Hida, au chapitre 29.
(4) Esther 9, 28. Le Rabbi souligne les mots de ce verset.
(5) Il s’agit du discours ‘hassidique intitulé : “Ce mois-ci sera pour vous”, de 5626, paru dans un fascicule indépendant, puis imprimé dans le Or Ha Torah, à partir de la page 264. On verra aussi le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 409.
(6) A la page 271.
(7) Traité Roch Hachana 11a.
(8) Chemot Rabba, chapitre 15, au paragraphe 11.
(9) Mais, non celui qui dit : “c’est en Nissan qu’ils furent libérés et en Tichri qu’ils le seront”.
(10) Selon la formulation de la Guemara, au traité Baba Metsya 39a, 106a et 109a.
(11) Voir le ‘Hinou’h, à la Mitsva n°328.