Lettre n° 9131
Par la grâce de D.ieu,
1er Iyar 5726,
Brooklyn,
A monsieur Yaakov(1),
Je vous salue et bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 27 Nissan. Je suis surpris que vous m’adressiez des questions d’un autre continent alors que vous pourriez vous adresser aux Rabbanim ‘Habad ou aux recteurs des Yechivot ‘Habad se trouvant en Erets Israël, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, sans effort supplémentaire. Ceux-ci auraient levé tous les doutes et répondu à toutes les questions. En tout état de cause, puisque vous m’avez interrogé, je vous répondrai brièvement.
Vous me questionnez sur la formulation de la prière(2). Notre usage est celui qui est rapporté par le Sidour Tehilat Hachem, paru également en Terre Sainte. Le paragraphe Emet Ve Yatsiv, “ vrai et droit ”, rapporte Ve Emounato sans parenthèses, ce qui veut dire qu’il faut lire cette mention. S’agissant du mot Al, “ sur ”(3), qui figure à la fin du Hallel, notre coutume(4) est de l’omettre et nous disons Yehalelou’ha Kol Maassé’ha, “ que te louent toutes Tes actions ”, conformément à la correction du Tséma’h Tsédek dans son Sidour(5). Sur la nécessité d’écouter la lecture de la Torah debout, vous consulterez la note du Rabbi Rachab, dans le Sidour Tehilat Hachem(6). Pour ce qui est de la lecture du Chema debout, il existe des coutumes divergentes et vous clarifierez donc ce point avec le Rav, enseignant la Hala’ha dans votre communauté.
La manière d’étudier la ‘Hassidout avec votre frère dépend de différents points par rapport auxquels tous ne sont pas identiques. A ce sujet, vous consulterez ceux qui enseignent la ‘Hassidout à la Yechiva Tom’heï Temimim. Vous m’avez posé toutes ces questions à deux reprises et j’ai donc bon espoir que vous ne vous contentez pas d’étudier, avec constance, la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout de manière ordinaire, mais que vous mettez en pratique l’Injonction de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté(7). Car, rien ne résiste à la volonté(8). Vous gardez sûrement les trois études bien connues qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Monsieur Y. Chettrit, de Jérusalem.
(2) Dans les bénédictions du Chema Israël, le Sidour dit Ou Mal’houto, “et Sa Royauté”, puis, entre parenthèses, Ve Emounato, “et Sa fidélité”. Le destinataire de la présente demandait si ce qui figure entre parenthèses devait être lu.
(3) La dernière bénédiction du Hallel est : Yehalelou’ha Hachem Elokénou Al Kol Maasé’ha, “Te loueront, Eternel notre D.ieu, ‘sur’ toutes Tes actions”. Le mot Al est entre parenthèses dans le texte et le destinataire de la présente se demandait quand il fallait le dire.
(4) Voir le Hayom Yom, à la date du 1er Tévet, Roch ‘Hodech et sixième jour de ‘Hanouka, de même que le Séfer Ha Minhaguim ‘Habad, à la page 36.
(5) Imprimée dans le Sidour de l’Admour Hazaken, avec les commentaires de la ‘Hassidout, à la page 318 et dans le Sidour Torah Or, édition de 5747, à la page 241.
(6) Dans les Sidourim précédemment cités, le premier à la page 320c et le second à la page 244c.
(7) Voir le traité Bera’hot 28a.
(8) Voir le Zohar, tome 2, à la page 162b.