Lettre n° 9143
Par la grâce de D.ieu,
dimanche de la Parchat Bamidbar 5726,
Brooklyn, New York,
A tous les participants au dîner annuel de l’école
Ohaleï Torah, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Cette année, votre dîner a lieu au lendemain du Chabbat Parchat Bamidbar, quelques jours avant Chavouot, temps du don de notre Torah et il y a là une leçon, un enseignement pour cette célébration annuelle, au profit de l’institution éducative Ohaleï Torah(1). D’après l’enseignement des Gaonim, nous lisons toujours la Parchat Bamidbar avant Chavouot(2). Celle-ci est introduite par le recensement des enfants d’Israël, effectué dans le désert du Sinaï. De ce fait, l’ensemble du livre de Bamidbar est appelé(3) “ le ‘Houmach des comptes ”(4).
L’un des explications, à ce sujet, est la suivante. Avant le don de la Torah(4), tous les Juifs devaient être comptés afin de faire la preuve de leur appartenance au peuple d’Israël. En effet, chacun possède une part de la Torah et chaque âme juive est liée à la sainte Torah. Chaque Juif, Moché notre maître comme l’homme le plus humble, est compté pour une unité, ni plus, ni moins. En effet, par l’aspect profond de leur âme, tous sont identiques, chéris de D.ieu, Ses enfants, comme l’explique le chapitre 32 du Tanya : “ Toutes sont analogues et ont un même Père ”(4).
Cela veut dire que l’on ne peut jamais écarter un Juif, ce qu’à D.ieu ne plaise, quelle que soit sa situation, par rapport à la Torah et aux Mitsvot. La prise de conscience de l’élévation d’une âme juive, du fait que toutes constituent la nation d’Israël, que D.ieu est le Père de chacune d’elles est le moyen de se préparer à recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde.
Il faut se rappeler que la Torah fut donnée seulement quand les enfants furent proposés comme garants, quand on proclama qu’ils l’étudieraient et qu’ils la respecteraient(5) : “ Nos enfants seront nos garants ”(4). Il est donc fondamental de leur donner une éducation pleinement basée sur la Torah. L’approche de cette éducation doit être la suivante. Les éducateurs implanteront dans les cœurs enfantins des élèves l’amour de la Torah et la crainte de D.ieu, de même que l’amour de D.ieu et l’amour du prochain, conformément à l’enseignement selon lequel “ toutes sont analogues et ont un même Père ”(4). Et, les chefs de famille auront conscience de la responsabilité et du mérite qui leur incombent, ceux d’apporter les moyens de dispenser cette éducation basée sur les valeurs sacrées, de sorte qu’aucun enfant ne lui reste extérieur, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Il y a tout lieu d’espérer que tous les participants à la célébration annuelle de l’institution éducative Ohaleï Torah(4) prendront pleinement la mesure de leur responsabilité et de leur mérite, envers cette école, en s’assurant que celle-ci satisfasse toutes les attentes, dans tous les domaines et de la manière la plus large, de sorte que le succès reste perceptible tout au long de l’année. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 8, à la page 231.
(2) Voir les Tossafot sur le traité Meguila 31b, le Rambam, lois de la prière, chapitre 13, au paragraphe 2, le Tour et Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 428, au paragraphe 4.
(3) Traité Yoma 68b, au chapitre 7 et commentaire de Rachi, à cette référence. Traité Sotta 36b.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “‘Houmach des comptes”, “don de la Torah”, “toutes sont analogues et ont un même Père”, “nos enfants seront nos garants”, “toutes sont analogues et ont un même Père” et “Ohaleï Torah”.
(5) Selon le Midrash Chir Hachirim Rabba, chapitre 1, au paragraphe 4.