Lettre n° 9146
Par la grâce de D.ieu,
Roch ’Hodech Sivan 5726,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre(1) et, à l’occasion de la fête de Chavouot, temps du don de notre Torah, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien, je vous exprime, par la présente, ma bénédiction selon la formulation du maître, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin de recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde. Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête,
M. Schneerson,
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J’ai bien reçu votre lettre du 9 Iyar et celles qui la précédaient. Je fais réponse à vos questions(2). Si la rubrique “ Les ‘Hassidim racontent ” prend du retard, il n’y a pas lieu de surseoir à l’impression du livre sur le Tséma’h Tsédek à cause de cela(3). Dans son avant-propos, vous pourrez faire figurer ma lettre pour la fête de Pessa’h, cette année(4). Bien entendu, il n’est pas nécessaire de mentionner la participation de fonds dont on peut craindre qu’ils suscitent des réactions indésirables.
Pour ce qui est des contradictions qu’il vous arrive de trouver dans les comptes-rendus des causeries(5), vous en ferez mention à la fin de l’ouvrage ou bien en marge du texte, comme cela a été fait dans la seconde édition du ‘Hano’h Le Naar(6). Vous disposez d’ajouts et de modifications sur les comptes-rendus de 5703(7). C’est sans doute parce que vous avez reçu, à l’époque, les comptes-rendus de votre beau-père(8). Ce qui est imprimé, en revanche, a été relu par mon beau-père, le Rabbi(9), qui a corrigé(9) ces notes de sa sainte main.
Bien évidemment, dans la mesure où cela est envisageable, il est clair qu’il serait bon d’améliorer le livre sur l’Admour Haémtsahi que vous aviez rédigé(10). Vous pouvez publier la photographie de la synagogue de la vieille ville et je suis surpris que vous ayez un doute, à ce sujet. La demande de bénédiction figurant dans votre lettre sera lue près du saint tombeau(11).
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Vous me faites remarquer(12) que, dans l’édition imprimée des Tehilim, est précisé, avant chaque Psaume(13), quel est son contenu. Néanmoins, cette mention figure également dans de très anciennes éditions et même dans la plupart d’entre elles. Il n’y a donc nullement là un fait nouveau, qui aurait été introduit dernièrement. Avant le Psaume 86, il est précisé que celui-ci contient de nombreuses prières et que diverses éloges du Saint béni soit-Il y sont mentionnées. Or, on peut s’interroger, à ce propos : quelle est la question qui se pose ici ? N’est-ce pas là le sens simple des mots de ce Psaume, qui dit : “ des hommes impies se sont dressés contre moi, une bande d’arrogants s’en est pris à mon âme ”(14), “ mes ennemis le verront ”(15), ce qui fait bien allusion à des hommes et, encore avant cela, “ je suis pauvre et dénué de tout ”(16), “ au jour de ma détresse ”(17), “ dans les profondeurs du tombeau ”(18) ? Et, il en est de même pour les éloges de D.ieu.
Il est clair que chaque situation désagréable ou qui n’est pas souhaitable, à laquelle un homme peut être confronté, justifie une prière spécifique, en fonction de ce que l’on désire obtenir. On peut aussi déduire clairement la présence de requêtes très sérieuses dans ce Psaume du fait qu’il ne figure pas dans le rituel du Chabbat et des fêtes(19), qu’on ne le dit pas non plus lorsque le Ta’hanoun n’est pas récité. Pour l’heure, je ne possède pas la traduction et le commentaire que vous mentionnez dans votre lettre, mais, en tout état de cause, cela ne modifie en rien ce qui est dit ci-dessus et qui est le sens simple de ce Psaume.
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J’ai bien reçu votre lettre du 21 Iyar. La demande de bénédiction qui y est formulée sera lue près du tombeau(20). Vous me faites part de votre situation morale. Vous prendrez conseil auprès du guide spirituel, vous enseignant la ‘Hassidout et vous vous conformerez à son avis. Pour ce qui est de l’école, vous adopterez la position des dirigeants du réseau(21). S’agissant de la coloration de votre peau, qui est différente, en certains endroits, vous suivrez la prescription d’un médecin spécialiste.
Vous gardez sûrement les trois études qui concernent chacun et qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Tout au moins le ferez-vous à l’avenir.
Notes
(1) Voir le Mikdach Méle’h, tome 2, à la page 263.
(2) Ce paragraphe a été ajouté à l’exemplaire de cette lettre adressé au Rav Avraham ‘Hano’h Glitsenstein. Voir, à son sujet, la lettre n°8106.
(3) Il s’agit du Séfer Ha Toledot Tséma’h Tsédek, du Rav Glitsenstein, publié pendant l’hiver 5727 (1966).
(4) Il s’agit de la lettre n°9122, figurant à la page 9 de ce livre.
(5) Du précédent Rabbi.
(6) Paru aux éditions Kehot en 5719 (1959), à la page 57.
(7) 1943.
(8) Le Rav Avraham Pariz, qui avait publié ces causeries et ces discours ‘hassidiques.
(9) Le Rabbi souligne les mots : “relu par mon beau-père, le Rabbi” et “corrigé”.
(10) Il s’agit du Séfer Ha Toledot Admour Haémtsahi, réédité pendant l’hiver 5728 (1967).
(11) Du Rabbi Rayats.
(12) Ce paragraphe a été ajouté à l’exemplaire de cette lettre adressé au Rav Barou’h Litvin. Voir, à son sujet, la lettre n°8318.
(13) Voir, à ce sujet, le Torat Mena’hem, Itvaadouyot 5747 (1986), tome 1, à la page 81.
(14) Au verset 14.
(15) Au verset 17.
(16) Au verset 1.
(17) Au verset 7.
(18) Au verset 13.
(19) Voir le Chaar Ha Collel, chapitre 11, au paragraphe 23.
(20) Du Rabbi Rayats.
(21) Des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.