Lettre n° 9176
Par la grâce de D.ieu,
25 Tamouz 5726,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, qui m’est parvenue avec retard. Vous m’interrogez sur votre projet d’étudier la médecine, ce qui soulève plusieurs difficultés, à commencer par votre nombre. De façon générale, chaque fois qu’une question est en relation avec le Choul’han Arou’h, il convient de s’adresser à un Rav, tranchant la Hala’ha, dans votre milieu. En effet, une décision hala’hique claire dépend de nombreux détails, parfois très précis, qu’il n’est pas toujours possible de rédiger par écrit. En l’occurrence, cela n’est pas nécessaire non plus, puisque vous pouvez trouver un Rav près de chez vous, clarifier tout cela et vous entretenir avec lui de vive voix.
L’idée essentielle est la suivante. Ce qui est interdit par le Choul’han Arou’h est exclu. A quoi bon un homme s’abuserait-il lui-même, en faisant comme si une permission pouvait être trouvée, en la matière, alors qu’un Rav, tranchant la Hala’ha et compétent en la matière affirme clairement que ce n’est pas le cas ? De fait, nos Sages disent(1) qu’une Mitsva accomplie par l’intermédiaire d’une transgression est décrite par le verset(2) : “ le voleur se vante d’avoir dédaigné l’Eternel ”.
J’espère que vous avez un temps fixé pour étudier la Torah qui est “ notre vie et la longueur de nos jours ”. Comme le précisent nos Sages(3), cette étude conduira à l’action, à la pratique des Mitsvot. En outre, “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ” est “ un grand principe de la Torah ”(4). Vous influencerez donc votre entourage afin qu’il adopte ce même comportement. Et, l’assurance nous a été donnée que des propos émanant du cœur pénètrent dans le cœur de celui qui les écoute(5) et y exercent leur effet. Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Traité Baba Kama 94a.
(2) Tehilim 10, 3.
(3) Voir le traité Kiddouchin 40b.
(4) Kedochim 19, 18. Commentaire du Torat Cohanim et de Rachi sur ce verset.
(5) Voir le Séfer Ha Yachar de Rabbénou Tam, au chapitre 13, cité par le Chneï Lou’hot Ha Berit, à la page 69a.