Lettre n° 9190

Par la grâce de D.ieu,


17(1) Mena’hem Av 5726,
Brooklyn, New York,


Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu, élu
du peuple, qui le surpasse, recherche le bien de son
peuple, a des comportements généreux, est issu d’une
illustre famille, le Rav Chnéor Zalman(2) Chlita,


Je vous salue et vous bénis,


Pour faire suite à ce dont nous nous sommes entretenus oralement, je voudrais, par écrit, vous souhaiter, tout d’abord, la bienvenue, à l’occasion de votre retour en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, exprimer l’espoir que l’important effort que vous avez investi en vos voyages apportera des fruits, au-delà de ce qui était escompté. Selon les termes de nos Sages(3), qui sont particulièrement précis : “ si tu fais des efforts, tu trouveras un résultat ”, ce qui veut dire que, dès lors qu’un effort a bien été consenti, le résultat n’est pas seulement à la mesure de cet effort, mais il est, bien plus, une “ trouvaille ”, que l’on découvre sans aucune fatigue. Le mérite de ce qui est public vous vient en aide.


Je voudrais vous exprimer encore une fois ma chaleureuse reconnaissance, ma grande satisfaction et le plaisir que m’a causé votre précieux cadeau, les manuscrits du Rabbi Rachab(4). Tout d’abord, il y a là une libération des captifs qui est, comme on l’a dit, une action clairement tranchée. En outre, il en résulte un plaisir, car le contenu de ces lettres s’applique toujours, se renouvelle et reprend forme, chaque fois qu’on les consulte. Bien entendu, je vous suis profondément reconnaissant, de tout mon cœur pour la satisfaction que j’ai eue en vous rencontrant encore une fois en tête à tête et en ayant la possibilité d’échanger avec vous(5), bien que le temps dont vous disposiez n’était pas du tout à la mesure de l’importance des sujets évoqués et, plus encore, de ceux qui ne l’ont pas été et sur lesquels nous correspondrons, le moment venu.


Je vous adresse ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela, en particulier de la possibilité qui vous sera accordée, je l’espère, de vous reposer, après ces voyages et ces visites. Vous avez sûrement eu, durant cette période, plusieurs moments de satisfaction et de plaisir. Pour autant, il est parfois nécessaire de se reposer également après un moment de plaisir. Avec mes respects et ma bénédiction,


Notes


(1) Le Rabbi note Tov, bon, terme dont la valeur numérique est dix-sept.
(2) C. Z. Chazar, président d’Erets Israël. Voir, à son sujet, la lettre n°9051.
(3) Dans le traité Meguila 6b. Voir, à ce sujet, la lettre n°9024.
(4) Voir la lettre n°9163, de même que les Iguerot Kodech du Rabbi Rachab. Cette collection de manuscrit avait été égarée à Varsovie, pendant la première guerre mondiale, puis elle fut retrouvée et envoyée en Erets Israël, en 5726. C. Z. Chazar l’avait alors achetée et offerte au Rabbi, lors de l’entrevue qu’il lui accorda et à laquelle cette lettre fait allusion par la suite.
(5) Le président d’Erets Israël avait rendu visite au Rabbi à l’issue du Chabbat Na’hamou, 13 Mena’hem Av. Il resta, en tête à tête avec lui, dans son bureau, de minuit à deux heures du matin. Le lendemain, le Rabbi envoya une délégation lui rendre visite dans son hôtel de Manhattan. Voir, à ce sujet, les lettres n°9207 et 9234.