Lettre n° 9219

Par la grâce de D.ieu,


28 Elloul 5726,
Brooklyn,


Je vous salue et vous bénis,


Je fais réponse à votre lettre, qui m’est parvenue avec beaucoup de retard. Vous me parlez de votre fille et de son comportement. On peut vérifier concrètement que, bien souvent(1), il est préférable d’intervenir par l’intermédiaire d’amis et de connaissances, plutôt que de faire agir directement les proches et les parents. Ces amis affirmeront leur position, une fois, une seconde fois, d’autres fois encore, avec des paroles émanant du cœur(2). Vous trouverez sûrement quelques personnes qui seront susceptibles d’intervenir de la sorte, sans qu’elle sache que la demande et l’initiative ont été prises par vous, par les parents.


Bien entendu, vous avez raison d’écrire que la rupture totale de vos relations avec elle et le fait qu’elle habite seule ne sont pas souhaitables. Pour autant, on peut procéder comme cela a été indiqué ci-dessus sans pour autant donner l’impression qu’un blanc-seing ait ainsi été accordé à son comportement indésirable. Les deux éléments peuvent sûrement être réunis et puisse D.ieu faire que vous m’en donniez de bonnes nouvelles.


Bien plus, nous sommes en le mois d’Elloul et l’on connaît les propos de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, dans son Likouteï Torah, Parchat Devarim, à la page 32, qui énonce la parabole d’un Roi se trouvant dans le champ, juste avant de rentrer en ville. Alors, tous les hommes de la ville vont à sa rencontre et Il accueille chacun avec bienveillance, affiche un visage souriant. Vous consulterez ce texte.


Il serait bon de faire vérifier vos Tefillin, de même que les Mezouzot de votre maison afin de vous assurer de leur validité, conformément à la Hala’ha, dans la mesure où ces Tefillin et ces Mezouzot n’ont pas été vérifiés pendant les douze derniers mois. Chaque jour de semaine, avant de mettre les Tefillin, vous prélèverez quelques pièces pour la Tsédaka. Et, votre épouse maintiendra l’usage positif des femmes d’Israël vertueuses qui consiste à prélever de la Tsédaka avant l’allumage des bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrits et scellés pour une bonne année,


Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,


Notes


(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°9177.
(2) Voir le Séfer Ha Yachar, de Rabbénou Tam, au chapitre 13, cité par le Chneï Lou’hot Ha Berit, à la page 69a.