Lettre n° 9246

Par la grâce de D.ieu,


21 Kislev 5727,
Brooklyn, New York,


A tous les participants à la fête de conclusion
du séminaire de jeunes filles Ohaleï
Yossef Its’hak Loubavitch, de Casablanca,
que D.ieu vous accorde longue vie,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai appris(1), avec plaisir, que l’inauguration du séminaire de jeunes filles aurait lieu le second soir de ‘Hanouka. Puisse D.ieu faire que cette célébration soit digne de ce nom, qu’elle ait un immense succès, jusque dans le moindre détail, à la fois matériellement et spirituellement. Il est inutile de décrire longuement la grande joie que représente cet important acquis pour l’éducation basée sur les valeurs sacrées.


Il a déjà été expliqué(2) que cette année est particulièrement favorable pour ce qui concerne la bonne éducation. Elle est, en effet, celle du Hakhel(3), faisant suite à la septième année, celle de la Chemitta. A l’époque du Temple, on y pratiquait une grande Mitsva, qui constitue : “ un pilier important et un aspect très respectable de la foi ”, selon l’expression du Séfer Ha ‘Hinou’h(4), ainsi qu’il est dit(5) : “ Rassemble le peuple, les hommes, les femmes, les enfants et l’étranger qui est dans tes portes, afin qu’ils écoutent et qu’ils apprennent à craindre l’Eternel notre D.ieu, qu’ils fassent toutes les paroles de cette Torah ”. En outre, nos Sages disent(6) : “ Voici la loi du ‘Hatat : quiconque étudie la loi du sacrifice de ‘Hatat est considéré comme s’il avait offert un ‘Hatat ”. De même, “ voici la loi ” de la Mitsva du Hakhel(3), à l’époque actuelle, qui consiste à redoubler d’ardeur, quand on se consacre à l’élargissement de l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Si, chaque année, il nous est enjoint d’éduquer dans la sainteté, combien plus est-ce le cas en cette année de Hakhel(3) qui souligne tout particulièrement l’obligation de la communauté et de l’individu d’agir et d’accomplir, dans la plus large part, pour l’éducation des fils et filles d’Israël, une éducation pénétrée de crainte et d’amour de D.ieu, d’amour de la Torah et d’amour d’Israël.


Bien plus, cette célébration aura lieu pendant les jours de ‘Hanouka, ce qui introduit également un autre point. On ne doit pas se contenter des acquis du passé. Il faut redoubler d’ardeur et d’effort en tout ce qui concerne la bonne éducation, comme l’indiquent les jours de ‘Hanouka, dont la Mitsva consiste(7) à allumer des bougies en ajoutant, en avançant et en éclairant(3), en diffusant : “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”(8). Tous les responsables pédagogiques et les participants à la joie de cette célébration, à l’occasion de cette inauguration, méritent la bénédiction. Il leur revient, en effet, un acquis important, le développement et l’agrandissement de ce séminaire de jeunes filles qui a été fondé par mon beau-père, le Rabbi, chef de notre génération, dont le mérite nous protégera, une institution qui est dirigée dans l’esprit de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, dont nous venons de commémorer la joie de la libération(9) et qui fit don de lui-même afin de diffuser la Torah et les Mitsvot, en général, l’éducation, en particulier.


Puisse D.ieu faire que l’inspiration de ces jours propices, de ces jours de lumière viennent en aide à tous ceux qui agissent et qui font agir les autres pour l’éducation des fils et filles d’Israël sur la voie de la Torah et des Mitsvot. La réussite qui leur a souri jusqu’à ce jour continuera à éclairer leur voie afin qu’ils poursuivent leur ascension, d’une étape vers l’autre. Et, nous mériterons tous ensemble, au sein de nos frères, les enfants d’Israël, le “ chant, cantique d’inauguration de la maison ”(10) grande et sainte, du Temple qui sera reconstruit très bientôt et de nos jours, par notre juste Machia’h. Avec beaucoup de respect et ma bénédiction pour une considérable réussite, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,


M. Schneerson,


Notes


(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 22, à la page 343.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°9217.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “Hakhel”, “Hakhel”, “Hakhel” et “en ajoutant, en avançant et en éclairant”.
(4) A la Mitsva n°612.
(5) Vayéle’h 31, 12.
(6) Traité Mena’hot 110a.
(7) Selon le traité Chabbat 21b.
(8) Michlé 6, 23.
(9) Le 19 Kislev.
(10) Tehilim 30, 1.