Lettre n° 930
Par la grâce de D.ieu,
27 Adar Richon 5711,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
s’acquitte fidèlement de sa tache,
le Rav Yaakov(1) Hacohen,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 23 Adar Richon.
Vous m’écrivez que la situation matérielle de la synagogue est critique. En conséquence, le Rav ne reçoit plus son salaire depuis deux mois. Samedi soir, je me suis entretenu de tout cela, par téléphone, avec monsieur Levitanski. Vous le savez sans doute.
Je lui ai également communiqué mon avis. Considérant l’estime de mon beau-père, le Rabbi, pour votre synagogue et votre Rav, je suis sûr qu’il aurait demandé que les membres de la communauté fassent l’avance des fonds nécessaires. Puis, à la prochaine occasion, une collecte ou un appel sera lancé, afin d’obtenir les montants qui permettront de couvrir le déficit et de créer une caisse spécifique, pour éviter d’avoir recours à un prêt.
Je suis très surpris que vous n’évoquiez pas les affaires de monsieur Robinson. J’espère que vous le ferez dans votre prochaine lettre.
Je conclurai en répétant brièvement une explication développée lors de la réunion ‘hassidique de ce Chabbat, celui de la Parchat Vayakhel.
Chaque mot, chaque lettre de la Torah, en général et de la Loi Ecrite, en particulier, est compté. Ainsi, de quelques mots et de quelques lettres peuvent être déduites de nombreuses Hala’hot. Or, dans Vayakhel et Pekoudeï, la longue description des instruments du Temple et des vêtements du Cohen est répétée une deuxième fois, puisqu’elle apparaît déjà dans Terouma et Tetsavé.
On peut s’interroger, à ce propos. Pourquoi ne pas dire simplement que les enfants d’Israël firent les instruments du Temple et les vêtements du Cohen comme D.ieu l’avait ordonné à Moché ? Des dizaines de versets de la Torah seraient ainsi devenus sans effet.
L’explication que l’on peut donner, à ce propos est similaire à celle que l’on cite, à propos d’une question comparable à celle-ci. Pourquoi la Parchat Nasso répète-t-elle douze fois la description du sacrifice des chefs de tribu(2) ? Il est dit, à ce sujet, que chaque chef de tribu, par son sacrifice, obtint un accomplissement différent(3). Tout cela est expliqué par le Midrash, à la Parchat Nasso, par le Torah Or, à la fin de la Parchat Béréchit, page 15, colonne 2 et par le Likouteï Torah, Parchat Bera’ha, page 98, colonne 3.
Ce qui vient d’être dit s’applique également aux Sidrot Vayakhel et Pekoudeï.
Terouma et Tetsavé présentent, pour la première fois, les instruments du Temple et les vêtements du Cohen. Dans ces Sidrot :
1. L’Injonction émane de D.ieu Lui-même(4).
2. Elle est adressée à Moché, auquel nul autre n’est comparable(5).
3. Moché, se trouvant sur le mont Sinaï, avait une situation beaucoup plus élevée que celle qu’il connaissait ici-bas, puisque “ il ne mangea pas de pain et ne but pas d’eau ”(6).
Il n’en est pas de même pour les instruments du Temple et les vêtements du Cohen décrits par Vayakhel et Pekoudeï, qui sont ceux que l’on réalisa ici-bas :
1. Ils furent faits par les Juifs(7).
2. Ils furent réalisés dans ce monde(8).
3. Ils étaient en or, en argent, en bronze matériels(9).
Malgré la grande différence qu’il peut y avoir entre un potentiel et son application effective, la Volonté de D.ieu fut accomplie et se réalisa la promesse selon laquelle “ Je résiderai parmi eux ”, dans le sanctuaire matériel décrit par Vayakhel et Pekoudeï et non dans celui, spirituel, dont la vision fut accordée à Moché, sur le mont Sinaï.
Nous pouvons déduire de tout cela un enseignement moral. On ne doit pas perdre courage en se demandant comment mettre en pratique la Volonté de D.ieu et être certain de ne pas se tromper, alors que chacun d’entre nous sait quelle est réellement sa situation. De plus, nous nous trouvons dans l’intense obscurité de cet exil amer.
Mais, D.ieu donne l’assurance, à condition que l’on soit généreux, c’est à dire que l’on agisse avec la chaleur et l’enthousiasme du Judaïsme et de la ‘Hassidout, que “ Je résiderai parmi eux ”. D.ieu vient en aide pour que l’on mette en pratique Sa Volonté.
Vous trouverez, ci-joint, un reçu.
Concernant la question posée à propos de la synagogue, j’ai écris une lettre, dans le même esprit, à monsieur Levitanski.
Notes
(1) Le Rav Y. Kats de Chicago. Voir, à son propos, la lettre n°822.
(2) Lors de l’inauguration du Sanctuaire, bien que chaque sacrifice ait été identique.
(3) Même si le sacrifice était toujours le même.
(4) Elle est donc encore spirituelle.
(5) Et qui, de ce point de vue, est différent du reste du peuple juif. Voir, à ce propos, la lettre n°923.
(6) Il transcendait donc l’existence du monde.
(7) Et non par Moché, encore moins par D.ieu Lui-même.
(8) Et furent donc matériels.
(9) Et donc constitués d’éléments matériels.
27 Adar Richon 5711,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
s’acquitte fidèlement de sa tache,
le Rav Yaakov(1) Hacohen,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 23 Adar Richon.
Vous m’écrivez que la situation matérielle de la synagogue est critique. En conséquence, le Rav ne reçoit plus son salaire depuis deux mois. Samedi soir, je me suis entretenu de tout cela, par téléphone, avec monsieur Levitanski. Vous le savez sans doute.
Je lui ai également communiqué mon avis. Considérant l’estime de mon beau-père, le Rabbi, pour votre synagogue et votre Rav, je suis sûr qu’il aurait demandé que les membres de la communauté fassent l’avance des fonds nécessaires. Puis, à la prochaine occasion, une collecte ou un appel sera lancé, afin d’obtenir les montants qui permettront de couvrir le déficit et de créer une caisse spécifique, pour éviter d’avoir recours à un prêt.
Je suis très surpris que vous n’évoquiez pas les affaires de monsieur Robinson. J’espère que vous le ferez dans votre prochaine lettre.
Je conclurai en répétant brièvement une explication développée lors de la réunion ‘hassidique de ce Chabbat, celui de la Parchat Vayakhel.
Chaque mot, chaque lettre de la Torah, en général et de la Loi Ecrite, en particulier, est compté. Ainsi, de quelques mots et de quelques lettres peuvent être déduites de nombreuses Hala’hot. Or, dans Vayakhel et Pekoudeï, la longue description des instruments du Temple et des vêtements du Cohen est répétée une deuxième fois, puisqu’elle apparaît déjà dans Terouma et Tetsavé.
On peut s’interroger, à ce propos. Pourquoi ne pas dire simplement que les enfants d’Israël firent les instruments du Temple et les vêtements du Cohen comme D.ieu l’avait ordonné à Moché ? Des dizaines de versets de la Torah seraient ainsi devenus sans effet.
L’explication que l’on peut donner, à ce propos est similaire à celle que l’on cite, à propos d’une question comparable à celle-ci. Pourquoi la Parchat Nasso répète-t-elle douze fois la description du sacrifice des chefs de tribu(2) ? Il est dit, à ce sujet, que chaque chef de tribu, par son sacrifice, obtint un accomplissement différent(3). Tout cela est expliqué par le Midrash, à la Parchat Nasso, par le Torah Or, à la fin de la Parchat Béréchit, page 15, colonne 2 et par le Likouteï Torah, Parchat Bera’ha, page 98, colonne 3.
Ce qui vient d’être dit s’applique également aux Sidrot Vayakhel et Pekoudeï.
Terouma et Tetsavé présentent, pour la première fois, les instruments du Temple et les vêtements du Cohen. Dans ces Sidrot :
1. L’Injonction émane de D.ieu Lui-même(4).
2. Elle est adressée à Moché, auquel nul autre n’est comparable(5).
3. Moché, se trouvant sur le mont Sinaï, avait une situation beaucoup plus élevée que celle qu’il connaissait ici-bas, puisque “ il ne mangea pas de pain et ne but pas d’eau ”(6).
Il n’en est pas de même pour les instruments du Temple et les vêtements du Cohen décrits par Vayakhel et Pekoudeï, qui sont ceux que l’on réalisa ici-bas :
1. Ils furent faits par les Juifs(7).
2. Ils furent réalisés dans ce monde(8).
3. Ils étaient en or, en argent, en bronze matériels(9).
Malgré la grande différence qu’il peut y avoir entre un potentiel et son application effective, la Volonté de D.ieu fut accomplie et se réalisa la promesse selon laquelle “ Je résiderai parmi eux ”, dans le sanctuaire matériel décrit par Vayakhel et Pekoudeï et non dans celui, spirituel, dont la vision fut accordée à Moché, sur le mont Sinaï.
Nous pouvons déduire de tout cela un enseignement moral. On ne doit pas perdre courage en se demandant comment mettre en pratique la Volonté de D.ieu et être certain de ne pas se tromper, alors que chacun d’entre nous sait quelle est réellement sa situation. De plus, nous nous trouvons dans l’intense obscurité de cet exil amer.
Mais, D.ieu donne l’assurance, à condition que l’on soit généreux, c’est à dire que l’on agisse avec la chaleur et l’enthousiasme du Judaïsme et de la ‘Hassidout, que “ Je résiderai parmi eux ”. D.ieu vient en aide pour que l’on mette en pratique Sa Volonté.
Vous trouverez, ci-joint, un reçu.
Concernant la question posée à propos de la synagogue, j’ai écris une lettre, dans le même esprit, à monsieur Levitanski.
Notes
(1) Le Rav Y. Kats de Chicago. Voir, à son propos, la lettre n°822.
(2) Lors de l’inauguration du Sanctuaire, bien que chaque sacrifice ait été identique.
(3) Même si le sacrifice était toujours le même.
(4) Elle est donc encore spirituelle.
(5) Et qui, de ce point de vue, est différent du reste du peuple juif. Voir, à ce propos, la lettre n°923.
(6) Il transcendait donc l’existence du monde.
(7) Et non par Moché, encore moins par D.ieu Lui-même.
(8) Et furent donc matériels.
(9) Et donc constitués d’éléments matériels.