Lettre n° 9336
Par la grâce de D.ieu,
9 Tamouz 5727,
Brooklyn, New York,
A l’attention du distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, élu du
peuple, qui le surpasse, recherche le bien de son peuple, a
des comportements généreux, est issu d’une illustre famille,
le Rav Chnéor Zalman(1) Chlita,
Je vous salue et vous bénis,
Nous célébrons la libération de mon beau-père, le Rabbi, les 12 et 13 Tamouz. En son temps, celle-ci avait marqué un tournant dans la vie juive des pays soviétiques, comme on a pu le constater pendant les années qui se sont écoulées depuis lors. En outre, elle a également été un tournant de sa propre existence, puisqu’à l’issue de cette libération, il a quitté le pays et il a pris la direction de la vie juive dans toutes les autres communautés.
A cette occasion, nous avons publié un recueil de discours ‘hassidiques(2) qu’il avait prononcés pour lui-même ou bien rédigé durant la période de l’emprisonnement, au cours de son exil, puis à sa libération. On y observe la conception qu’avait celui dont nous célébrons la joie et la libération, à propos de l’emprisonnement et de la liberté, de l’exil et de la délivrance, selon l’éclairage de la Torah et, en particulier, l’enseignement de la ‘Hassidout. De fait, cette année est exceptionnelle, puisqu’elle est la quarantième depuis cette époque(3). Or, nos Sages nous ont indiqué(4) que, passé un délai de quarante ans, un disciple perçoit les conceptions de son maître, conformément au verset(5) qui dit que, à l’issue des quarante ans, “ l’Eternel vous a donné un cœur pour comprendre, des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ” ces miracles et ces grandes merveilles.
Puisse D.ieu faire que, très bientôt, nous observions également la libération et la délivrance du Judaïsme d’Union soviétique, une libération dans la bonté, le bienfait et la miséricorde, selon les termes du verset(6) : “ avec nos jeunes et nos vieux, nos fils et nos filles ”, de sorte que “ nul n’y restera ”(7). Nous avons observé des miracles et de grandes merveilles à l’époque, mais aussi de nos jours, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie(8). Désormais, ces miracles et ces merveilles seront uniquement destinés à obtenir la tranquillité et la largesse, comme le dit l’Admour Hazaken, dans son épître bien connue, mais non pour affaiblir “ l’autre côté ”, car le mal sera d’ores et déjà séparé du bien et “ tous ceux qui agissent avec injustice seront démantelés ”. Il s’agira alors uniquement de révéler des lumières plus élevées, de se hisser, d’une étape vers l’autre, du bien vers le meilleur, comme l’explique Iguéret Ha Kodech, au chapitre 26. Avec ma considération, mes respects et ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération,
Le Rav ‘Haïm Liberman, ancien élève de la Yechiva et bibliothécaire, m’a transmis votre très précieux cadeau, un recueil du manuscrit Bichovski(9), comprenant des commentaires de la Torah, des dictons et des récits de nos maîtres et chefs. Je vous en remercie beaucoup, en particulier pendant ces jours favorables.
Notes
(1) C. Z. Chazar, président d’Erets Israël. Voir, à son sujet, la lettre n°9051.
(2) Il s’agit du “ fascicule sur la fête de la libération des 12 et 13 Tamouz 5691 ” qui fut publié, de manière indépendante, le 3 Tamouz 5727, puis inclus dans le Séfer Ha Maamarim Kountrassim, tome 1, à partir de la page 175. Voir, à ce sujet, la fin de la lettre suivante.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°9333.
(4) Dans le traité Avoda Zara 5b.
(5) Tavo 29, 2-3.
(6) Bo 10, 9.
(7) Bo 10, 26.
(8) Lors de la guerre des six jours.
(9) A partir duquel fut publié le livre : “Ecrits de ‘Haïm Eliézer Bichovski”, à Brooklyn, en 5750.