Lettre n° 936

Par la grâce de D.ieu,
Premier jour de
Roch ‘Hodech Adar Cheni 5711,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’apprenez que l’on vous propose un bon parti pour votre seconde fille et que les deux familles en sont satisfaites.

Vous me demandez mon avis, à ce propos, car votre fille aînée n’est pas encore mariée.

Il faut donc que votre fille aînée donne son accord à cette union et son pardon pour que sa jeune sœur la devance. Vous célébrerez les fiançailles sans faste particulier et vous ne vous dépêcherez pas de fixer le mariage. Ainsi, D.ieu fera qu’entre temps, votre fille aînée trouve un jeune homme qui lui convienne, matériellement et spirituellement. Ainsi, vous pourrez annoncer deux bonnes nouvelles à la fois.

Nul ne peut savoir ce que nous réserve la divine Providence. Peut-être le fait que “ elle jalousa sa sœur ”(1) permettra-t-il d’obtenir un tel résultat. Néanmoins, elle devra pardonner à sa soeur de tout son cœur, joyeusement et sincèrement. Ceci supprimera le dernier obstacle et elle rencontrera très rapidement celui qui doit être son mari.

Avec ma bénédiction pour que les fiançailles de votre fille se passent bien et que vous puissiez m’annoncer très prochainement celles de votre fille aînée.

En saluant toute votre communauté(2),

Notes

(1) Béréchit 30, 1.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Vous consulterez les Tossafot sur le traité Kiddouchin 52a, le Rachbam sur le traité Baba Batra 120a, les commentaires du Maharit, à la même référence du traité Kiddouchin. Toutes les réserves disparaissent, néanmoins, lorsqu’elle lui signifie son pardon ”.