Lettre n° 938

Par la grâce de D.ieu,
Premier jour de
Roch ‘Hodech Adar Cheni 5711,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Tsvi(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à vos lettres du 10 et du 17 Adar Richon.

Vous me demandez si vous devez prendre la parole dans les réunions de partis ou d’associations qui ne sont pas orthodoxes. Il est difficile d’énoncer des règles, en la matière.

D’une part, il est bon de saisir chaque occasion pour exercer une influence positive sur les différents cercles de nos frères juifs, afin de les rapprocher du Judaïsme, de la Torah et des Mitsvot.

D’autre part, il faut s’efforcer que la participation à une telle réunion ne puisse être interprétée comme un assentiment à leurs conceptions ou, tout au moins, à leurs activités.

Concrètement, il faut éviter de courir un tel risque et parler dans chaque endroit où il est possible de semer une graine de Judaïsme et de crainte de D.ieu. Dans la plupart des cas, une telle plantation porte son fruit, tout de suite ou, tout au moins, par la suite.

Vous rencontrez sûrement monsieur ... et son épouse. D’une manière diplomatique, vous vous efforcerez qu’ils mettent en pratique ce dont nous avons parlé lorsqu’ils se trouvaient ici, concernant la pureté familiale.

J’espère que vous m’annoncerez une bonne nouvelle en me confirmant que le fils de monsieur ... a bien commencé à mettre les Tefilin. Pourquoi doit-il donc s'amuser avec D.ieu(2) ?

Lorsque je me trouvais hier, veille de Roch ‘Hodech, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, j’ai mentionné votre nom et celui des membres de votre famille, comme vous me l’avez demandé, pour que soient satisfaits tous vos besoins.

Avec ma bénédiction et en saluant toute votre communauté,

Notes

(1) Le Rav T. Shusterman. Voir, à son propos, la lettre n°645.
(2) Cette phrase est en Yiddish dans le texte.