Lettre n° 976

Par la grâce de D.ieu,
11 Nissan 5711,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
érudit aux immenses connaissances,
le Rav Aharon ‘Haïm Halevi(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu en son temps votre cadeau, le mensuel Hakérem(2) que vous éditez, et je vous en remercie beaucoup.

Puisse D.ieu faire que vous multipliez vos actions pour la Torah, pour la grandir, l’embellir et la diffuser.

Il serait judicieux, dans un tel périodique de Torah, de consacrer une rubrique spécifique à Celui Qui donne la Torah. Certes, nos Sages disent que, “ depuis la destruction du Temple, le Saint béni soit-Il ne possède que les quatre coudées de la Hala’ha ”. Bien plus, ils soulignent que “ le Saint béni soit-Il pardonna ” certaines fautes, “ mais non le fait de se détourner de l’étude de la Torah ” et qu’Il dit : “ puissent-ils M’abandonner et conserver Ma Torah ”, car alors “ le luminaire qu’elle contient les ramène vers le bien ”.

Néanmoins, on ne peut attendre que le lecteur trouve ce luminaire pour être ramené vers le bien, ni qu’il ait connaissance des quatre coudées de la Hala’ha, qui sont la demeure du Saint béni soit-Il. Il faut lui offrir d’emblée le luminaire de la Torah, c’est à dire son enseignement profond, de sorte qu’il puisse y accéder directement. Il faut lui venir en aide pour qu’il prenne pleinement conscience du fait que les quatre coudées de la Hala’ha sont effectivement la demeure du Saint béni soit-Il.

Nos Sages disent, au traité Nedarim 81a : “ Ils ont abandonné Ma Torah en ne récitant pas une bénédiction avant de l’étudier ”. Rabbénou Nissim explique : “ Il est clair qu’ils l’étudiaient en permanence, mais ils ne disaient pas de bénédiction au préalable. En effet, elle n’était pas suffisamment importante à leurs yeux pour justifier cette bénédiction. Ils ne l’étudiaient pas “ pour Son Nom ”, ne la suivaient pas, ne la pratiquaient pas pour elle-même. Tels sont les propos de ce Rav et ‘Hassid ”.

Vous consulterez également l’explication que donne Rambam, dans l’introduction de son commentaire de la Michna, sur cet enseignement de nos Sages, “ depuis la destruction du Temple, le Saint béni soit-Il ne possède que les quatre coudées de la Hala’ha ”, de laquelle on peut apprendre la sagesse et le comportement qu’il convient d’adopter. Il dit : “ La science la plus raffinée est celle qui consiste à se représenter par l’esprit l’unité du Saint béni soit-Il ”.

Je vous adresse ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse.

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion de Pessa’h, qui vient de paraître.



Notes

(1) Le Rav A. H. Tsimerman.
(2) Voir la lettre précédente.