Lettre n° 977
Par la grâce de D.ieu,
11 Nissan 5711,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
J’ai bien reçu vos lettres, l’une du 24 Adar Cheni et la seconde qui n’était pas datée. Me trouvant près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, j’ai mentionné votre nom, comme vous me l’avez demandé, pour la satisfaction de tous vos besoins. Vous voudrez bien me transmettre le nom de sa mère(2).
Parfois, ma réponse peut prendre du temps. Cela signifie seulement qu’elle a du retard. En revanche, je fais ce que vous me demandez au plus vite. La réponse, néanmoins, est conditionnée par mes nombreuses occupations, qui me prennent mon temps.
Vous me demandez de vous conseiller une pratique propice(3). Je n’ai pas l’habitude d’avoir recours à de telles manières d’agir. Néanmoins, vous pouvez faire vérifier vos Mezouzot, comme on doit le faire dans chaque foyer juif. Vous demanderez également à celui que votre lettre concerne de lire des Tehilim.
Vous m’écrivez que nous avons déjà suffisamment souffert, qu’il est grand temps que les besoins de chacun soient pleinement satisfaits, que tous soient en bonne santé et vous avez parfaitement raison. Je souhaite que vous puissiez me donner de bonnes nouvelles, en la matière.
Mais, je voudrais souligner ici le point suivant, bien que je ne sois pas certain qu’il concerne tout à fait votre situation.
De façon générale, la certitude de l’homme porte, dans de nombreux cas, sur ce qui le dépasse et le transcende. C’est, en particulier, vrai pour la foi en D.ieu et la confiance que l’on place en le Créateur du monde, dans sa globalité et, plus spécifiquement du petit monde qu’est l’homme.
Notre génération a été confrontée à de terribles épreuves(4). Beaucoup de personnes en ont été affectées et se sont détachées de la matérialité. Je fais également allusion aux croyants. Pour quelques uns d’entre eux, la foi n’a aucune incidence sur leur existence concrète. Ceux-là pensent à D.ieu, disent le Chema Israël et le Modé Ani. Bien souvent, ils ont même conscience de la signification des mots qu’ils prononcent. Puis, la journée s’écoule et l’on se dit que l’on est seul. Chacun en tire les conclusions qu’il entend, selon sa nature et son caractère.
Pour que les hommes vivent de nouveau leur foi, la solution la plus réaliste consiste à leur révéler leur tradition familiale, celle de leurs ancêtres, qui se trouve également, à l’état latent, dans leur esprit. Alors, ils comprendront que l’homme n’est pas seul, bien plus, qu’il est maître de son propre destin, jusqu’à un certain point, bien que l’essentiel dépende de D.ieu. Le fardeau ne repose donc pas uniquement sur leurs épaules. Ils n’ont pas à considérer qu’ils sont responsables de tout à la fois, encore plus, qu’ils doivent être découragés, dans certains domaines ou certaines situations.
Lorsque les hommes s’unissent dans la foi et la confiance en D.ieu qui, à n’en pas douter, sont profondément implantés en eux, ils connaissent la quiétude, s’accommodent avantageusement du fait que “ tu vis contre ton gré ”, s’acquittent pleinement de la mission qui est confiée à chacun, au cours de son existence.
Bien évidemment, chaque chose, en particulier ce qui touche à l’aspect profond de l’âme, doit bénéficier de l’aide du Tout Puissant. Dans ce domaine, le mérite des ancêtres vient en aide. Les enfants qui ont eu une famille, des parents profondément pétris de foi, pourront obtenir qu’ils en soient de même pour eux.
J’espère que vous me donnerez de bonnes nouvelles et je conclus en vous souhaitant, à vous et à tous les vôtres, une fête cachère et joyeuse.
Je vous adresse ma bénédiction pour que vous m’annonciez bientôt de bonnes nouvelles.
J’aimerais avoir des précisions sur votre famille.
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Celle d’un homme, à qui le Rabbi demandera plus loin de dire des Tehilim.
(3) Favorisant une bénédiction que l’on souhaite obtenir.
(4) Celles de la seconde guerre mondiale.
11 Nissan 5711,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
J’ai bien reçu vos lettres, l’une du 24 Adar Cheni et la seconde qui n’était pas datée. Me trouvant près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, j’ai mentionné votre nom, comme vous me l’avez demandé, pour la satisfaction de tous vos besoins. Vous voudrez bien me transmettre le nom de sa mère(2).
Parfois, ma réponse peut prendre du temps. Cela signifie seulement qu’elle a du retard. En revanche, je fais ce que vous me demandez au plus vite. La réponse, néanmoins, est conditionnée par mes nombreuses occupations, qui me prennent mon temps.
Vous me demandez de vous conseiller une pratique propice(3). Je n’ai pas l’habitude d’avoir recours à de telles manières d’agir. Néanmoins, vous pouvez faire vérifier vos Mezouzot, comme on doit le faire dans chaque foyer juif. Vous demanderez également à celui que votre lettre concerne de lire des Tehilim.
Vous m’écrivez que nous avons déjà suffisamment souffert, qu’il est grand temps que les besoins de chacun soient pleinement satisfaits, que tous soient en bonne santé et vous avez parfaitement raison. Je souhaite que vous puissiez me donner de bonnes nouvelles, en la matière.
Mais, je voudrais souligner ici le point suivant, bien que je ne sois pas certain qu’il concerne tout à fait votre situation.
De façon générale, la certitude de l’homme porte, dans de nombreux cas, sur ce qui le dépasse et le transcende. C’est, en particulier, vrai pour la foi en D.ieu et la confiance que l’on place en le Créateur du monde, dans sa globalité et, plus spécifiquement du petit monde qu’est l’homme.
Notre génération a été confrontée à de terribles épreuves(4). Beaucoup de personnes en ont été affectées et se sont détachées de la matérialité. Je fais également allusion aux croyants. Pour quelques uns d’entre eux, la foi n’a aucune incidence sur leur existence concrète. Ceux-là pensent à D.ieu, disent le Chema Israël et le Modé Ani. Bien souvent, ils ont même conscience de la signification des mots qu’ils prononcent. Puis, la journée s’écoule et l’on se dit que l’on est seul. Chacun en tire les conclusions qu’il entend, selon sa nature et son caractère.
Pour que les hommes vivent de nouveau leur foi, la solution la plus réaliste consiste à leur révéler leur tradition familiale, celle de leurs ancêtres, qui se trouve également, à l’état latent, dans leur esprit. Alors, ils comprendront que l’homme n’est pas seul, bien plus, qu’il est maître de son propre destin, jusqu’à un certain point, bien que l’essentiel dépende de D.ieu. Le fardeau ne repose donc pas uniquement sur leurs épaules. Ils n’ont pas à considérer qu’ils sont responsables de tout à la fois, encore plus, qu’ils doivent être découragés, dans certains domaines ou certaines situations.
Lorsque les hommes s’unissent dans la foi et la confiance en D.ieu qui, à n’en pas douter, sont profondément implantés en eux, ils connaissent la quiétude, s’accommodent avantageusement du fait que “ tu vis contre ton gré ”, s’acquittent pleinement de la mission qui est confiée à chacun, au cours de son existence.
Bien évidemment, chaque chose, en particulier ce qui touche à l’aspect profond de l’âme, doit bénéficier de l’aide du Tout Puissant. Dans ce domaine, le mérite des ancêtres vient en aide. Les enfants qui ont eu une famille, des parents profondément pétris de foi, pourront obtenir qu’ils en soient de même pour eux.
J’espère que vous me donnerez de bonnes nouvelles et je conclus en vous souhaitant, à vous et à tous les vôtres, une fête cachère et joyeuse.
Je vous adresse ma bénédiction pour que vous m’annonciez bientôt de bonnes nouvelles.
J’aimerais avoir des précisions sur votre famille.
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Celle d’un homme, à qui le Rabbi demandera plus loin de dire des Tehilim.
(3) Favorisant une bénédiction que l’on souhaite obtenir.
(4) Celles de la seconde guerre mondiale.