Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

28 Mena'hem Av 5783 / 08.15.2023

Lois relatives au chabbat : Chapitre Sept (VERSION NON CORRIGEE)

1. Parmi les travaux pour lesquels on est passible de lapidation et de karet si on les a commis de manière délibérée, ou pour lesquels on doit apporter une offrande expiatoire si on transgresse involontairement, il y a des catégories principales et dérivées. La somme de tous les travaux principaux est de quarante moins un. Les voici: labourer, semer, moissonner, gerber, battre [le blé], vanner, trier, moudre, cribler, pétrir, cuire, tondre, blanchir, teiller, teindre, fabriquer des lices, entoiler une chaîne, tisser, défaire des matières tissées, nouer, défaire un nœud, coudre, déchirer [dans le but de coudre], construire, démolir [dans le but de reconstruire], donner un coup [final] de marteau, capturer, abattre [un animal], dépouiller [la peau d'un animal], traiter [la peau], retirer les poils, découper [du cuir], écrire, effacer [avec l'intention d'écrire à la place], tracer des lignes, allumer [une flamme], éteindre, déplacer d'un domaine à un autre.

2. Ces travaux et toute activité analogue s'appellent des travaux principaux. Qu'est-ce qu'[un travail] analogue? Labourer, creuser ou faire un sillon [dans la terre,] sont tous considérés analogues à une [même] catégorie principale de travail. Car chacun d'entre eux consiste à creuser dans la terre, et c'est [ils relèvent tous de] la même catégorie.

3. De même, semer des semences, planter des arbres, étendre des arbres, greffer ou émonder, sont une seule des catégories principales et une seule notion, car dans chacun d'entre eux, on a l'intention de faire pousser quelque chose.

4. De même, moissonner la récolte ou la légumineuse, moissonner des raisins, des dattes, des olives ou des figues: toutes ces activités sont considérées comme une seule catégorie générale, car elles ont toutes un seul but qui est d'arracher un produit de [la plante] sur laquelle il pousse. [Le même principe s'applique] à toutes les autres catégories de travaux interdits.

5. Un dérivé est un travail qui ressemble à l'une de ces catégories principales [de travaux interdits]. Qu'est-ce que cela signifie? Celui qui coupe un légume en petits morceaux pour le faire cuire est coupable car ce travail ressemble à moudre. Car celui qui moud prend un produit et le divise en de nombreuses parties. Le fait d'accomplir une action semblable est un dérivé de [la catégorie générale de] moudre. De même, prendre un ruban métallique et le broyer pour utiliser la poudre, comme font les orfèvres est un dérivé de [la catégorie principale de] moudre.

6. De même, celui qui prend du lait et y met un morceau d'intestin pour le faire cailler est coupable pour [avoir réalisé] un dérivé de trier car il sépare le petit-lait du lait. Et s'il le caséifie et en fait du fromage, il est coupable pour avoir construit. Car dès lors qu'on rassemble des entités séparées et qu'on les attache de sorte qu'elles forment un seul ensemble, cela ressemble à une construction. De même, tout travail parmi ces catégories principales a des dérivés suivant le principe que nous avons énoncé. De la nature du travail [interdit] réalisé le Chabbat, on peut déduire à quel catégorie principale [de travaux interdits] il ressemble, ou de quel travail il dérive.

7. Celui qui réalise une des catégories principales de travaux interdits ou un dérivé [de ces catégories] délibérément est passible de karet. Si des témoins sont venus, il est lapidé. S'il a agi inconsciemment, il doit apporter une offrande de nature fixe. S'il en est ainsi, quelle différence y a-t-il entre les catégories principales [de travaux interdits] et les dérivés? Il n'y a pas de différence entre eux, si ce n'est relativement aux sacrifices. Car celui qui agit inconsciemment, s'il réalise plusieurs [travaux interdits qui appartiennent à différentes] catégories principales, il ne doit apporter qu'une seule offrande expiatoire pour chaque catégorie [de travaux interdits]. S'il accomplit une activité qui appartient à une catégorie générale, et ses dérivés dans un même instant d'inconscience [de la transgression], il ne doit apporter qu'une seule offrande.

8. Comment [cela s'applique-t-il]? Celui qui laboure, sème, et récolte le Chabbat durant un seul instant d'inconscience doit amener trois offrandes expiatoires. Et même s'il réalise tous les trente-neuf (lit. les quarante moins un) [travaux interdits] en étant inconscient, par exemple, s'il oublie qu'il est défendu de réaliser ces travaux le Chabbat, il doit amener une offrande expiatoire pour chaque travail [qu'il a accompli]. Mais s'il moud, coupe un légume et broie un ruban métallique durant un seul instant d'inconscience, il ne doit amener qu'une seule offrande expiatoire, car il n'a accompli que [des travaux qui relèvent d']une seule catégorie générale et ses dérivés. [La même règle régit] tous les cas semblables.

9. Celui qui accomplit de nombreux travaux analogues à un seul travail dans un seul instant d'inconscience ne doit amener qu'une seule offrande expiatoire. Comment [cela s'applique-t-il]? Celui qui sème, plante, étend, greffe, et émonde [une plante] en un seul moment d'inconscience ne doit amener qu'une seule offrande expiatoire, car tous [ces travaux] relèvent d'une seule catégorie générale. Il en est de même pour tous les cas semblables.