Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

17 Tamouz 5784 / 07.23.2024

Lois relatives aux ustensiles du Temple : Chapitre Dix

Lois relatives aux ustensiles du Temple : Chapitre Dix

1. Comment procède-t-il pour revêtir les habits ? Il revêt les caleçons en premier, et ceint les caleçons au-dessus de son nombril sur ses reins. Puis, il revêt la tunique et il ceint la ceinture au niveau de ses coudes et l’entoure en faisant des tous superposés, puis l’attache.

2. Au sujet de la ceinture, il est enseigné dans la tradition : « ils ne ceindront aucune étoffe échauffante », [c'est-à-dire] à l’endroit où on transpire. Tel est l’enseignement que Yonatan fils d’Ouziel reçut des prophètes, et il traduit [le verset précédemment cité] : « ils l’attacheront sur le cœur ». Puis, il entoure [le la tiare] comme un chapeau.

3. Le grand prêtre, après avoir ceint l’écharpe, revêt la robe, et sur la robe, le éphod et le pectoral, et il se ceint avec la ceinture du éphod sur la robe en dessous du pectoral, et c’est pourquoi elle est appelée « la robe du éphod », parce qu’il la ceint avec le éphod. Puis, il enroule la tiare et attache la plaque frontale au-dessus de la tiare, et ses cheveux étaient découverts entre la plaque frontale et la tiare, et c’est à cet endroit qu’il posait les téfiline entre la plaque frontale et la tiare.

4. Il est un commandement positif de confectionner ces vêtements et que le cohen officie avec, ainsi qu’il est dit : « et tu feras les vêtements saints », « puis tu feras approcher ses fils et tu les revêtiras de tuniques ». Et un grand prêtre qui officie avec moins que ces huit habits ou un cohen ordinaire qui officie avec moins que ces quatre habits est appelé « personne à laquelle il manque des vêtements », et son service est invalide et il est passible de mort par instance divine, comme un étranger [au sacerdoce] qui officie, ainsi qu’il est dit : « tu les ceindras de la ceinture (…) et ce sera pour eux une prêtrise » [ce qui signifie que] lorsqu’ils portent les habits, ils ont leur statut de prêtre, et lorsqu’ils n’ont pas leurs habits, ils n’ont pas leur statut de prêtre, mais sont considérés comme des étrangers [au sacerdoce], et il est dit : « et l’étranger qui s’approche mourra ».

5. De même que celui auquel il manque des habits de passible de mort et invalide son service, ainsi, celui qui a des habits en plus, par exemple qui revêt deux tuniques ou deux écharpes ou un cohen ordinaire qui revêt les vêtements du grand prêtre qui officie profane le service et est passible de mort par instance divine.

6. Il est dit, au sujet des vêtements de prêtrise : « sur sa peau, il les revêtira » ; cela nous enseigne que rien ne doit faire obstruction entre sa chair et les vêtements ; même un petit fil détaché du vêtement, de la terre, ou un pou mort, s’il se trouve entre la peau et le vêtement, constitue une obstruction et son service [du cohen] est invalide. C’est pourquoi, le cohen ne peut pas officier en portant les téfiline du bras, parce que fait obstruction. Par contre, les [téfiline] de la tête ne constituent pas une obstruction, et s’il désire les mettre au moment du service, il peut les mettre.

7. Et il faut faire attention lorsqu’il revêt [les vêtements] qu’il n’y ait pas de poussière entre son vêtement et sa peau, ni de pou, bien qu’il soit vivant. Et [il faut prêter attention] à ce que le vent n’entre pas au moment du service entre sa peau et son vêtement, de sorte que le vêtement s’éloigne de lui [de sa peau]. Il ne doit pas mettre la main en dessous son vêtement dans son sein et ses poils ne doivent pas sortir du vêtement. Et il ne doit pas y avoir dans le vêtement un fil pendant. Et si l’un de ces cas se produit, son service est valide.

8. S’il enroule sur sa peau un tissu à un endroit où il n’y a pas de vêtement, par exemple, s’il l’enroule sur son doigt ou sur son talon, s’il y a [une surface de] trois doigts sur trois doigts, cela fait obstruction et cela invalide [son service]. [Si le tissu fait] moins que cela, il ne fait pas obstruction. Et si c’est une petite ceinture, étant donné qu’elle est considérée comme un vêtement à part, cela invalide [le service], bien qu’elle n’ait pas [une surface de] trois [doigts] sur trois, cela invalide [le service].

9. Un cohen qui a une blessure à la main a le droit d’enrouler dessus un jonc le chabbat ou un tissu qui n’a pas une surface de] trois [doigts] sur trois et il officie. Et s’il a l’intention de faire sortir du sang, cela est interdit. Et ce [les indulgences précédemment citées sont accordées], à condition que le jonc ou le vêtement ne fasse pas obstruction entre sa peau et l’ustensile au moment du service.

10. Dans le second temple, ils firent les Ourim Vétoumim [les pierres précieuses sur le pectoral] pour compléter les huit vêtements, bien qu’on ne posait pas de question à travers eux. Et pourquoi ne posaient-ils pas de question à travers eux ? Parce que l’esprit Divin n’était pas présent et tout cohen qui ne parle pas inspiré par l’esprit Divin et sur lequel la présence Divine ne repose pas, on ne lui pose pas de question.

11. Comment pose-t-on une question ? Le [grand-]prêtre se tient avec le visage orienté vers l’arche, et celui qui interroge se tient derrière lui, le visage derrière le cohen et il pose sa question : « dois-je monter ou non ? ». Il ne pose pas sa question à voix haute, et ne pense pas [simplement sa question] dans son cœur, mais [la pose] à voix basse, comme quelqu’un qui prie tout seul. Et immédiatement, l’Esprit Saint revêt le cohen, il regarde le pectoral et voit, sous forme de vision prophétique [la réponse à la question :] « monte » ou « ne monte pas » avec des lettres qui ressortent du pectoral devant son visage, et le [grand-]prêtre lui répond et lui dit : « monte » ou « ne monte pas ».

12. On ne pose pas de question sur deux sujets à la fois. Et si une personne pose [une question sur deux sujets], on lui répond sur le premier seulement. Et on ne permet pas à une personne ordinaire de poser une question, mais ou un roi ou un tribunal rabbinique, ou une personne dont dépend la communauté, ainsi qu’il est dit : « et il se tiendra devant Eleazar le cohen, etc. » ; [le verset suivant poursuit :] « lui », cela fait référence un roi. « et tous les enfants d’Israël », cela fait référence à celui [le cohen] qui est oint pour la guerre ou une personne dont dépendent les besoins de la communauté par sa question, « et toute l’assemblée », cela fait référence au Grand Tribunal.

13. Ce que l’on trouve dans les paroles des prophètes, à savoir que les cohanim ceignaient un éphod de lin, il ne s’agissait pas de grands prêtres, car le éphod du grand prêtre n’est pas un éphod de lin. Et même les lévites le portaient, car Samuel le prophète était un lévite, et il est dit à son propos : « un enfant revêtant un éphod de lin ». Plutôt, ce éphod était porté par les enfants des prophètes, et les personnes qui sont aptes à ce que l’Esprit saint repose sur elles, afin d’informer qu’une telle personne avait atteint le niveau du grand prêtre, qui parle à travers le éphod et le pectoral par l’Esprit Saint.


Fin des lois des ustensiles du Temple, avec l’aide de D.ieu