Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

2 Tévet 5785 / 01.02.2025

Lois relatives à l’impureté de la lèpre .

Elles comprennent huit commandements, six commandements positifs et deux commandements négatifs, dont voici le détail :
a) donner concernant la lèpre qui atteint l’homme la directive mentionnée dans la Thora b) ne pas couper les signes d’impureté c) ne pas raser la plaie, d) que le lépreux soit reconnaissable par la déchirure de ses vêtements, ?? e) la pureté du lépreux, f) que le lépreux se rase tous ses poils quand il se purifie, g) la loi de la lèpre du vêtement, h) la loi de la lèpre de la maison

Et l'explication de ces commandements se trouve dans les chapitres que voici :

Premier Chapitre

1. La lèpre de la peau consiste à ce qu’une partie de la peau blanchisse, et que le blanc [de la peau] soit comme la membrane d’un œuf ou plus éclatant. Mais un blanc plus terne que [le blanc de] la membrane [à l’intérieur de la coquille] d’un œuf n’est pas la lèpre mais une affection cutanée [pure].

2. Il y a quatre apparences de lèpre de la peau, qui sont : le blanc le plus éclatant qui apparaît sur la chair comme de la neige, qui est appelé : bahérète, et le blanc qui est légèrement plus terne, qui apparaît comme de la laine propre d’un agneau nouveau-né, est appelé : se’ète. Et le blanc qui est légèrement plus terne que se’ète, qui est apparaît comme la chaux du Heikhal, est le dérivé de bahérète, et est appelé : sapa’hat, et le blanc qui est légèrement moins éclatant que la chaux du Heikhal et qui est comme la membrane d’un œuf est le dérivé de se’ète et est également appelé sapa’hat. Tu apprends donc que cela que l’apparence qui est comme la chaux du Heikhal est sapa’hat de bahérète, et l’apparence qui est comme la membrane d’un œuf est sapa’hat de se’ète, car sapa’hat signifie accessoire. De cela, ils [les sages] ont dit que les plaies de la lèpre sont deux qui sont quatre, bahérète, sa secondaire, se’ète et sa secondaire.

3. Ces quatre apparences sont associées l’une avec l’autre, dans le sens de l’indulgence et dans le sens de la rigueur, pour le premier examen de la plaie lépreuse ou à la fin des sept jours [d’enfermement], après que le lépreux ait été débarrassé [de cette plaie lépreuse] ou [que son état ait été] confirmé. Comment cela s'applique-t-il ? Qu’il s’agisse d’une plaie lépreuse entièrement blanche comme la neige, comme la chaux du Heikhal, comme la laine propre, ou comme la membrane d’un œuf, ou d’une plaie lépreuse qui est en partie blanche comme l’apparence de bahérète et en partie comme l’apparence de se’ète, et en partie comme l’apparence de sapa’hat, tout est considéré comme une seule apparence. S’il en est ainsi, pourquoi les sages les ont-ils énumérées et dit : « les apparences de plaies lépreuses sont deux qui sont quatre » ? Pour connaître les apparences, car tout cohen qui ne connaît pas les apparences et leurs désignations, lorsque l’on lui enseigne, ne doit pas examiner la plaie lépreuse avant de pouvoir distinguer et dire : « ceci est bahérète et ceci est sa secondaire, ceci est se’ète et ceci est sa secondaire ».

4. Si une de ces quatre apparences de blanc a une légère rougeâtre qui y est mêlée, cela est également une plaie lépreuse, ainsi qu’il est dit : « ou une bahérète blanche teintée de rouge ». Et identique est la loi pour la se’ète, pour la sapa’hat de la se’ète et pour la sapa’hat de bahérète. Et cette apparence qui est un mélange de blanc et de rouge est appelée patoukh. Quelle est l’apparence du patoukh à l’intérieur des quatre apparences évoquées ci-dessus ? Cela peut être comparé à quatre coupes remplies de lait ; deux gouttes de sang se mélangent à la première coupe, quatre gouttes [de sang] à la seconde, huit gouttes [de sang] à la troisième, et seize gouttes [de sang] à la quatrième. La teinte rouge dans la bahérète correspond à la quatrième apparence, la teinte rouge qui est dans la se’hète ressemble à la troisième apparence, la teinte rouge qui est dans l’auxiliaire de la bahérète ressemble à la teinte de la seconde coupe, et la teinte rouge qui est dans l’auxiliaire de la se’hète ressemble à la teinte de la première coupe.

5. Tous ces aspects, de teinte blanche ou rougeâtre, sont associés les uns avec les autres et sont considérés comme une seule apparence. Que la plaie lépreuse soit entièrement blanche ou en partie blanche et en partie rougeâtre, tout est considéré comme un seul aspect, dans le sens de l’indulgence comme dans le sens de la rigueur.

6. Toute apparence lépreuse de la peau n’est désignée comme une plaie lépreuse et ne contamine que si l’apparence de la plaie est plus profonde que la peau ; cela ne signifie pas qu’elle soit impure quand on la touche, mais à la vue, comme l’aspect du soleil qui est vu par l’œil comme plus profond que l’ombre. Par contre, si l’apparence du blanc ou de la teinte rougeâtre est sur le même plan que le reste de la peau ou surgit en relief par rapport à la peau, cela n’est pas une plaie [lépreuse] mais comme ??

7. La mesure [minimale] de toutes les plaies lépreuses, qu’il s’agisse de la lèpre qui atteint l’homme ou qui atteint les vêtements est la taille d’une fève de Cilicia qui est carrée, ce qui correspond à une surface carrée de la peau où peuvent pousser trente-six poils : six poils en longueur et six poils en largeur. Et toute [plaie] plus petite que cela n’est pas une plaie lépreuse.

8. Une plaie dont la largeur s’étend sur l’espace nécessaire pour que cinq poils poussent, même si elle a une longueur d’une coudée, est pure et n’est pas une plaie lépreuse, jusqu’à ce que sa largeur et sa longueur aoent la taille d’une fève, et toutes les mesures sont une loi transmise oralement à Moïse sur le Sinaï.

9. A chaque fois qu’il est dit [une loi quelconque concernant] la bahérète, cela s’applique également pour les autres quatre apparences de blanc et de teinte rougeâtre, à condition que la plaie ait la taille d’une fève ou [une taille] supérieure à cela, et qu’elle soit plus profonde que la surface de la peau ; c’est cela que l’on appelle : bahérète sans autre précision. Une bahérète qui est éclatante comme la neige paraît terne chez un homme [dont la pigmentation de la peau est] blanche, et une bahérète qui est terne paraît éclatante chez un homme [dont la pigmentation de la peau est] noire. C’est pourquoi, on n’évalue tout[es ces apparences] que par rapport à un [homme dont la pigmentation de la peau est] moyenne, c'est-à-dire qui n’est ni blanc, ni noir.

10. Il y a trois signes d’impureté pour l’affection lépreuse de la peau, qui sont : un poil blanc, la peau normale [au milieu de l’affection], et l’expansion [de l’affection], et les trois sont mentionnés dans la Thora. Comment cela s'applique-t-il ? Celui qui présente une bahérète avec à l’intérieur un poil blanc ou de la chair saine, lorsque le cohen examine, il confirme [la lèpre] et déclare impur. S’il n’y a pas de poil blanc, ni de peau [vivante à l’intérieur de l’affection], il est enfermé pendant sept jours, et au septième [jour], il est examiné [par le cohen] ; si un poil blanc ou de la chair saine est apparu dans la bahérète et qu’elle s’est étendue, elle [la lèpre] est confirmée. S’il n’est pas apparu de poil blanc, ni de chair saine et qu’elle ne s’est pas étendue, il est enfermé une seconde semaine. S’il présente l’un de ces trois signes, il [le cohen], confirme [sa lèpre]. Et sinon, il est pur, et exempté, car il n’existe pas, pour les plaies, d’enfermement de plus de deux semaines. [Toutefois,] si, après qu’il [le cohen] l’ait exempté et déclaré pur, la plaie s’étend ou présente un poil blanc ou de la chair saine, l’impureté est confirmée.

11. Une bahérète qui était éclatante comme la neige, et qui, après qu’il [le lépreux] ait été enfermé, est devenue comme la membrane d’un œuf, ou qui était a priori comme la membrane d’un œuf et qui est devenue comme la neige, garde son statut initial, car l’accentuation de l’éclat n’est pas un signe d’impureté, ni la diminution un signe de pureté. Plutôt, si [son éclat] diminue par rapport aux quatre apparences [précédemment évoquées] et qu’elle devient plus terne que la membrane d’un œuf, étant donné qu’elle est devenue une affection cutanée blanche, il est pur. S’il en est ainsi, quel est le sens de ce qui est dit dans la Thora : « et si la plaie devient plus terne et ne s’étend pas sur la peau, le cohen la déclarera pure » [ce qui semble indiquer que le simple fait que la plaie perd son éclat est un signe de pureté] ? C’est que si elle devient plus terne que les quatre apparences, il est pur [mais non que la perte de l’éclat est en soi un signe de pureté]. Et de même, si elle ne perd pas son éclat, ne s’étend pas, et ne présente ni poil blanc, ni chair saine, il est pur.