Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
Lois relatives au sanhédrin et aux peines qui dépendent de sa juridiction : Chapitre Huit
2. Quand il y a une divergence d’opinions dans un tribunal de trois [juges concernant une affaire pécuniaire], et que deux [juges] disent : « Il [le défendeur] doit être acquitté », et un [juge] dit : « Il doit être condamné », il est acquitté. Si deux [juges] disent : « Il doit être condamné » et un [juge] dit : « Il doit être acquitté », il est condamné. Si un [juge] dit : « Il doit être acquitté », et un [juge] dit : « Il doit être condamné », et un [juge] dit : « Je ne sais pas » ou si deux [juges] disent : « Il doit être acquitté » ou « Il doit être condamné », et un troisième dit : « Je ne sais pas », les juges doivent ajouter deux [autres juges]. Il y a donc cinq [juges] qui délibèrent sur la question. Si trois d’entre eux disent : « Il doit être condamné » et deux disent : « Il doit être acquitté », il doit être condamné. Si deux d’entre eux disent : « Il doit être acquitté » et deux disent : « Il doit être condamné », et que l’un dit : « Je ne sais pas », on ajoute deux [juges]. En revanche, si quatre [juges] disent : « Il doit être acquitté » ou « Il doit être condamné », et que l’un dit : « Je ne sais pas », ou si trois [juges] disent : « Il doit être acquitté » et un [juge] dit : « Il doit être condamné » et un [juge] dit : « Je ne sais pas », que ce soit le même juge qu’au début qui dise « Je ne sais pas » ou que ce soit un autre, on suit la majorité. S’ils sont [en désaccord] moitié-moitié et que l’un dit : « Je ne sais pas », ils ajoutent deux autres [juges], et de même, s’il y a [de nouveau] doute [c'est-à-dire un désaccord équilibré], ils continuent à ajouter [des juges] jusqu’à arriver au nombre de soixante et onze. Quand ils arrivent à soixante et onze, si trente-cinq disent : « Il doit être condamné » et trente-cinq disent : « Il doit être acquitté », et que l’un dit : « Je ne sais pas », ils délibèrent avec lui, jusqu’à ce qu’il se range d’un côté, de sorte qu’il y ait trente-six [juges] qui l’acquittent ou le condamnent. Et si ni lui [celui qui ne peut se prononcer], ni un autre ne change d’avis, ce cas fait l’objet d’un doute, et [par conséquent] on laisse l’argent en la possession de son propriétaire.
3. Quand un [juge] dit : « Je ne sais pas », il n’a pas besoin d’en donner la raison, contrairement à celui qui acquitte qui doit dire pour quelle raison il acquitte et celui qui condamne qui doit dire pour quelle raison il condamne.


