Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
10 Iyar 5786 / 04.27.2026
Lois des téfiline, de la mezouza, et du rouleau de la Thora : Lois du rouleau de la Thora
Chapitre Sept
1. Il est un commandement positif qui incombe à chaque juif d’écrire pour lui-même un rouleau de la Thora, comme il est dit : « Et maintenant, écrivez pour vous ce cantique », c'est-à-dire écrivez pour vous la Thora, où se trouve ce cantique. En effet, la Thora ne doit pas être écrite passages par passages. Même si ses pères lui ont laissé [en héritage] un rouleau de la Thora, il lui appartient d’en écrire un à ses frais. S’il l’écrit de sa main, cela est considéré comme s’il l’avait reçu sur le Mont Sinaï. S’il ne sait pas écrire, il le fait écrire par une autre personne. Qui corrige, fut-ce une seule lettre d’un rouleau de la Thora [le rendant ainsi valide] est considéré comme s’il l’avait écrit entièrement.
2. Le roi est enjoint d’écrire un autre rouleau de la Thora pour lui-même, en tant que roi, en plus du rouleau qu’il possédait avant d’être roi, comme il est dit : « Or, quand il s’assiéra sur le trône royal, il écrira pour lui ». [L’exactitude de ce rouleau] est vérifiée au moyen du rouleau [de la Thora] qui se trouve dans la cour [du Temple], selon l’instruction du Grand tribunal [le Grand Sanhédrine]. Celui [le rouleau de la Thora] qu’il possédait avant d’être roi, il le met dans sa salle des trésors, et celui qu’il a écrit ou qui a été écrit pour lui après qu’il est devenu roi, doit toujours l’accompagner. Quand il part en guerre, le rouleau de la Thora l’accompagne. Quand il revient, il l’accompagne. Lorsqu’il siège au jugement, il l’accompagne. Lorsqu’il se met à table, il est en face de lui, comme il est dit : « il restera avec lui, et il devra y lire toute sa vie durant ».
3. S’il n’avait pas de rouleau de la Thora avant de devenir roi, il doit écrire deux rouleaux de la Thora quand il devient roi, l’un qu’il dépose dans sa salle des trésors, et l’autre qui l’accompagne toujours et ne doit pas le quitter, excepté la nuit, lorsqu’il entre dans l’établissement de bain ou dans des latrines, et quand il dort.
4. Un rouleau de la Thora qui a été écrit sans lignes, ou qui a été écrit en partie sur un gvil et en partie sur un klaf est invalide. Plutôt, [il doit être écrit] entièrement sur un gvil ou entièrement sur un klaf. Comment un rouleau de la Thora est-il écrit ? Il faut écrire d’une écriture minutieuse et très belle, en laissant entre chaque mot un intervalle équivalent à une petite lettre [un youd], et entre chaque lettre [un intervalle correspondant à] la largeur d’un cheveu, et [un intervalle d’]une ligne entre chaque ligne. Chaque ligne doit avoir une longueur de trente lettres, de manière à ce que l’on puisse écrire [le mot] lemichpe’hotekhem trois fois ; ceci est la largeur de chaque colonne. Il ne doit pas avoir de ligne plus courte que cela, afin que la colonne n’apparaisse pas comme une lettre. [Une ligne] ne doit pas être plus longue, afin que les yeux [du lecteur] ne se perdent pas dans le texte [qu’il ne sache plus où il en est].
5. Il ne faut pas réduire la taille de l’écriture, afin de [laisser] l’intervalle adéquat entre chaque passage. Quand [il doit écrire] un mot de cinq lettres [à la fin d’une ligne et qu’il n’y a pas assez de place], il ne faut pas écrire deux [lettres] dans la colonne et trois à l’extérieur de la colonne [dans la marge] ; plutôt, il écrit trois [lettres] dans la colonne et deux à l’extérieur de la colonne. S’il ne reste pas [suffisamment de place] dans la ligne pour écrire trois lettres, il laisse l’endroit vide, et continue au début de la ligne [suivante].
6. Quand [il doit écrire] un mot de deux lettres [après avoir terminé une ligne], il ne doit pas l’écrire entre les colonnes [dans la marge], mais commence une nouvelle ligne. S’il [doit écrire], au milieu d’une ligne, un mot de dix lettres, ou moins ou plus, et qu’il ne reste pas dans la ligne suffisamment de place pour écrire tout [le mot] dans la colonne, [la règle suivante est appliquée :] s’il peut écrire la moitié [du mot] à l’intérieur de la colonne et la moitié à l’extérieur [dans la marge], il le fait. Sinon, il laisse un espace et continue [à écrire] au début de la ligne [suivante].
7. Entre chaque livre [de la Thora], il faut laisser [un espace de] quatre lignes sans écriture, ni moins, ni plus, et commencer le livre [suivant] au début de la cinquième ligne. Il faut terminer la Thora au milieu d’une ligne à la fin de la colonne. S’il reste plusieurs lignes dans la colonne, il [écrit de] courtes [lignes en commençant au début de la ligne] sans terminer celle-ci, de manière que [les mots] leeinei kol israël soient au milieu de la ligne à la fin de la colonne.
8. Il faut être minutieux à [respecter les lettres qui doivent être] plus grandes et les lettres [qui doivent être] plus petites, les lettres qui sont pointées [qui ont des points au-dessus d’elles], les lettres qui ont une forme anormale, comme les pe enroulés et les lettres tordues, selon la tradition des scribes. Il faut prêter attention aux fioritures et à leur nombre. Certaines lettres ont une seule fioriture, d’autres en ont sept. Toutes les fioritures ont la forme d’un zaïn et sont fines comme un cheveu.
9. Toutes ces règles ne sont que pour la meilleure façon d’accomplir la mitsva. [Toutefois,] si l’on ne respecte pas l’une d’elles, [c’est-à-dire] que l’on n’est pas minutieux sur [l’emplacement] des fioritures, ou que l’on réduit ou augmente [l’intervalle] entre les lignes, ou [si l’on fait] des [lignes] plus longues ou plus courtes [que la mesure susmentionnée], dès lors que des lettres ne se touchent pas, et qu’il n’y a pas de lettre en surplus, de lettre manquante, ni de lettre dont la forme est altérée, et que les [formes] « ouvertes » et « fermées » [des différents passages] sont respectées, le rouleau [de la Thora] est valide.
10. Certaines règles ne sont pas mentionnées dans le Talmud, mais sont observées par les scribes, par tradition. Ce sont : le nombre des lignes de chaque colonne ne doit pas être inférieur à quarante-huit, ni supérieur à soixante. Entre chaque passage, il doit y avoir un intervalle de neuf lettres [c’est-à-dire l’espace pour écrire le mot] acher trois fois. Il faut que les cinq lignes au-dessus du cantique [de la Mer Rouge] commencent par les mots habaïm, bayabacha, Hachem, met, bemitsraïm, et les cinq lignes en dessous du cantique commencent par les mots vatika’h, a’hareia, souss, vayétsou, vayavoou. Il faut que les six lignes au-dessus du cantique Haazinou commencent par [les morts] véaïda, a’harei, haderekh, bea’harit, leakhisso, kehal, et que les cinq lignes en dessous [du cantique Haazinou commencent par les mots] vayavo, ledaber, acher, hazot, acher.
11. Toutes ces règles ne sont que pour le meilleur accomplissement de la mitsva. Si on ne respecte pas celles-ci, cela ne rend pas invalide [le rouleau de la Thora]. En revanche, si l’on écrit [un mot qui doit être écrit à la forme] longue à la forme courte ou [un mot normalement écrit à la forme] courte à la forme longue, ou si l’on écrit un mot tel qu’il est lu [alors qu’il figure un autre mot dans le rouleau de la Thora], par exemple, si l’on écrit ichkavéna à la place de ichgaléna ou ouvat’horim à la place de ouva’apolim, ou ce qui est semblable, ou si un passage qui doit être « ouvert » est écrit « fermé » ou [un passage qui doit être] « fermé » [est écrit] « ouvert », ou si un cantique est écrit comme le reste du texte, ou si un passage est écrit comme un cantique, cela est invalide, et [ce rouleau] n’a aucunement la sainteté d’un rouleau de la Thora, mais est considéré comme l’un des livres [de la Thora] où étudient les enfants.
12. Un rouleau de la Thora qui n’a pas été corrigé [des erreurs qui s’y trouvent] ne doit pas être gardé plus de trente jours ; plutôt, il doit être corrigé ou enterré. Un rouleau de la Thora dans lequel figurent trois erreurs par colonne doit être corrigé. S’il y en a quatre [par colonne], il doit être enterré. [Cependant,] si la majorité [des lettres] du rouleau [de la Thora] sont écrites correctement, et qu’il y a quatre fautes par colonne, et qu’il reste même une seule colonne qui ne comporte pas quatre erreurs dans toute cette partie maladroite, il doit être corrigé.
13. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si [ce qui doit être écrit à la forme] pleine est écrit [à la forme] courte, de sorte que les lettres manquantes doivent être écrites entre les lignes [et il ne faut pas qu’il y ait trop de mots écrits ainsi]. Mais si [ce qui doit être écrit à la forme] courte a été écrit à [la forme] pleine, même s’il y a plusieurs erreurs dans chaque colonne, cela peut être arrangé, parce que [dans ce cas,] on gratte [les lettres en trop] et elles ne sont pas [écrites] entre [les lignes].
14. Il est permis d’écrire [sur un rouleau] chaque livre de la Thora séparément, et cela n’a pas la sainteté d’un rouleau de la Thora. En revanche, on ne doit pas écrire une partie [d’un livre] qui comprend quelques passages. Il ne faut [même] pas l’écrire pour permettre à un enfant d’étudier. [Toutefois,] si l’on a l’intention d’achever [l’écriture du] livre, cela est permis. [Néanmoins,] il est permis d’écrire une partie [d’un livre de la Thora] s’il [n’y a que] trois mots par ligne [les lignes étant éparpillées].
15. Il est permis d’écrire la Thora, les prophètes et les hagiographes sur un seul parchemin. Il faut laisser entre chaque livre [de la Thora] quatre lignes, et entre chaque [livre des] prophètes trois lignes, et entre chaque [livre des] douze [petits] prophètes [un intervalle de trois] lignes, de sorte que l’on puisse couper [un livre séparément] si l’on désire. Tel est l’ordre des [livres des] prophètes : Josué, Juges, Samuel, Rois, Jérémie, Ezechiel, Isaïe, les douze [petits prophètes]. Tel est l’ordre des [livres des] hagiographes : Ruth, Psaumes, Job, Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des cantiques, Lamentations, Daniel, Esther, Ezra, Chroniques.
16. Tous les livres saints ne doivent être écrits qu’avec des lignes, même s’ils sont écrits sur du papyrus. Il est permis d’écrire trois mots sans lignes. Au-delà [de trois lignes], cela est défendu. Ce rouleau qui comprend la Thora, les prophètes, et les Hagiographes, n’a pas la sainteté d’un rouleau de la Thora, mais est [considéré comme] l’un des livres [de la Thora]. [En effet, un rouleau qui comprend des livres] en plus [comme les prophètes et les hagiographes] a le même statut qu’un [rouleau qui comprend des livres] en moins [comme les rouleaux qui ne contiennent qu’un seul livre de la Thora].
1. Il est un commandement positif qui incombe à chaque juif d’écrire pour lui-même un rouleau de la Thora, comme il est dit : « Et maintenant, écrivez pour vous ce cantique », c'est-à-dire écrivez pour vous la Thora, où se trouve ce cantique. En effet, la Thora ne doit pas être écrite passages par passages. Même si ses pères lui ont laissé [en héritage] un rouleau de la Thora, il lui appartient d’en écrire un à ses frais. S’il l’écrit de sa main, cela est considéré comme s’il l’avait reçu sur le Mont Sinaï. S’il ne sait pas écrire, il le fait écrire par une autre personne. Qui corrige, fut-ce une seule lettre d’un rouleau de la Thora [le rendant ainsi valide] est considéré comme s’il l’avait écrit entièrement.
2. Le roi est enjoint d’écrire un autre rouleau de la Thora pour lui-même, en tant que roi, en plus du rouleau qu’il possédait avant d’être roi, comme il est dit : « Or, quand il s’assiéra sur le trône royal, il écrira pour lui ». [L’exactitude de ce rouleau] est vérifiée au moyen du rouleau [de la Thora] qui se trouve dans la cour [du Temple], selon l’instruction du Grand tribunal [le Grand Sanhédrine]. Celui [le rouleau de la Thora] qu’il possédait avant d’être roi, il le met dans sa salle des trésors, et celui qu’il a écrit ou qui a été écrit pour lui après qu’il est devenu roi, doit toujours l’accompagner. Quand il part en guerre, le rouleau de la Thora l’accompagne. Quand il revient, il l’accompagne. Lorsqu’il siège au jugement, il l’accompagne. Lorsqu’il se met à table, il est en face de lui, comme il est dit : « il restera avec lui, et il devra y lire toute sa vie durant ».
3. S’il n’avait pas de rouleau de la Thora avant de devenir roi, il doit écrire deux rouleaux de la Thora quand il devient roi, l’un qu’il dépose dans sa salle des trésors, et l’autre qui l’accompagne toujours et ne doit pas le quitter, excepté la nuit, lorsqu’il entre dans l’établissement de bain ou dans des latrines, et quand il dort.
4. Un rouleau de la Thora qui a été écrit sans lignes, ou qui a été écrit en partie sur un gvil et en partie sur un klaf est invalide. Plutôt, [il doit être écrit] entièrement sur un gvil ou entièrement sur un klaf. Comment un rouleau de la Thora est-il écrit ? Il faut écrire d’une écriture minutieuse et très belle, en laissant entre chaque mot un intervalle équivalent à une petite lettre [un youd], et entre chaque lettre [un intervalle correspondant à] la largeur d’un cheveu, et [un intervalle d’]une ligne entre chaque ligne. Chaque ligne doit avoir une longueur de trente lettres, de manière à ce que l’on puisse écrire [le mot] lemichpe’hotekhem trois fois ; ceci est la largeur de chaque colonne. Il ne doit pas avoir de ligne plus courte que cela, afin que la colonne n’apparaisse pas comme une lettre. [Une ligne] ne doit pas être plus longue, afin que les yeux [du lecteur] ne se perdent pas dans le texte [qu’il ne sache plus où il en est].
5. Il ne faut pas réduire la taille de l’écriture, afin de [laisser] l’intervalle adéquat entre chaque passage. Quand [il doit écrire] un mot de cinq lettres [à la fin d’une ligne et qu’il n’y a pas assez de place], il ne faut pas écrire deux [lettres] dans la colonne et trois à l’extérieur de la colonne [dans la marge] ; plutôt, il écrit trois [lettres] dans la colonne et deux à l’extérieur de la colonne. S’il ne reste pas [suffisamment de place] dans la ligne pour écrire trois lettres, il laisse l’endroit vide, et continue au début de la ligne [suivante].
6. Quand [il doit écrire] un mot de deux lettres [après avoir terminé une ligne], il ne doit pas l’écrire entre les colonnes [dans la marge], mais commence une nouvelle ligne. S’il [doit écrire], au milieu d’une ligne, un mot de dix lettres, ou moins ou plus, et qu’il ne reste pas dans la ligne suffisamment de place pour écrire tout [le mot] dans la colonne, [la règle suivante est appliquée :] s’il peut écrire la moitié [du mot] à l’intérieur de la colonne et la moitié à l’extérieur [dans la marge], il le fait. Sinon, il laisse un espace et continue [à écrire] au début de la ligne [suivante].
7. Entre chaque livre [de la Thora], il faut laisser [un espace de] quatre lignes sans écriture, ni moins, ni plus, et commencer le livre [suivant] au début de la cinquième ligne. Il faut terminer la Thora au milieu d’une ligne à la fin de la colonne. S’il reste plusieurs lignes dans la colonne, il [écrit de] courtes [lignes en commençant au début de la ligne] sans terminer celle-ci, de manière que [les mots] leeinei kol israël soient au milieu de la ligne à la fin de la colonne.
8. Il faut être minutieux à [respecter les lettres qui doivent être] plus grandes et les lettres [qui doivent être] plus petites, les lettres qui sont pointées [qui ont des points au-dessus d’elles], les lettres qui ont une forme anormale, comme les pe enroulés et les lettres tordues, selon la tradition des scribes. Il faut prêter attention aux fioritures et à leur nombre. Certaines lettres ont une seule fioriture, d’autres en ont sept. Toutes les fioritures ont la forme d’un zaïn et sont fines comme un cheveu.
9. Toutes ces règles ne sont que pour la meilleure façon d’accomplir la mitsva. [Toutefois,] si l’on ne respecte pas l’une d’elles, [c’est-à-dire] que l’on n’est pas minutieux sur [l’emplacement] des fioritures, ou que l’on réduit ou augmente [l’intervalle] entre les lignes, ou [si l’on fait] des [lignes] plus longues ou plus courtes [que la mesure susmentionnée], dès lors que des lettres ne se touchent pas, et qu’il n’y a pas de lettre en surplus, de lettre manquante, ni de lettre dont la forme est altérée, et que les [formes] « ouvertes » et « fermées » [des différents passages] sont respectées, le rouleau [de la Thora] est valide.
10. Certaines règles ne sont pas mentionnées dans le Talmud, mais sont observées par les scribes, par tradition. Ce sont : le nombre des lignes de chaque colonne ne doit pas être inférieur à quarante-huit, ni supérieur à soixante. Entre chaque passage, il doit y avoir un intervalle de neuf lettres [c’est-à-dire l’espace pour écrire le mot] acher trois fois. Il faut que les cinq lignes au-dessus du cantique [de la Mer Rouge] commencent par les mots habaïm, bayabacha, Hachem, met, bemitsraïm, et les cinq lignes en dessous du cantique commencent par les mots vatika’h, a’hareia, souss, vayétsou, vayavoou. Il faut que les six lignes au-dessus du cantique Haazinou commencent par [les morts] véaïda, a’harei, haderekh, bea’harit, leakhisso, kehal, et que les cinq lignes en dessous [du cantique Haazinou commencent par les mots] vayavo, ledaber, acher, hazot, acher.
11. Toutes ces règles ne sont que pour le meilleur accomplissement de la mitsva. Si on ne respecte pas celles-ci, cela ne rend pas invalide [le rouleau de la Thora]. En revanche, si l’on écrit [un mot qui doit être écrit à la forme] longue à la forme courte ou [un mot normalement écrit à la forme] courte à la forme longue, ou si l’on écrit un mot tel qu’il est lu [alors qu’il figure un autre mot dans le rouleau de la Thora], par exemple, si l’on écrit ichkavéna à la place de ichgaléna ou ouvat’horim à la place de ouva’apolim, ou ce qui est semblable, ou si un passage qui doit être « ouvert » est écrit « fermé » ou [un passage qui doit être] « fermé » [est écrit] « ouvert », ou si un cantique est écrit comme le reste du texte, ou si un passage est écrit comme un cantique, cela est invalide, et [ce rouleau] n’a aucunement la sainteté d’un rouleau de la Thora, mais est considéré comme l’un des livres [de la Thora] où étudient les enfants.
12. Un rouleau de la Thora qui n’a pas été corrigé [des erreurs qui s’y trouvent] ne doit pas être gardé plus de trente jours ; plutôt, il doit être corrigé ou enterré. Un rouleau de la Thora dans lequel figurent trois erreurs par colonne doit être corrigé. S’il y en a quatre [par colonne], il doit être enterré. [Cependant,] si la majorité [des lettres] du rouleau [de la Thora] sont écrites correctement, et qu’il y a quatre fautes par colonne, et qu’il reste même une seule colonne qui ne comporte pas quatre erreurs dans toute cette partie maladroite, il doit être corrigé.
13. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si [ce qui doit être écrit à la forme] pleine est écrit [à la forme] courte, de sorte que les lettres manquantes doivent être écrites entre les lignes [et il ne faut pas qu’il y ait trop de mots écrits ainsi]. Mais si [ce qui doit être écrit à la forme] courte a été écrit à [la forme] pleine, même s’il y a plusieurs erreurs dans chaque colonne, cela peut être arrangé, parce que [dans ce cas,] on gratte [les lettres en trop] et elles ne sont pas [écrites] entre [les lignes].
14. Il est permis d’écrire [sur un rouleau] chaque livre de la Thora séparément, et cela n’a pas la sainteté d’un rouleau de la Thora. En revanche, on ne doit pas écrire une partie [d’un livre] qui comprend quelques passages. Il ne faut [même] pas l’écrire pour permettre à un enfant d’étudier. [Toutefois,] si l’on a l’intention d’achever [l’écriture du] livre, cela est permis. [Néanmoins,] il est permis d’écrire une partie [d’un livre de la Thora] s’il [n’y a que] trois mots par ligne [les lignes étant éparpillées].
15. Il est permis d’écrire la Thora, les prophètes et les hagiographes sur un seul parchemin. Il faut laisser entre chaque livre [de la Thora] quatre lignes, et entre chaque [livre des] prophètes trois lignes, et entre chaque [livre des] douze [petits] prophètes [un intervalle de trois] lignes, de sorte que l’on puisse couper [un livre séparément] si l’on désire. Tel est l’ordre des [livres des] prophètes : Josué, Juges, Samuel, Rois, Jérémie, Ezechiel, Isaïe, les douze [petits prophètes]. Tel est l’ordre des [livres des] hagiographes : Ruth, Psaumes, Job, Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des cantiques, Lamentations, Daniel, Esther, Ezra, Chroniques.
16. Tous les livres saints ne doivent être écrits qu’avec des lignes, même s’ils sont écrits sur du papyrus. Il est permis d’écrire trois mots sans lignes. Au-delà [de trois lignes], cela est défendu. Ce rouleau qui comprend la Thora, les prophètes, et les Hagiographes, n’a pas la sainteté d’un rouleau de la Thora, mais est [considéré comme] l’un des livres [de la Thora]. [En effet, un rouleau qui comprend des livres] en plus [comme les prophètes et les hagiographes] a le même statut qu’un [rouleau qui comprend des livres] en moins [comme les rouleaux qui ne contiennent qu’un seul livre de la Thora].