Sefer Hamitsvot

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

24 Iyar 5781 / 05.06.2021

Cours N° 301

Mitsva négative N° 236 :
Le prêt à intérêt est également interdit à l'emprunteur. En effet, s'il n'était pas défendu à ce dernier d'accepter un prêt à intérêt en vertu d'une prohibition indépendante, il aurait été possible d'en déduire que le prêteur est le seul à violer [un commandement] parce qu'il cause un dommage à autrui, tandis que tel ne serait pas le cas de l'emprunteur en sa qualité simplement de victime [de l'intérêt]. Cela ressemblerait alors à celui qui lèse son contractant [dans une transaction commerciale], lequel est seul coupable, tandis que sa victime ne l'est pas. C'est la raison pour laquelle une interdiction est également imposée à l'emprunteur, auquel il est prohibé d'accepter un prêt à intérêt en ces termes: "N'exige point d'intérêts de ton frère, ni intérêts pour ton argent, ni intérêts pour tes denrées..." La Tradition interprète ainsi ce verset: tu ne laisseras pas ton frère avoir contre toi une créance d'intérêts. Voici ce qu'il est affirmé expressément dans la Guemara de Baba Metsia: "L'emprunteur transgresse simultanément: N'exige point d'intérêts et:...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle", ainsi que nous l'expliquerons lorsque nous traiterons ce dernier commandement.