Sefer Hamitsvot

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

7 Elloul 5784 / 09.10.2024

Cours N° 168

Mitsva positive N° 161 :
Il s'agit du commandement nous incombant de compter l'Omer, ainsi qu'il est dit: "Puis vous compterez chacun depuis le lendemain de la fête". Sache que de même que le Tribunal Rabbinique est tenu de faire le compte du Jubilé d'année en année et d'année chabbatique en année chabbatique, comme nous l'avons expliqué auparavant, de même chacun de nous est tenu de compter les jours de l'Omer jour après jour, semaine après semaine car il est dit: "Vous compterez cinquante jours". Et la Torah ajoute: "Puis tu compteras sept semaines".
De même que [dans le cas de l'année jubilaire] le compte des années et des cycles chabbatiques constitue un seul commandement, ainsi que nous l'avons déjà expliqué, de même en est-il du compte de l'Omer qui constitue aussi un seul commandement et c'est ainsi que tous mes prédécesseurs l'ont — considéré. Il ne faut pas se laisser induire en erreur par ce texte de nos Sages: "C'est un devoir de compter les jours et un devoir de compter les semaines", en supposant qu'il s'agit là de deux commandements séparés. En effet, lorsqu'un commandement a plusieurs parties, l'accomplissement d'une de ces parties constitue aussi [l'exécution d'] un commandement. En revanche, on aurait eu affaire dans notre cas à deux commandements si nos Maîtres avaient dit: "Compter les jours [de l'Omer] constitue un commandement et compter les semaines de l'Omer constitue un commandement". C'est une chose qui n'échappe pas à quelqu'un qui emploie les termes avec précision. En effet, si tu dis: "C'est une obligation d'agir de telle et telle manière", cette façon de s'exprimer ne signifie pas que cet acte particulier constitue un commandement séparé.
La preuve claire et évidente de ce qui précède se trouve dans le fait que nous comptons aussi les semaines chaque soir de l'Omer, en disant qu'il y a tant et tant de semaines et tant et tant de jours. Si [le compte des] semaines constituait un commandement en soi, on ne devrait en faire le compte que le soir où se termine une semaine et il y aurait deux bénédictions: qui nous a sanctifié par ses commandements et nous a ordonné de compter les jours de l'Omer et qui nous a ordonné de compter les semaines de l'Omer. Il n'en est pas ainsi car le commandement est celui du compte de l'Omer, jours et semaines, ainsi que D.ieu l'a ordonné. Les femmes sont exemptées d'accomplir ce commandement.

Mitsva négative N° 140 :
Il est interdit de manger des sacrifices devenus inaptes à cause d'un défaut corporel causé volontairement, ainsi que c'est expliqué dans le Traité Bekhoroth, ou bien parce que ce sacrifice est devenu inapte après l'abattage d'une manière qui l'a rendue impropre à la consommation. Cette prohibition est tirée du verset: "Tu ne mangeras d'aucune chose abominable". Le Sifra s'exprime ainsi: "Tu ne mangeras d'aucune chose abominable: ...la Torah désigne par ce terme les offrandes consacrées devenues inaptes". Il ajoute: "Rabbi Eliézer Ben Jacob a dit: "d'où sait-on que si l'on perce l'oreille d'un animal premier-né [pur] et qu'on le mange, on transgresse un commandement négatif? Du verset suivant de la Torah: Tu ne mangeras d'aucune chose abominable". Celui qui en consommerait serait passible de bastonnade.