Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

13 Iyar 5782 / 05.14.2022

Lois relatives à l’impureté des aliments : Chapitre Quatre

1. Quelle doit être la quantité d’aliments pour contracter l’impureté ? Pour leur propre impureté, une quantité minime ; même une graine de sésame ou de moutarde contracte l’impureté, ainsi qu’il est dit : « de toute nourriture qui est mangeable » ; [même] une quantité minime. Et un aliment impur ne contamine pas un autre aliment, un liquide ou les mains, à moins qu’il y ait le volume d’un œuf sans la coquille. Et de même, celui qui mange des aliments impurs ne devient invalide [pour la consommation de la térouma et des offrandes] que s’il mange le volume d’un œuf et demi, et ceci correspond à la moitié d’une moitié de miche de pain.

2. Les liquides contractent l’impureté dans une quantité minime et transmettent l’impureté dans une quantité minime ; même si une goutte de liquide de la taille d’un grain de moutarde est en contact avec des aliments, avec des ustensiles, ou avec d’autres liquides, ceux-ci deviennent impurs. Néanmoins, celui qui boit un liquide impur ne devient invalide que s’il boit le quart [d’un log], comme nous l’avons expliqué.

3. Tous les liquides sont associés pour invalider le corps [d’une personne] par le quart [d’un log], et tous les aliments sont associés pour constituer le volume d’un œuf et transmettre l’impureté liée aux aliments, et pour constituer la moitié de la taille d’une moitié de miche de pain pour invalider le corps [d’un homme par rapport à la térouma]. Même du riz avec de la farine avec de la pâte, avec une datte avec de la viande et tout ce qui est semblable, tout est associé.

4. La peau qui est attachée à la chair, le jus, les épices, et les morceaux de chair restés attachés à la peau [lors du dépècement], bien qu’il ait eu l’intention [de manger] une partie mais non [de manger] l’autre partie, [ou que] certains [morceaux de chair attachés à la peau] aient été laissés par une bête sauvage [ayant dévoré la chair] et certains aient été laissés par le couteau [lors du dépècement], les os qui sont attachés à la chair, les guidin, les parties tendres des cornes et des sabots, les petites plumes et le duvet, et les parties tendres des griffes et du bec qui sont ancrées dans la chair, chacun d’eux est susceptible de contracter [l’impureté liée aux aliments] et de transmettre l’impureté, et s’associe pour constituer le volume d’un œuf ou la moitié du volume de la moitié d’une miche de pain.

5. Le volume d’un œuf d’aliments impurs qui a été laissé au soleil et a diminué ne transmet pas l’impureté. Et de même, le volume d’une olive d’un cadavre ou d’une nevéla, ou le volume d’une lentille d’un rampant mort qui a été laissé au soleil et a diminué est pur.

6. Le volume d’une olive de graisse, de sang, de [viande] notar, et de [viande] pigoul qui ont été laissés au soleil et ont diminué, on n’est pas passible pour eux de retranchement pour [la consommation de] ceux-ci. Si on les laisse [ensuite] exposés à la pluie et qu’ils gonflent, ils reprennent leur statut initial, que cela concerne une impureté sévère ou une impureté légère, ou l’interdiction [de la consommation].

7. Les feuilles d’oignons et les pousses d’oignons [ce qui pousse des oignons qui ne sont plus attachés à la terre, quand ils sont en contact avec de l’eau] qui sont creuses, si elles contiennent de la sève, on évalue [leur volume] telles qu’elles sont. Et si elles sont creuses et vides, on les écrase [lit. on écrase leur creux].

8. Le pain troué, on évalue [son volume] dans sa forme normale [avec les petits trous]. Et s’il a un creux [non négligeable], on l’écrase [lit. on écrase le creux].

9. La chair d’un veau qui a gonflé [par la cuisson] et la chair [d’une vache] âgée qui a diminué [par la cuisson] sont évaluées telles qu’elles sont [au moment du contact].

10. Les noix, les dattes, et les amandes qui cliquettent [du fait du creux à l’intérieur, quand elles sont sèches], on évalue [leur volume] telles qu’elles sont.

11. Tous les éléments dont [la nature de] l’impureté est la même et la mesure [pour transmettre l’impureté] est la même sont associés entre eux. S’ils sont concernés par une impureté de la même nature, mais non par la même mesure, [ou s’ils sont concernés par] la même mesure mais non par une impureté de la même nature, ils ne sont pas associés, même pour ce qui est de transmettre l’impureté comme celui des deux ayant le statut le plus léger. Qu’est-ce qu’un cas où [la nature de] l’impureté [est la même] mais non la mesure [pour transmettre l’impureté] ? Par exemple, la chair d’un cadavre et sa poussière. [Et qu’est-ce qu’un cas de] mesure [semblable pour ce qui est de transmettre l’impureté mais] d’impureté différente ? Par exemple, la chair d’un cadavre et la chair d’une nevéla. Et il est inutile de mentionner que s’ils ne sont concernés ni par la même mesure, ni par la même [nature de] l’impureté, par exemple, la chair d’une nevéla et la chair d’un rampant mort, ils ne sont pas associés.

12. Les aliments impurs sont concernés par la même mesure : tout aliment impur ne transmet l’impureté que par le volume d’un œuf. Et [la nature de] leur impureté est la même, car tout aliment impur ne transmet l’impureté que par le contact, et ne contamine ni les hommes, ni les ustensiles. C’est pourquoi, ils sont associés pour ce qui est de transmettre l’impureté comme celui des deux ayant le statut de le plus léger. Quel est le cas ? Un mélange de la moitié du volume d’une olive d’un aliment ayant le statut de premier [degré d’impureté] et de la moitié du volume d’une olive d’un aliment ayant le statut de second [degré d’impureté] a le statut de second [degré]. Et s’il est en contact avec de la térouma, il l’invalide. Le mélange d’un demi-volume d’une olive d’un aliment ayant le statut de second [degré d’impureté] avec la moitié du volume d’un œuf d’un aliment ayant le statut de troisième [degré d’impureté] a le statut de troisième [degré]. Et de même pour tout ce qui est semblable, même un mélange de la moitié du volume d’un œuf d’un aliment ayant le statut de premier [degré d’impureté] avec la moitié du volume d’un œuf d’un aliment sanctifié ayant le statut de quatrième [degré d’impureté] a le statut de quatrième [degré d’impureté].

13. Le mélange du volume d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] premier [degré d’impureté] avec le volume d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] second [degré d’impureté] a le statut de premier [degré d’impureté]. Si on partage [ce mélange en deux morceaux], chacun d’eux a le statut de second [degré d’impureté]. Si l’un et l’autre tombent séparément sur un pain de térouma, ils le rendent invalide [troisième degré d’impureté, qui ne transmet pas l’impureté aux autres]. S’ils tombent en même temps [sur le pain de térouma], ils lui confèrent le statut de second [degré d’impureté].

14. Le mélange du volume d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] second [degré d’impureté] avec le volume d’un aliment [ayant le statut de] troisième [degré d’impureté] a le statut de second [degré d’impureté]. Si on partage [ce mélange en deux morceaux], chacun d’eux a le statut de troisième [degré d’impureté]. Si l’un et l’autre tombent séparément sur un pain de térouma, ils ne l’invalident pas. S’ils tombent tous les deux au même moment, ils l’invalident, parce qu’ils lui confèrent le statut de troisième [degré d’impureté].

15. Le mélange du volume d’un œuf d’un aliment ayant le statut de premier [degré d’impureté] avec le volume d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] troisième [degré d’impureté] a le statut de premier [degré d’impureté]. Si on partage [le mélange en deux morceaux], chacun a le statut de second [degré d’impureté], car quand un troisième [degré d’impureté] est en contact avec un premier [degré], il [le troisième degré] devient second [degré].

16. Le mélange de deux volumes d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] premier [degré d’impureté] avec deux volumes d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] second [degré] a le statut de premier [degré]. S’il [le mélange] est partagé en deux, chacun d’eux [des deux morceaux] a le statut de premier [degré]. S’il est partagé en trois ou en quatre [morceaux], chacun d’eux a le statut de second [degré d’impureté]. Et de même, le mélange de deux volumes d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] second [degré d’impureté] avec deux volumes d’un œuf d’un aliment [ayant le statut de] troisième [degré d’impureté] a le statut de second [degré d’impureté]. S’il [le mélange] est partagé en deux, chacun d’eux [des morceaux] a le statut de second [degré d’impureté]. [S’il est partagé en] trois ou en quatre [morceaux], chacun d’eux a le statut de troisième [degré d’impureté].