Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

15 Iyar 5782 / 05.16.2022

Lois relatives à l’impureté des aliments : Chapitre Sept

1. Un jet de liquide n’est [considéré comme] un lien ni en ce qui concerne l’impureté, ni en ce qui concerne la pureté. Quel est le cas ? Si l’on verse un liquide pur dans un récipient impur même sur un rampant mort, le jet qui est versé est pur. Et si un individu recueille du liquide versé alors qu’il est dans l’air, cet individu est pur. Et il est inutile de mentionner que le liquide [du récipient supérieur] qui est versé est pur.

2. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Lorsque l’on verse de [l’eau] froide dans de [l’eau] froide ou de [l’eau] chaude dans de [l’eau] chaude. Par contre, si un liquide pur froid est versé dans un liquide impur chaud, le jet est [considéré comme] lié, et tout le liquide froid qui est versé [même le liquide qui est encore dans le récipient supérieur] devient impur [car le jet constitue une liaison], ainsi que le récipient d’où est versé [le liquide] du fait du liquide qu’il contient, étant donné que celui-ci est devenu impur. Et pourquoi [les sages] ont-ils dit qu’un liquide froid versé dans un [liquide] chaud est [considéré comme] lié ? Parce que la vapeur du [liquide] chaud s’élève comme une colonne et se mélange avec le jet et avec l’eau contenue dans le récipient supérieur et rend impur le récipient, car la vapeur qui monte de [l’eau] chaude est considérée comme un liquide.

3. C’est pourquoi, si une femme qui a les mains pures remue [au moyen d’un cuiller, un met dans] une marmite impure, et ses mains suent du fait de la vapeur de la marmite, ses mains deviennent impures, comme si elle avait touché au liquide dans la marmite. Et de même, si elle a les mains impures et qu’elle remue [un met dans] la marmite et que ses mains suent, tout ce qui est dans la marmite devient impur, comme si elle avait touché au liquide dans la marmite.

4. Le miel d’un essaim [d’abeilles] de Zifim ou de Sapa’hat est [considéré comme] une liaison, même s’il est versé froid dans [un récipient] froid, parce qu’il est visqueux, et coule comme de la colle. C’est pourquoi, tous les aliments, leur coulée ne sert pas de liaison, même s’ils sont très denses, comme les fèves écrasées, la graisse fondue, et ce qui est semblable, parce qu’ils ne sont pas visqueux. Et de même, les autres liquides, leur jet n’est pas [considéré comme] une liaison, à moins qu’on les verse froids dans un [liquide] chaud, comme nous l’avons expliqué.

5. Le jet n’est pas considéré comme une liaison en ce qui concerne la pureté. Comment cela s'applique-t-il ? Si l’on verse de l’eau impure d’un récipient en pierre [qui ne contracte pas l’impureté] ou quelque chose de semblable dans un bain rituel, on ne considère pas que dès qu’une partie du jet [d’eau] atteint le [l’eau du] bain rituel, l’eau devient pure, mais elle reste impure jusqu’à ce que [l’eau du] bain rituel soit en contact avec toute [l’eau impure] d’un côté, comme nous l’avons expliqué. Et de même, un plan incliné sur lequel se trouve un liquide [suffisamment humide pour] mouiller [l’élément en contact avec lui] ne fait pas un lien avec le reste du liquide sur le plan incliné, ni en ce qui concerne l’impureté, ni en ce qui concerne la pureté. Par contre, un liquide qui se trouve dans un creux sert de liaison pour l’impureté comme pour la pureté.

6. Un pétrin qui est incliné [c'est-à-dire dont le fond est incliné ou qui est posé sur un plan incliné], ayant de l’humidité et trois morceaux d’aliments [de pâte] impurs [faisant au total] la taille d’un œuf sont posés dessus l’un en dessous de l’autre, ils ne sont pas associés [pour rendre impur le liquide qui rendrait ainsi impur le pétrin]. S’il y en a deux [qui forment ensemble le volume d’un œuf], ils sont associés. [Toutefois,] s’il y a en dessous d’eux un liquide fixe [c’est-à-dire qu’il y a en dessous de la pâte du liquide qui ne repose pas sur un plan incliné mais sur un plan plat, par exemple, si le fond du pétrin est plat], même [de la taille] d’une graine de moutarde, il associe tous [les morceaux].

7. Nous avons déjà expliqué qu’un tevoul yom ne contamine pas les produits profanes, mais [seulement] invalide les aliments et boissons de térouma, et les rend troisième [degré d’impureté]. Et de même, s’il touche des aliments ou des liquides sanctifiés, il les invalide et les rend quatrième [degré].

8. Il y a certains éléments qui ne constituent pas de liaison dans le cas d’un tevoul yom, bien qu’ils servent de liaison concernant toutes les [autres] impuretés ; plutôt, si un tevoul yom est en contact avec l’un d’eux, il n’invalide que l’élément qui est en contact avec lui, mais si c’est un autre individu [c'est-à-dire un individu atteint d’un autre type d’impureté] qui touche l’un d’eux, tous deviennent invalides. Même si celui qui touche est un homme qui a mangé des aliments impurs ou qui a bu des boissons impures, ceci étant une impureté légère, il invalide tout ce qui n’est pas invalidé par le tevoul yom, et il est inutile de mentionner que si c’est un père d’impureté ou un premier degré, il contamine tout. Et pourquoi [les sages] ont-ils été plus indulgents concernant l’impureté du tevoul yom ? Parce qu’il s’est déjà purifié, et il ne lui manque que le coucher du soleil. Ils [les sages] ont également été indulgents concernant le tevoul yom dans le fait que certains aliments qui sont propres à l’homme et contractent tout sorte d’impureté, sont purs dans le cas de l’individu qui s’est immergé dans la journée, ce sont : l’orge et une certaine variété de blé sauvage qui sont sans leur enveloppe. Mais quand [l’orge et ce blé sauvage] ont leur enveloppe, et le blé, même s’il n’a pas son enveloppe, la nigelle, les graines de sésame, deviennent invalides par un tevoul yom, et il est inutile de mentionner qu’ils [ceux-ci] deviennent impurs par toutes les [autres] impuretés.

9. Tous les « manches » des aliments qui constituent une liaison par rapport à un père d’impureté constituent une liaison par rapport à un tevoul yom. Et de même, tout aliment qui a été coupé et dont les morceaux sont partiellement attachés, ce qui constitue un lien concernant un père d’impureté est également un lien en ce qui concerne un tevoul yom. Et tout ce qui n’est pas un lien par rapport à un tevoul yom, est [considéré comme] lien en ce qui concerne les mains. Et ceci est également une disposition plus rigoureuse concernant les mains par rapport au tevoul yom. .