Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

20 Mena'hem Av 5784 / 08.24.2024

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices : Chapitre Seize

1. Celui qui fait vœu d’[apporter] un grand [animal] et apporte un petit n’est pas quitte. [S’il fait vœu d’en apporter] un petit et en apporte un grand, il est quitte. Comment cela s’applique-t-il ? S’il dit : « je m’engage à [apporter] un holocauste » ou « […] un sacrifice de paix », [ou s’il dit :] « […] un agneau » et apporte un bélier ou s’il fait vœu d’un veau et apporte un bœuf, [ou s’il fait vœu d’apporter] un chevreau et apporte un bouc, il est quitte.

2. S’il fait vœu d’un holocauste parmi les agneaux ou les béliers, et apporte un pilgas [cf. ch. 1 § 14], il y a doute s’il est quitte de son vœu ou non. Et de même, celui qui fait vœu d’apporter un volatile en holocauste parmi les tourterelles ou les jeunes colombes, et apporte des deux [espèces] des [oiseaux dont le plumage] commence à jaunir [c'est-à-dire qu’ils ont une belle plume dorée autour du cou, signe d’un âge qui est considéré comme trop âgé pour les jeunes colombes et trop jeune pour les tourterelles], c’est un cas de doute. S’il fait vœu d’un [animal] noir et en apporte un blanc [ou s’il fait vœu] d’un blanc et en apporte un noir, [ou s’il fait vœu] d’un mâle et apporte une femelle, [ou] d’une femelle et apporte un mâle, il n’est pas quitte.

3. Celui qui a formulé un vœu sans précision [sur l’aspect de l’animal] apporte des plus grands de l’espèce dont il a fait vœu. Et s’il est de coutume, à l’endroit où il se trouve, de désigner une espèce particulière sans mentionner de précision, il apporte comme [ce que son expression signifie selon] les habitants de cet endroit. Comment cela s’applique-t-il ? S’il fait vœu d’un holocauste du gros bétail, il apporte un bœuf. S’il dit : « je m’engage à [apporter] un holocauste », si les habitants de l’endroit ont l’habitude de désigner par [le terme] holocauste sans précision même un volatile [offert] en holocauste, il apporte une paire de tourterelles ou de jeunes colombes. Et si leur habitude est de ne désigner par [le terme] « holocauste » sans précision qu’un holocauste du gros bétail, il apporte un bœuf. Et de même pour tout ce qui est semblable.

4. Celui qui fait vœu d’un bœuf, d’un bélier, d’un agneau, d’un veau ou de ce qui est semblable ne doit pas apporter un [animal] très maigre de cette espèce pour sa valeur minime. [Néanmoins,] il n’a pas l’obligation d’apporter le plus bel, le plus gras [animal] qui n’a point de meilleur. Mais il apporte un [animal] moyen. Et s’il a apporté l’[animal] maigre, il est quitte de son vœu.

5. Celui qui dit : « je m’engage à [offrir] un bœuf qui vaut un mané » doit apporter un bœuf qui vaut un mané dans sa contrée sans inclure le prix des libations. S’il apporte deux [bœufs] pour un mané, il n’est pas quitte.

6. Si quelqu’un dit : « ce bœuf est un holocauste » et [que par la suite] il présente un défaut, s’il désire, il apporte deux bœufs en utilisant sa valeur monétaire. Et même s’il a utilisé sa valeur pour apporter un bélier, il est quitte. S’il dit : « ces deux bœufs sont des holocaustes » et qu’ils présentent un défaut, s’il désire, il peut utiliser leur valeur monétaire pour en apporter un seul. [S’il dit :] « ce bélier est un holocauste » et qu’il présente un défaut, s’il désire, il utilise sa valeur monétaire pour apporter un agneau. Et de même, s’il a fait vœu d’un agneau et qu’il est devenu invalide, s’il désire, il utilise sa valeur monétaire pour apporter un bélier.

7. S’il dit : « je m’engage à [offrir] un holocauste » qu’il désigne un bœuf et celui-ci est volé, il se rend quitte avec un agneau. S’il dit : « je m’engage à [offrir] ce bœuf, de telle valeur monétaire, en holocauste », il est fixé [c'est-à-dire qu’il a l’obligation d’offrir un seul bœuf, de cette valeur, si le premier est perdu ou devient invalide]. Et s’il est invalidé, il ne doit utiliser sa valeur monétaire que pour apporter un bœuf.

8. Celui qui dit : « un seul de mes moutons est consacré » ou « un seul de mes bœufs est consacré » alors qu’il en a deux en sa possession, le plus grand d’entre eux est consacré. S’il en a trois, le plus grand d’entre eux est consacré, et on craint que le moyen [c'est-à-dire le second soit également consacré car il n’a pas précisé son intention]. Comment doit-il procéder [dans un tel cas] ? Il attend que le [bœuf] moyen présente un défaut et la sainteté est appliquée seulement au plus grand. Et s’il dit : « l’un de mes bœufs est consacré », le plus gros d’entre eux est consacré et on ne craint pas [que] le moyen [soit consacré].

9. S’il a précisé l’un d’entre eux et a oublié [lequel], ou si son père lui a dit [avant de mourir] : « l’un d’eux est consacré » [ayant lui-même fait son choix], il consacre le plus grand d’entre eux et est quitte de son obligation. Et de même, celui qui a fait vœu d’un holocauste du gros bétail en déterminant son vœu et oublie ce qu’il a déterminé, à savoir si c’est un bœuf ou un veau, doit apporter un bœuf. Et de même, s’il a défini [son vœu] parmi les moutons et a oublié ce qu’il a défini, il apporte un bélier. S’il a défini [son vœu] parmi les chèvres et oublie ce qu’il a défini, il apporte un bouc. S’il oublie quelle espèce d’animal il a défini pour son holocauste, il apporte un bœuf, un bélier et un bouc. Et s’il doute d’avoir peut-être défini son holocauste parmi les volatiles, il ajoute une tourterelle et une jeune colombe.

10. S’il a fait vœu d’un sacrifice de reconnaissance ou d’un sacrifice de paix et a spécifié son vœu parmi le [les animaux du] gros bétail et a oublié ce [l’espèce] qu’il a fixé[e], il apporte un taureau et une vache. Et de même, s’il a ce doute parmi les moutons, il apporte un bélier et une brebis. S’il a un doute parmi les chèvres, il apporte un bouc et une chèvre. S’il oublie quelle espèce il a spécifié pour son vœu, il apporte un taureau et une vache, un bélier et une brebis, un bouc et une chèvre. Celui qui dit : « je m’engage à [offrir] un volatile en holocauste, apporte une tourterelle ou une jeune colombe. S’il a précisé [l’espèce d’oiseau] et a oublié quelle espèce il a déterminée pour son vœu, il apporte une tourterelle ou une jeune colombe.

11. Celui qui dit : « je m’engage à [offrir quelque chose sur] l’autel » apporte une poignée d’oliban, car il n’y a que l’oliban qui soit offert entièrement et à l’état naturel sur l’autel. S’il a spécifié la nature de son vœu et a oublié ce qu’il a précisé, il apporte une chose qui est entièrement offerte sur l’autel. C’est pourquoi, il apporte un animal en holocauste, un volatile en holocauste, une oblation qui accompagne les libations, et de l’oliban et du vin à part [outre le vin des libations].

12. S’il a dit : « je m’engage à [apporter une offrande d’]un séla pour l’autel », il apporte un agneau, car il n’y a que l’agneau qui est offert sur l’autel et qui vaut un séla. S’il a précisé [on intention] et a oublié ce qu’il a précisé, il apporte pour un séla de chaque chose susceptible d’être offerte sur l’autel [à condition que celle-ci soit entière].

13. Celui qui dit : « je m’engage à [offrir] de l’oliban » ne doit pas donner moins qu’une poignée. [S’il dit :] « je m’engage à [offrir] du bois », il ne doit pas [offrir] moins de deux bûches, dont l’épaisseur est [égale] à [un séla rempli] lisse et dont la longueur est égale à une coudée. [S’il dit :] « je m’engage à [offrir] un bois, il apporte une bûche, dont la longueur est d’une coudée. Et s’il désire offrir la valeur monétaire du bois, il peut le faire.

14. Quand une personne fait vœu ou fait don d’huile, comment procède-t-on ? On en prend une poignée et on verse dessus du sel, on la jette sur le feu et le reste est consommé par les cohanim comme les restes des oblations. Comment fait-on pour le vin offert séparément ? On met dessus du sel et on l’offre en libation sur les tuyaux d’écoulement [de la base de l’autel] comme toutes les libations. Et l’oliban offert séparément, on verse dessus du sel et il est entièrement brûlé.

15. Celui qui a formulé un vœu [d’une offrande] s’acquitter avec de l’argent de la seconde dîme, parce qu’il est devenu redevable de ce sacrifice. Et quiconque est redevable d’un sacrifice ne doit utiliser pour apporter son sacrifice que ce [de l’argent] qui est profane.

16. S’il a dit : « je m’engage à [offrir] un sacrifice de reconnaissance de source profane et le pain qui l’accompagne de la dîme » ne doit apporter le pain que de source profane, parce qu’il a fait vœu d’un sacrifice de reconnaissance, et le sacrifice de reconnaissance n’est offert qu’avec du pain (profane) [en d’autres termes, dès qu’il fait vœu d’un sacrifice de reconnaissance, il a immédiatement l’obligation d’apporter le pain qui l’accompagne, et celui-ci ne soit être que de source profane].

17. S’il a précisé et a dit : « je m’engage à apporter un holocauste en utilisant [pour l’acheter] l’argent de la seconde dîme mais le pain qui l’accompagne est de source profane », il apporte ce dont il a fait vœu. Et s’il a apporté tout de source profane, il est quitte. Et de même, s’il a précisé [son intention] en disant : « je m’engage à [offrir] un sacrifice de reconnaissance, et celui-ci et le pain qui l’accompagnent proviennent de la [seconde] dîme », il apporte [ce dont il a fait vœu]. Et il ne doit pas apporter du pain à base de blé de la seconde dîme, mais en utilisant de l’argent de la seconde dîme, comme l’animal qui est [acheté avec] de l’argent de la seconde dîme. Et bien qu’il ait précisé [lors de son vœu] qu’il apporterait du pain de la [seconde] dîme, il ne doit pas apporter ses libations en utilisant l’argent de la seconde dîme, car les libations doivent toujours être de source profane, comme nous l’avons expliqué, parce qu’il est dit, les concernant : « il apportera son offrande » ; il faut que celle-ci lui appartienne entièrement et qu’elle ne soit aucunement une propriété divine.