Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
29 Mena'hem Av 5784 / 09.02.2024
Lois relatives aux sacrifices quotidiens et supplémentaires : Chapitre Six
1. L’ordre des tâches quotidiennes est le suivant : peu avant le lever de l’aube, le préposé sur les tirages au sort se présente et frappe sur [la porte de] l’enceinte, on lui ouvre et on examine toute l’enceinte [pour voir si les ustensiles du Temple sont à leur place]. On met en place ceux qui préparent les ‘havitine [du grand prêtre] pour préparer les ‘havitine. Tous les cohanim présents s’étaient déjà immergés [dans le bain rituel] avant l’arrivée du préposé et avaient revêtu les vêtements de prêtrise. Ils viennent et se tiennent dans la Loge de Pierre de taille et on procède au premier et au second tirage au sort, et chacun a droit à son service, comme nous l’avons expliqué. Celui qui a eu droit au déblaiement des cendres commence et enlève [les cendres] de la manière précédemment décrite [ch. 2 § 12]. Puis, il dispose le grand bûcher, le second bûcher, puis monte les deux bûches de bois et les pose sur le grand bûcher pour accroître le feu. Puis, ils entrent dans la Loge des ustensiles et sortent tous les ustensiles sacerdotaux nécessaires pour toute la journée. Ils donnent de l’eau à boire au [à l’agneau destiné en] sacrifice quotidien [pour qu’il soit facile à dépecer cf. ch. § 9], celui qui a mérité de faire l’abattage le tire à l’abattoir et les cohanim ayant mérité de monter les membres le suivent. Ils attendent là jusqu’à ce que l’on ouvre le grand portail du Heikhal. Et au moment où on ouvre le portail, on abat le sacrifice quotidien. Puis, deux cohanim entrent dans le Heikhal, le premier est celui qui a eu droit à l’enlèvement des cendres de l’autel intérieur et le second, celui qui a eu droit au nettoyage du candélabre.
2. Celui qui enlève les cendres de l’autel [intérieur] pendant que l’on abat le sacrifice quotidien, puis, celui qui reçoit le sang [du sacrifice] l’asperge [sur l’autel].
3. Après que le sang ait été aspergé, celui qui est dans le Heikhal arrange [c'est-à-dire nettoie et allume] cinq lampes et tous deux [ce dernier et celui qui a enlevé les cendres de l’autel intérieur] sortent du Heikhal, et ceux qui sont dans l’abattoir dépècent [l’animal] et le coupent [en quartiers], et chacun [des cohanim] monte le membre qu’il a mérité sur la rampe. Et ils déposent les membres sur la moitié inférieure de la rampe à l’ouest. Et pour le [sacrifice] supplémentaire, ils disposent les [membres] sur la moitié inférieure de la rampe à l’est. Et celui [le sacrifice] du premier du mois, ils le posent sur l’autel en haut entre les cornes à l’endroit où marchent les cohanim pour faire savoir que c’est le premier du mois. Ils salent à cet endroit les membres et versent du sel sur la rampe, même le chabbat, afin que cela ne glisse pas et que les cohanim ne tombent pas en apportant du bois pour le bûcher. Et bien que le sel fasse séparation entre leurs pieds et la rampe, étant donné que cette marche [le fait de monter sur la rampe pour apporter du bois] n’est pas un service, on n’y prête pas attention.
4. Après avoir monté les membres sur l’autel, tous se rassemblent dans la Loge de Pierre de taille, et le préposé leur dit : « récitez une bénédiction », et ils commencent à réciter [la bénédiction introduite par les mots] « Un amour éternel », et les dix commandements, le « chéma », [le second paragraphe introduit par les mots] « Véaya im chamoa », et [le troisième paragraphe] « Vayomer », [la bénédiction qui fait suite au chéma introduite par les mots :] « Emet Véyatsiv », [la bénédiction] « retsé [agrée] » et « Sim Chalom [apporte la paix] ». Le chabbat, ils ajoutent une bénédiction, qui est ce une déclaration faite par les membres du « corps de garde » sortant aux membres du « corps de garde » rentrant : « Celui qui a fait résider Son nom dans cette maison fera résider parmi vous l’amour, la fraternité, la paix et l’amitié ». Puis, ils procèdent au troisième tirage au sort et au quatrième ; l’un a droit à [brûler] l’encens, il entre [dans le Heikhal] et brûle [l’encens], puis, entre celui qui a mérité de nettoyer le candélabre entre et arrange les deux lampes [restantes]. Celui qui a brûlé [l’encens] sort [ensuite] avec celui qui a nettoyé le candélabre et se tient sur les marches du Oulam, lui avec ses frères cohanim.
5. Lorsqu’il arrive entre le Oulam et l’autel [pour brûler l’encens] , l’un prend la broche et la jette entre le Oulam et l’autel, et cela faisait un grand bruit. Elle servait à trois choses : celui qui entendait son bruit savait que ses frères cohanim entraient pour se prosterner et venait en courant, le lévite qui entendait le bruit savait que ses frères lévites entraient pour chanter et venait en courant, et le chef du « corps de garde », lorsqu’il entendait ce bruit, réunissait les [cohanim] impurs à la porte de l’Est [la porte de Nikanor] à cause de la suspicion [susceptible de naître, c'est-à-dire qu’ils les soupçonneraient de ne pas vouloir entrer, par mépris pour le sanctuaire de D.ieu], afin que tous sachent [que la raison pour laquelle ils n’entrent pas est] qu’ils n’ont pas encore apporté leur expiation. Puis, celui qui a mérité de monter les membres de la rampe sur l’autel le fait, et, après que les membres aient été montés, ceux qui sont sur les marches du Oulam commencent et récitent la bénédiction des cohanim, une bénédiction avec le « Nom explicite » [de D.ieu, c'est-à-dire le Nom Divin de quatre lettres, prononcé tel qu’il se lit], comme nous l’avons expliqué à l’endroit approprié. Après, on monte la fine fleur de farine des [qui accompagne les] libations, et après la fine fleur de farine, on brûle les ‘havitine, puis, on monte le vin pour les libations. Et au moment des libations, les lévites entament un chant, et les cantors jouent des instruments de musique qui sont dans le Temple [des lires, des flûtes, des cithares, des trompettes et des cymbales] et sonnent neuf sonneries selon les sections du chant [le chant était divisé en sections où ils s’interrompaient].
6. Lorsqu’ils donnaient le vin à celui qui faisait les libations, deux cohanim se tenaient sur la table des graisses, avec deux trompettes à la main. Le suppléant [du grand prêtre, si c’était le grand prêtre lui-même qui faisait les libations] se tenait sur la corne de l’autel avec des drapeaux dans la main et ils sonnaient une tékia, une teroua, et une tékia. Puis, ils se venaient près du préposé sur les cymbales, l’un à droite et l’autre à gauche.
7. Celui qui offre les libations attendait [offrait lentement] les libations, le suppléant agitait les drapeaux, l’un frappait les cymbales, les autres sonnaient des trompettes et les lévites chantaient. Quand ils arrivaient à une section [du chant], ils sonnaient [des trompettes] et tout le monde qui se trouvait dans l’enceinte se prosternait. Et toutes les sonneries qui accompagnent le sacrifice quotidien sont au nombre de neuf, comme nous l’avons expliqué.
8. On ne récite un chant que pour les holocaustes communautaires et les sacrifices de paix mentionnés dans la Thora. Par contre, les holocaustes apportés en offrande volontaire avec les restes du « prélèvement de la chambre », bien qu’ils appartiennent à la communauté, on ne les accompagne pas d’un chant. Et de même, les libations offertes séparément ne sont pas accompagnées d’un chant.
9. Voici les chants que récitaient les lévites : le dimanche, ils récitaient [le psaume introduit par les mots] : « A l’Eterne-l appartient la terre et ce qu’elle renferme ». Le lundi, ils récitaient [le psaume introduit par les mots] : « Grand est l’Eterne-l et justement glorifié, dans la ville de notre D.ieu, Sa sainte montagne, etc. ». Le mardi, ils récitaient : « D.ieu se tient dans l’assemblée divine ; au milieu des juges, il juge ». Le mercredi, ils récitaient : « D.ieu des vindictes, Eterne-l, D.ieu des vindictes, apparais ! ». Le jeudi, ils récitaient : « célébrez D.ieu, notre force, acclamez lez D.ieu de Jacob ». Le vendredi, ils récitaient : « l’Eterne-l règne, il est revêtu de majesté, l’Eterne-l se revêt, est ceint de puissance, etc. ». Le chabbat, ils récitaient : « Cantique pour le jour du chabbat ». Pour les offrandes supplémentaires, ils récitaient le chant de Haazinou [avant-dernière section de la Thora] et le partageaient en six sections [introduites par les lettres suivantes :] he, zaïne, youd, vav, lamed, khaf, tout comme elle est lue par six personnes à la synagogue. Et ils récitaient une section chaque chabbat. Lorsqu’ils terminaient le chant au bout de six chabbat, ils recommençaient au début. A Min’ha le chabbat, ils récitaient : « alors chanta Moïse » et « qui est comme Toi, etc. ». Le sacrifice supplémentaire de Roch Hachana, ils récitent : « célébrez D.ieu, notre force ». Et s’il [Roch Hachana] tombait un jeudi, ils récitaient : « J’ai déchargé du fardeau son épaule ». A Min’ha de Roch Hachana, ils récitaient : « la voix de l’Eterne-l fait trembler le désert, etc. ».
10. Le premier jour du mois qui tombe un chabbat, le chant du premier jour du mois prévaut sur celui du chabbat, afin d’informer que c’est aujourd’hui le premier jour du mois.
11. Le chabbat, ils brûlent les deux cuillers d’oliban avec [après] les sacrifices supplémentaires avant les libations de vin des sacrifices supplémentaires. Et l’ordre qu’ils observaient le matin, ils l’observaient également l’après-midi, à l’exception du prélèvement des cendres de l’autel extérieur, la disposition des bûchers et les tirages au sort, car on ne fait ces choses là chaque jour que le matin, comme nous l’avons expliqué.
2. Celui qui enlève les cendres de l’autel [intérieur] pendant que l’on abat le sacrifice quotidien, puis, celui qui reçoit le sang [du sacrifice] l’asperge [sur l’autel].
3. Après que le sang ait été aspergé, celui qui est dans le Heikhal arrange [c'est-à-dire nettoie et allume] cinq lampes et tous deux [ce dernier et celui qui a enlevé les cendres de l’autel intérieur] sortent du Heikhal, et ceux qui sont dans l’abattoir dépècent [l’animal] et le coupent [en quartiers], et chacun [des cohanim] monte le membre qu’il a mérité sur la rampe. Et ils déposent les membres sur la moitié inférieure de la rampe à l’ouest. Et pour le [sacrifice] supplémentaire, ils disposent les [membres] sur la moitié inférieure de la rampe à l’est. Et celui [le sacrifice] du premier du mois, ils le posent sur l’autel en haut entre les cornes à l’endroit où marchent les cohanim pour faire savoir que c’est le premier du mois. Ils salent à cet endroit les membres et versent du sel sur la rampe, même le chabbat, afin que cela ne glisse pas et que les cohanim ne tombent pas en apportant du bois pour le bûcher. Et bien que le sel fasse séparation entre leurs pieds et la rampe, étant donné que cette marche [le fait de monter sur la rampe pour apporter du bois] n’est pas un service, on n’y prête pas attention.
4. Après avoir monté les membres sur l’autel, tous se rassemblent dans la Loge de Pierre de taille, et le préposé leur dit : « récitez une bénédiction », et ils commencent à réciter [la bénédiction introduite par les mots] « Un amour éternel », et les dix commandements, le « chéma », [le second paragraphe introduit par les mots] « Véaya im chamoa », et [le troisième paragraphe] « Vayomer », [la bénédiction qui fait suite au chéma introduite par les mots :] « Emet Véyatsiv », [la bénédiction] « retsé [agrée] » et « Sim Chalom [apporte la paix] ». Le chabbat, ils ajoutent une bénédiction, qui est ce une déclaration faite par les membres du « corps de garde » sortant aux membres du « corps de garde » rentrant : « Celui qui a fait résider Son nom dans cette maison fera résider parmi vous l’amour, la fraternité, la paix et l’amitié ». Puis, ils procèdent au troisième tirage au sort et au quatrième ; l’un a droit à [brûler] l’encens, il entre [dans le Heikhal] et brûle [l’encens], puis, entre celui qui a mérité de nettoyer le candélabre entre et arrange les deux lampes [restantes]. Celui qui a brûlé [l’encens] sort [ensuite] avec celui qui a nettoyé le candélabre et se tient sur les marches du Oulam, lui avec ses frères cohanim.
5. Lorsqu’il arrive entre le Oulam et l’autel [pour brûler l’encens] , l’un prend la broche et la jette entre le Oulam et l’autel, et cela faisait un grand bruit. Elle servait à trois choses : celui qui entendait son bruit savait que ses frères cohanim entraient pour se prosterner et venait en courant, le lévite qui entendait le bruit savait que ses frères lévites entraient pour chanter et venait en courant, et le chef du « corps de garde », lorsqu’il entendait ce bruit, réunissait les [cohanim] impurs à la porte de l’Est [la porte de Nikanor] à cause de la suspicion [susceptible de naître, c'est-à-dire qu’ils les soupçonneraient de ne pas vouloir entrer, par mépris pour le sanctuaire de D.ieu], afin que tous sachent [que la raison pour laquelle ils n’entrent pas est] qu’ils n’ont pas encore apporté leur expiation. Puis, celui qui a mérité de monter les membres de la rampe sur l’autel le fait, et, après que les membres aient été montés, ceux qui sont sur les marches du Oulam commencent et récitent la bénédiction des cohanim, une bénédiction avec le « Nom explicite » [de D.ieu, c'est-à-dire le Nom Divin de quatre lettres, prononcé tel qu’il se lit], comme nous l’avons expliqué à l’endroit approprié. Après, on monte la fine fleur de farine des [qui accompagne les] libations, et après la fine fleur de farine, on brûle les ‘havitine, puis, on monte le vin pour les libations. Et au moment des libations, les lévites entament un chant, et les cantors jouent des instruments de musique qui sont dans le Temple [des lires, des flûtes, des cithares, des trompettes et des cymbales] et sonnent neuf sonneries selon les sections du chant [le chant était divisé en sections où ils s’interrompaient].
6. Lorsqu’ils donnaient le vin à celui qui faisait les libations, deux cohanim se tenaient sur la table des graisses, avec deux trompettes à la main. Le suppléant [du grand prêtre, si c’était le grand prêtre lui-même qui faisait les libations] se tenait sur la corne de l’autel avec des drapeaux dans la main et ils sonnaient une tékia, une teroua, et une tékia. Puis, ils se venaient près du préposé sur les cymbales, l’un à droite et l’autre à gauche.
7. Celui qui offre les libations attendait [offrait lentement] les libations, le suppléant agitait les drapeaux, l’un frappait les cymbales, les autres sonnaient des trompettes et les lévites chantaient. Quand ils arrivaient à une section [du chant], ils sonnaient [des trompettes] et tout le monde qui se trouvait dans l’enceinte se prosternait. Et toutes les sonneries qui accompagnent le sacrifice quotidien sont au nombre de neuf, comme nous l’avons expliqué.
8. On ne récite un chant que pour les holocaustes communautaires et les sacrifices de paix mentionnés dans la Thora. Par contre, les holocaustes apportés en offrande volontaire avec les restes du « prélèvement de la chambre », bien qu’ils appartiennent à la communauté, on ne les accompagne pas d’un chant. Et de même, les libations offertes séparément ne sont pas accompagnées d’un chant.
9. Voici les chants que récitaient les lévites : le dimanche, ils récitaient [le psaume introduit par les mots] : « A l’Eterne-l appartient la terre et ce qu’elle renferme ». Le lundi, ils récitaient [le psaume introduit par les mots] : « Grand est l’Eterne-l et justement glorifié, dans la ville de notre D.ieu, Sa sainte montagne, etc. ». Le mardi, ils récitaient : « D.ieu se tient dans l’assemblée divine ; au milieu des juges, il juge ». Le mercredi, ils récitaient : « D.ieu des vindictes, Eterne-l, D.ieu des vindictes, apparais ! ». Le jeudi, ils récitaient : « célébrez D.ieu, notre force, acclamez lez D.ieu de Jacob ». Le vendredi, ils récitaient : « l’Eterne-l règne, il est revêtu de majesté, l’Eterne-l se revêt, est ceint de puissance, etc. ». Le chabbat, ils récitaient : « Cantique pour le jour du chabbat ». Pour les offrandes supplémentaires, ils récitaient le chant de Haazinou [avant-dernière section de la Thora] et le partageaient en six sections [introduites par les lettres suivantes :] he, zaïne, youd, vav, lamed, khaf, tout comme elle est lue par six personnes à la synagogue. Et ils récitaient une section chaque chabbat. Lorsqu’ils terminaient le chant au bout de six chabbat, ils recommençaient au début. A Min’ha le chabbat, ils récitaient : « alors chanta Moïse » et « qui est comme Toi, etc. ». Le sacrifice supplémentaire de Roch Hachana, ils récitent : « célébrez D.ieu, notre force ». Et s’il [Roch Hachana] tombait un jeudi, ils récitaient : « J’ai déchargé du fardeau son épaule ». A Min’ha de Roch Hachana, ils récitaient : « la voix de l’Eterne-l fait trembler le désert, etc. ».
10. Le premier jour du mois qui tombe un chabbat, le chant du premier jour du mois prévaut sur celui du chabbat, afin d’informer que c’est aujourd’hui le premier jour du mois.
11. Le chabbat, ils brûlent les deux cuillers d’oliban avec [après] les sacrifices supplémentaires avant les libations de vin des sacrifices supplémentaires. Et l’ordre qu’ils observaient le matin, ils l’observaient également l’après-midi, à l’exception du prélèvement des cendres de l’autel extérieur, la disposition des bûchers et les tirages au sort, car on ne fait ces choses là chaque jour que le matin, comme nous l’avons expliqué.