Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

19 Tichri 5785 / 10.21.2024

Lois relatives à l’offrande de la fête : Chapitre Trois

1. Il est un commandement positif de rassembler tout le peuple juif, hommes, femmes et enfants à l’issu de chaque [année de] chemita quand ils montent [à Jérusalem] pour la fête de pèlerinage et de leur lire des sections de la Thora qui les éveillent aux commandements et raffermissent leurs mains dans la foi authentique, ainsi qu’il est dit : « au bout de sept ans, au temps de l’année de la chemita, lors de la fête des Tentes, quand tout Israël vient se présenter, …, assemble le peuple, hommes, femmes et enfants et l’étranger qui est dans tes villes… »

2. Quiconque est exempt de paraître [devant D.ieu, cf. ch. 2 § 1] est exempt du commandement du rassemblement, à l’exception des femmes, des enfants et des incirconcis. Par contre, celui qui est impur est exempt du commandement du rassemblement, comme il est dit : « quand tout Israël vient », et celui-ci n’est pas apte à venir. Et il est évident que le toumtoum et l’androgyne y sont astreints, car les femmes y sont astreintes.

3. Quand lisent-ils [la Thora] ? A l’issu du premier jour de la fête des Tentes, qui est le début des jours de demi-fête de la huitième année [du cycle de sept ans]. Et c’est le roi qui doit lire à leurs oreilles ; la lecture se déroule dans la Cour des femmes, et il lit debout. Et s’il a lu debout, il est digne de louanges. A partir d’où lit-il [la Thora] ? A partir du livre : « Telles sont les paroles » [le Deutéronome] jusqu’à la fin de la section « Chema ». Il reprend [ensuite à la section] « Véaya im chamoa… » et passe [ensuite] à « Tu prélèveras la dîme » et lit dans l’ordre depuis ce passage jusqu’à la fin des bénédictions et des malédictions jusqu’à : « outre l’alliance qu’Il avait conclue avec eux au Horev », et s’arrête.

4. Comment se déroule la lecture ? On sonne des trompettes dans tout Jérusalem pour rassembler le peuple, et on apporte une grande estrade, faite en bois. On la dispose au milieu de la Cour des femmes, et le roi monte et s’assoit dessus, afin que sa lecture soit entendue. Et tous les juifs montés pour la fête s’assemblent autour de lui, et le bedeau de l’assemblée prend le Sefer Thora et le donne au président de l’assemblée. Celui-ci le donne au suppléant [du grand-prêtre] et ce dernier [le donne] au grand-prêtre, qui [le donne] au roi, afin de lui faire honneur avec le plus de personnes possible, et le roi le reçoit [le Sefer Thora] en se tenant debout. Et s’il désire, il peut s’asseoir. Il ouvre [le Sefer Thora], le regarde, et récite la bénédiction comme le ferait quiconque lit la Thora à la synagogue, et il lit les sections précédemment citées, jusqu’à ce qu’il termine. Il roule [le Sefer Thora] et récite ensuite la bénédiction comme l’on fait dans les synagogues. Et il ajoute sept bénédictions, qui sont : « Agrée, Eterne-l notre D.ieu, ton peuple Israël… », « Nous Te sommes reconnaissants… », « Tu nous a choisis de parmi tous les peuples… », jusqu’à [la bénédiction :] « […] Qui sanctifies Israël et les temps », comme l’on fait durant la prière ; ceux sont trois bénédictions communes. [Dans] la quatrième [bénédiction], il prie que le Temple subsiste et termine [la bénédiction] par : « Béni Tu es, Eterne-l, Qui résides à Sion ». [Dans] la cinquième [bénédiction], il prie pour le peuple afin que sa royauté soit maintenue, et il termine par : « […] Qui choisis Israël ». [Dans] la sixième [bénédiction], il prie pour les cohanim, que D.ieu agrée leur service, et il termine par : « Béni Tu es, Eterne-l, qui sanctifies les cohanim ». [Dans] la septième [bénédiction], il adresse des supplications et prie à son habitude, et termine par : « Sauve, ô D.ieu, Ton peuple Israël, car Ton peuple a besoin du salut. Béni Tu es, Eterne-l, Qui entends la prière »

5. La lecture et les bénédictions se font dans la langue sainte, ainsi qu’il est dit : « Tu liras cette Thora » [c’est-à-dire] dans son texte, bien qu’il y ait des personnes qui parlent des langues étrangères [et ne comprennent pas l’hébreu].

6. Les étrangers qui ne connaissent pas [l’hébreu], on a l’obligation d’éveiller l’attention de leur cœur et de leurs oreilles pour écouter avec respect, crainte et crainte, et en se réjouissant dans la frayeur comme le jour où elle [la Thora] fut donnée sur le Sinaï. Même les plus grands sages qui connaissent toute la Thora ont l’obligation d’écouter avec une intense ferveur. Et celui qui n’arrive pas se concentre sur cette lecture, car l’Ecriture ne l’a imposée que dans l’intention de raffermir la foi authentique. On doit considérer comme si l’on avait reçu cet ordre l’instant même, et qu’on l’entendait de la bouche de D.ieu, car le roi est un délégué pour faire entendre les paroles de D.ieu.

7. Le jour du rassemblement qui tombe un chabbat, on le remet à après le chabbat, du fait de la sonnerie des trompettes et des supplications qui ne repoussent pas le chabbat.


Fin des lois sur l’offrande de la fête, avec l’aide de D.ieu.