Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
29 'Hechvan 5785 / 11.30.2024
Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Huit
1. Un champ où un tombeau a été perdu [c'est-à-dire qu’on ne connaît pas son emplacement dans ce champ], la terre rend impur par le contact et par le fait d’être portée, comme un beit hapras, de crainte que le cadavre ait été foulé [par les pieds des passants] à l’intérieur et qu’il y ait des os de la taille d’un grain d’orge dans la terre. E tout le champ, celui qui le recouvre est impur. Et si l’on a érigé un ohel à l’intérieur, tout ce qui est à l’intérieur du ohel devient impur, de crainte que le ohel que l’on a érigé dans ce champ recouvre le tombeau.
2. [Si, dans le cas du § précédent,] on a construit une maison, avec un étage au-dessus, [la règle suivante est appliquée :] si l’entrée de l’étage est positionnée face à l’entrée de la maison, l’étage est pur, car même si le tombeau se trouvait en dessous du linteau de la maison, l’étage serait pur, car c’est un ohel au-dessus d’un ohel, comme cela sera expliqué. Et si elle n’est pas positionnée [au-dessus], même l’étage est impur, de crainte que le seuil de l’étage soit situé sur le tombeau, de sorte que l’étage forme un ohel sur le tombeau.
3. Il est permis d’ensemencer toutes les semences dans ce champ [où un tombeau a été perdu], car les racines des semences n’atteignent pas le tombeau. Mais on n’y plante pas d’arbres fruitiers, parce que les racines peuvent atteindre le cadavre. Les petites collines qui sont proches d’une ville à proximité d’un cimetière ou d’une rue menant à un cimetière, qu’elles soient récentes [c’est-à-dire qu’elles se soient formées récemment], ou anciennes, sont présumées impures, parce que les femmes y enterrent les avortons, et les personnes atteintes d’ulcérations [de la peau] y enterrent leurs membres. Par contre, les [petites collines] lointaines, celles qui sont récentes sont pures, et celles qui sont anciennes sont impures, de crainte qu’elles fussent [d’antan] proches d’une ville qui a été détruite [depuis] ou d’une route qui a été effacée. Qu’est-ce qu’une colline proche ? Quand il n’y a pas de petite colline plus proche. Et [qu’est-ce qu’une petite colline] ancienne ? [Celle dont] personne ne se souvient [de son absence].
4. Un champ de lamentations, qui est l’endroit proche du cimetière où les femmes s’assoient et gémissent, bien que sa terre soit pure, car il n’y a aucune impureté présumée, on n’y plante pas et on n’y sème pas pour ne pas habituer les gens à s’y rendre, de crainte qu’il s’y trouve une impureté ; étant qu’il est proche du cimetière, les propriétaires y ont déjà renoncé, et par conséquent, il est possible qu’un homme vienne et y enterre [son mort], c’est pour cela qu’ils [les sages] ont émis des doutes à l’égard [de ce champ]. Et on peut utiliser la terre de cet endroit pour faire des fours pour les saintetés, car il n’y a aucune impureté présumée.
5. Un tombeau découvert [et dont on ignorait l’existence], il est permis de le déplacer. Et si on le déplace, l’endroit est impur et interdit au profit jusqu’à ce qu’il soit examiné [c’est-à-dire qu’il est nécessaire d’examiner l’emplacement des tombeaux dans le cas où il y a trois tombeaux découverts, de crainte qu’il y ait là un cimetière, et ensuite, l’endroit est pur], comme cela sera expliqué. Et un tombeau [dont l’emplacement est] connu [l’on sait qu’il n’y a là qu’un seul tombeau, qui a a priori été enterré avec le consentement du propriétaire du champ], il est défendu de le déplacer. Et si on le déplace, l’emplacement est pur et permis au profit.
6. Un tombeau qui porte préjudice à la communauté [c'est-à-dire qu’il se trouve à un endroit où les gens passent, et ceux-ci se rendent impurs], on le déplace, et son emplacement est impur et défendu au profit.
7. Celui qui se trouve face à un cadavre [qu’il est une] mitsva [d’enterrer], s’il le trouve dans la limite [du cimetière, c’est-à-dire dans un rayon de deux mille coudées], doit l’apporter au cimetière. S’il le trouve à l’extérieur de la limite [du cimetière], même [s’il le trouve] dans un champ de safran, il [le cadavre] acquiert son emplacement et il l’enterre à l’endroit où il a été trouvé. S’il le trouve sur la limite [entre deux champs], il le déplace sur le côté [pour l’enterrer]. S’il y a un champ en friche d’un côté et un champ labouré de l’autre côté, il l’enterre dans le champ en friche. [S’il y a] un champ labouré [d’un côté] et un champ de semences [de l’autre côté], il l’enterre dans le champ labouré. S’il y a un champ de semences [d’un côté] et un vignoble [de l’autre côté], il l’enterre dans le champ de semences. [S’il y a] un champ d’arbres [fruitiers d’un côté] et un vignoble [de l’autre côté], il l’enterre dans le vignoble, du fait du ohel [qui communique l’]impureté [en effet, les vignes sont basses et ne recouvrent pas le cadavre ; il est donc possible de faire la vendange sans devenir impur, tandis que les autres arbres ont de grandes branches très hautes, qui recouvrent ce qui est autour d’elles, ce qui communique l’impureté]. Si les deux [champs des deux côtés] sont les mêmes, il l’enterre du côté de son choix.
8. Un tombeau qui a été découvert rend impur rétroactivement [toutes les choses pures qui ont été faites à cet endroit]. Et si une autre personne vient et dit : « je suis sûr qu’il n’y avait pas de tombeau ici », même [si ce moment de certitude date d’]il y a vingt ans, il ne rend impur qu’à partir du moment où il a été découvert.
9. Quiconque trouve un tombeau ou un cadavre, ou une chose qui communique l’impureté par le ohel, a l’obligation de l’indiquer, afin que d’autres n’y trébuchent point [c’est-à-dire ne soient point contaminés par l’impureté]. Lors des demi-fêtes, [des délégués] sortaient du tribunal rabbinique pour indiquer les tombeaux. On ne fait pas de marque pour le volume d’une olive exact d’un cadavre, car il finira par être diminué dans la terre. Avec quoi fait-on en marque [en signe d’indication] ? Avec de la chaux, on la dilue, et on la verse sur l’endroit de l’impureté. On ne place pas la marque sur l’impureté [exactement] mais elle doit dépasser de part et d’autre des côtés de l’impureté, pour ne pas causer la perte des choses pures, et on n’éloigne pas la marque de l’endroit de l’impureté pour ne pas causer la perte de la terre d’Israël [c’est-à-dire pour ne pas diminuer la surface pure]. On ne fait pas de marque pour [indiquer] les [impuretés] certaines, car elles sont connues de tous, mais pour les cas de doute, par exemple, un champ où un tombeau a été perdu, les [arbres qui se trouvent à l’intérieur d’un cimetière mais dont les branches dépassent et] recouvrent [une certaine surface à l’extérieur], et les [pierres de la clôture du cimetière qui] font saillies [à l’extérieur, de crainte que la partie intérieure recouvre une impureté].
10. Si on trouve un champ [dont l’impureté est] indiqué[e] mais que l’on ne connaît pas la nature [de cette impureté, on applique la règle suivante] : s’il n’y a pas d’arbres, on peut avoir la certitude qu’un cadavre y a été perdu. S’il y a des arbres, on peut avoir la certitude qu’un tombeau y a été labouré, comme cela sera expliqué.
11. Si on trouve une pierre marquée [de chaux], ce qui est en dessous est impur. S’il y en a deux [pierres marquées], [la règle suivante est appliquée :] s’il y a de la chaux [sur l’endroit] entre elles, ce qui est entre elles est impur. S’il n’y a pas de chaux entre elles, mais au-dessus d’elles, s’il y a des [morceaux d’]argile entre elles, cela est pur, car [on peut en déduire que] cela n’est qu’une construction. Et s’il n’y a pas [de morceaux] d’argile entre elles et que la chaux est aplatie de part et d’autre de leur extrémité supérieure, cela est une marque [d’impureté] et cela est impur. Si l’on trouve une seule limite marquée [d’un champ], il [l’endroit indiqué] est impur, et tout le champ est pur. Et de même pour la seconde ainsi que pour la troisième. Si l’on trouve les quatre limites marquées, elles sont pures, et tout le champ est impur, car on n’éloigne pas la marque de l’endroit de l’impureté.
2. [Si, dans le cas du § précédent,] on a construit une maison, avec un étage au-dessus, [la règle suivante est appliquée :] si l’entrée de l’étage est positionnée face à l’entrée de la maison, l’étage est pur, car même si le tombeau se trouvait en dessous du linteau de la maison, l’étage serait pur, car c’est un ohel au-dessus d’un ohel, comme cela sera expliqué. Et si elle n’est pas positionnée [au-dessus], même l’étage est impur, de crainte que le seuil de l’étage soit situé sur le tombeau, de sorte que l’étage forme un ohel sur le tombeau.
3. Il est permis d’ensemencer toutes les semences dans ce champ [où un tombeau a été perdu], car les racines des semences n’atteignent pas le tombeau. Mais on n’y plante pas d’arbres fruitiers, parce que les racines peuvent atteindre le cadavre. Les petites collines qui sont proches d’une ville à proximité d’un cimetière ou d’une rue menant à un cimetière, qu’elles soient récentes [c’est-à-dire qu’elles se soient formées récemment], ou anciennes, sont présumées impures, parce que les femmes y enterrent les avortons, et les personnes atteintes d’ulcérations [de la peau] y enterrent leurs membres. Par contre, les [petites collines] lointaines, celles qui sont récentes sont pures, et celles qui sont anciennes sont impures, de crainte qu’elles fussent [d’antan] proches d’une ville qui a été détruite [depuis] ou d’une route qui a été effacée. Qu’est-ce qu’une colline proche ? Quand il n’y a pas de petite colline plus proche. Et [qu’est-ce qu’une petite colline] ancienne ? [Celle dont] personne ne se souvient [de son absence].
4. Un champ de lamentations, qui est l’endroit proche du cimetière où les femmes s’assoient et gémissent, bien que sa terre soit pure, car il n’y a aucune impureté présumée, on n’y plante pas et on n’y sème pas pour ne pas habituer les gens à s’y rendre, de crainte qu’il s’y trouve une impureté ; étant qu’il est proche du cimetière, les propriétaires y ont déjà renoncé, et par conséquent, il est possible qu’un homme vienne et y enterre [son mort], c’est pour cela qu’ils [les sages] ont émis des doutes à l’égard [de ce champ]. Et on peut utiliser la terre de cet endroit pour faire des fours pour les saintetés, car il n’y a aucune impureté présumée.
5. Un tombeau découvert [et dont on ignorait l’existence], il est permis de le déplacer. Et si on le déplace, l’endroit est impur et interdit au profit jusqu’à ce qu’il soit examiné [c’est-à-dire qu’il est nécessaire d’examiner l’emplacement des tombeaux dans le cas où il y a trois tombeaux découverts, de crainte qu’il y ait là un cimetière, et ensuite, l’endroit est pur], comme cela sera expliqué. Et un tombeau [dont l’emplacement est] connu [l’on sait qu’il n’y a là qu’un seul tombeau, qui a a priori été enterré avec le consentement du propriétaire du champ], il est défendu de le déplacer. Et si on le déplace, l’emplacement est pur et permis au profit.
6. Un tombeau qui porte préjudice à la communauté [c'est-à-dire qu’il se trouve à un endroit où les gens passent, et ceux-ci se rendent impurs], on le déplace, et son emplacement est impur et défendu au profit.
7. Celui qui se trouve face à un cadavre [qu’il est une] mitsva [d’enterrer], s’il le trouve dans la limite [du cimetière, c’est-à-dire dans un rayon de deux mille coudées], doit l’apporter au cimetière. S’il le trouve à l’extérieur de la limite [du cimetière], même [s’il le trouve] dans un champ de safran, il [le cadavre] acquiert son emplacement et il l’enterre à l’endroit où il a été trouvé. S’il le trouve sur la limite [entre deux champs], il le déplace sur le côté [pour l’enterrer]. S’il y a un champ en friche d’un côté et un champ labouré de l’autre côté, il l’enterre dans le champ en friche. [S’il y a] un champ labouré [d’un côté] et un champ de semences [de l’autre côté], il l’enterre dans le champ labouré. S’il y a un champ de semences [d’un côté] et un vignoble [de l’autre côté], il l’enterre dans le champ de semences. [S’il y a] un champ d’arbres [fruitiers d’un côté] et un vignoble [de l’autre côté], il l’enterre dans le vignoble, du fait du ohel [qui communique l’]impureté [en effet, les vignes sont basses et ne recouvrent pas le cadavre ; il est donc possible de faire la vendange sans devenir impur, tandis que les autres arbres ont de grandes branches très hautes, qui recouvrent ce qui est autour d’elles, ce qui communique l’impureté]. Si les deux [champs des deux côtés] sont les mêmes, il l’enterre du côté de son choix.
8. Un tombeau qui a été découvert rend impur rétroactivement [toutes les choses pures qui ont été faites à cet endroit]. Et si une autre personne vient et dit : « je suis sûr qu’il n’y avait pas de tombeau ici », même [si ce moment de certitude date d’]il y a vingt ans, il ne rend impur qu’à partir du moment où il a été découvert.
9. Quiconque trouve un tombeau ou un cadavre, ou une chose qui communique l’impureté par le ohel, a l’obligation de l’indiquer, afin que d’autres n’y trébuchent point [c’est-à-dire ne soient point contaminés par l’impureté]. Lors des demi-fêtes, [des délégués] sortaient du tribunal rabbinique pour indiquer les tombeaux. On ne fait pas de marque pour le volume d’une olive exact d’un cadavre, car il finira par être diminué dans la terre. Avec quoi fait-on en marque [en signe d’indication] ? Avec de la chaux, on la dilue, et on la verse sur l’endroit de l’impureté. On ne place pas la marque sur l’impureté [exactement] mais elle doit dépasser de part et d’autre des côtés de l’impureté, pour ne pas causer la perte des choses pures, et on n’éloigne pas la marque de l’endroit de l’impureté pour ne pas causer la perte de la terre d’Israël [c’est-à-dire pour ne pas diminuer la surface pure]. On ne fait pas de marque pour [indiquer] les [impuretés] certaines, car elles sont connues de tous, mais pour les cas de doute, par exemple, un champ où un tombeau a été perdu, les [arbres qui se trouvent à l’intérieur d’un cimetière mais dont les branches dépassent et] recouvrent [une certaine surface à l’extérieur], et les [pierres de la clôture du cimetière qui] font saillies [à l’extérieur, de crainte que la partie intérieure recouvre une impureté].
10. Si on trouve un champ [dont l’impureté est] indiqué[e] mais que l’on ne connaît pas la nature [de cette impureté, on applique la règle suivante] : s’il n’y a pas d’arbres, on peut avoir la certitude qu’un cadavre y a été perdu. S’il y a des arbres, on peut avoir la certitude qu’un tombeau y a été labouré, comme cela sera expliqué.
11. Si on trouve une pierre marquée [de chaux], ce qui est en dessous est impur. S’il y en a deux [pierres marquées], [la règle suivante est appliquée :] s’il y a de la chaux [sur l’endroit] entre elles, ce qui est entre elles est impur. S’il n’y a pas de chaux entre elles, mais au-dessus d’elles, s’il y a des [morceaux d’]argile entre elles, cela est pur, car [on peut en déduire que] cela n’est qu’une construction. Et s’il n’y a pas [de morceaux] d’argile entre elles et que la chaux est aplatie de part et d’autre de leur extrémité supérieure, cela est une marque [d’impureté] et cela est impur. Si l’on trouve une seule limite marquée [d’un champ], il [l’endroit indiqué] est impur, et tout le champ est pur. Et de même pour la seconde ainsi que pour la troisième. Si l’on trouve les quatre limites marquées, elles sont pures, et tout le champ est impur, car on n’éloigne pas la marque de l’endroit de l’impureté.