Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
3 Kislev 5785 / 12.04.2024
Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Douze
1. [Une structure qui abrite un espace d’]un téfah sur un téfah, de hauteur d’un téfah communique l’impureté et fait séparation devant l’impureté d’après la Thora, car n’est désigné comme ohel qu’[une structure d’]un téfah sur un téfah d’une hauteur d’un téfah ou plus. Comment cela s'applique-t-il ? [Soit le cas suivant :] le volume d’une olive d’un cadavre découvert avec à côté des ustensiles, par exemple, des aiguilles et des tuyaux ou des [ustensiles] semblables, qui ne sont pas en contact avec l’impureté, si un ohel d’un téfah sur un téfah situé à un téfah du sol les recouvre, il [le volume d’une olive du cadavre] communique l’impureté aux ustensiles et ils sont impurs. S’il y a d’autres ustensiles au-dessus de ce ohel qui a une surface d’un téfah sur un téfah, ils sont purs, parce que le ohel fait séparation entre eux et l’impureté. Tu apprends donc que de même que le ohel rend impur tout ce qui est en dessous de lui, il préserve [de l’impureté] tout ce qui est extérieur à lui, et fait séparation entre l’impureté [en dessous] et les ustensiles qui sont au-dessus de lui. Et de même, si l’impureté est au-dessus de lui et les ustensiles en dessous, les ustensiles sont purs, car le ohel fait séparation devant l’impureté. Si le ohel est à moins d’un téfah de hauteur ou s’il n’a pas [une surface d’]un téfah sur un téfah, bien qu’il soit haut de plusieurs téfahim, les ustensiles qui sont à côté de l’impureté sont purs, et les ustensiles qui sont au-dessus de ce ohel, tous ceux qui sont face à l’impureté sont impurs, parce qu’ils recouvrent l’impureté et il n’y a pas de ohel pour faire séparation devant l’impureté. Et de même, si l’impureté est au-dessus de ce ohel et des ustensiles en dessous, tout ce qui est face à l’impureté est impur, parce qu’elle [l’impureté] les recouvre, et il n’y a pas de ohel pour faire séparation devant l’impureté, car tout ce qui n’a pas une hauteur d’un téfah est considéré comme en contact [avec la surface inférieure], et l’impureté qui est en dessous est une impureté « écrasée », comme nous l’avons expliqué. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si le ohel n’est pas un homme ou des ustensiles. Par contre, un homme ou des ustensiles qui forment un ohel devant une impureté, qu’ils soient eux-mêmes un ohel ou qu’ils soient les piliers du ohel, même si ce sont des ustensiles qui ne contractent pas l’impureté, ils communiquent l’impureté et ne font pas séparation devant l’impureté. Quel est le cas ? Une planche posée sur quatre hommes ou sur quatre ustensiles, même si ce sont des ustensiles en pierre ou des [ustensiles] semblables parmi les ustensiles qui ne contractent pas l’impureté, et il est inutile de mentionner si elle est posée sur quatre broches ou sur quatre roseaux qui sont hauts d’un téfah, et il y a une impureté et des ustensiles en dessous, les ustensiles sont impurs. Et si les ustensiles sont au-dessus, même s’ils ne sont pas face à l’impureté, ils sont impurs. Et si l’impureté est sur la planche, et les ustensiles sont en dessous, tous les ustensiles qui sont en dessous de la planche sont impurs. Par contre, si la planche est posée sur quatre pierres ou sur des animaux domestiques ou sauvages, et l’impureté est en dessous, les ustensiles qui sont au-dessus sont purs.
2. [Dans le dernier cas évoqué au § précédent,] si l’impureté est au-dessus, tous les ustensiles qui sont en dessous sont purs, parce que le ohel fait séparation devant l’impureté, et les ustensiles [faits] d’excréments [mélangés avec de la terre], les ustensiles en pierre, et les ustensiles en terre qui ont une [grande] capacité sont considérés comme des ohel et ne sont pas considérés comme des ustensiles, c’est pourquoi, ils font séparation devant l’impureté.
3. Une planche posée sur un four nouveau et qui dépasse de tous les côtés d’un téfah, si l’impureté est en dessous de la planche, les ustensiles qui sont au-dessus sont purs. Si l’impureté est au-dessus, les ustensiles qui sont en dessous sont purs, parce qu’un four nouveau n’est pas considéré comme un ustensile dans ce contexte. Et s’il est ancien, tout est impur.
4. Une planche posée sur deux fours, même s’ils sont anciens, et qui dépasse [d’un téfah] à l’extérieur de chaque four [et non sur les côtés], et il y a une impureté en dessous d’elle, entre les deux fours, [seul l’espace] entre eux [les deux fours] est impur, mais les ustensiles qui sont en dessous des deux extrémités [de la planche] extérieures aux fours, sont purs, parce que cela est considéré comme deux ohel [séparés] l’un à côté de l’autre. Et de même, [dans le cas d’]une planche posée sur un four et qui fait saillie d’un téfah de part et d’autres, et non sur les côtés, et il y a une impureté sur un côté, les ustensiles qui sont du second côté sont purs [parce que le four fait séparation entre les ohel].
5. Un homme qui porte un ustensile, par exemple un aiguillon ou quelque chose de semblable, et un côté de l’ustensile recouvre une impureté, s’il a une circonférence d’un téfah, bien que sa largeur [son diamètre] soit seulement d’un doigt et un tiers, cela rend impur celui qui le porte et cela lui communique l’impureté par ordre rabbinique, car ils [les sages] ont décrété l’impureté pour ce [un ustensile] qui a une circonférence d’un téfah pour [éviter une transgression dans le cas d’un ustensile ayant] une largeur d’un téfah. Mais il ne communique pas l’impureté aux ustensiles qui sont en dessous de lui et aux autres personnes qu’il recouvre ceux-ci ainsi que l’impureté ; il faut [pour communiquer l’impureté dans ces cas] qu’il ait une largeur d’un téfah.
6. Les cercueils en bois dans lesquels on met le cadavre ne sont pas considérés comme une tombe, mais s’il y a entre le couvercle du cercueil et le cadavre un espace d’un téfah, il [le cercueil] fait séparation et celui qui se tient au-dessus du cercueil est pur selon la Thora. [Néanmoins,] malgré le fait que la majorité des cercueils ont à l’intérieur un espace d’un téfah [cube en plus de l’espace qu’occupe le cadavre], étant donné qu’il y en a qui n’ont pas un téfah [d’espace], ils [les sages] ont décrété [l’impureté] sur tous les cercueils, [à savoir qu’]ils ne font pas séparation [entre l’impureté et l’extérieur], et celui qui marche sur un cercueil est considéré comme s’il touchait un cadavre ou un tombeau.
7. Une poutre qui repose sur deux murs et une impureté se trouve en dessous, si elle a [une largeur d’]un téfah, elle communique l’impureté en dessous de toute sa surface, et tous les ustensiles ou les hommes qui sont en dessous d’elle sont impurs, bien qu’elle n’ait pas [une largeur] uniforme et soit inférieure à un téfah sur une partie [de sa surface], parce qu’une partie [de la poutre] est une partie d’un ohel. Et si elle n’a pas [une largeur d’]un téfah, l’impureté transperce [la poutre] et s’élève et transperce [la poutre] et descend, comme nous l’avons expliqué. Quelle doit être son périmètre pour qu’elle ait [une largeur d’]un téfah ? Si elle est ronde, [sa circonférence doit être de] trois téfahim. Et si elle est carrée, [son périmètre doit être de] quatre téfahim.
8. Un séa [ustensile de mesure cylindrique creux] qui repose sur le côté à découvert ne communique l’impureté en dessous de toute sa surface que s’il a une circonférence approximative de quatre téfahim et demi, de sorte que l’arête supérieure ait une hauteur d’un téfah et demi, et que la surface d’un téfah sur un téfah [à l’intérieur du séa] soit haute d’un téfah [du sol]. C’est pourquoi, s’il est posé à un demi téfah du sol, et que sa circonférence est de trois [téfahim], il communique l’impureté. Et de même, un pilier cylindrique posé à terre ne communique l’impureté sous sa paroi que s’il a une circonférence de 24 téfahim. Et s’il n’a pas une circonférence de 24 [téfahim], l’impureté transperce et monte, et transperce et descend. Le fait qu’ils [les sages] ont exigé [une circonférence de] 24 téfahim [pour que le pilier communique l’impureté] est fondé sur les principes de base que les sages ont pris comme référence pour les comptes liés aux lois, [à savoir que] tout [cercle] qui a une circonférence de trois [téfahim] a une largeur [c'est-à-dire un diamètre] d’un téfah. Et tout carré d’un téfah d’arête a une diagonale d’un téfah et 2/5. C’est pourquoi, si la circonférence du pilier est de 24 téfahim, sa paroi abrite une surface d’un téfah sur un téfah et un peu plus, car ces comptes sont des approximations.
2. [Dans le dernier cas évoqué au § précédent,] si l’impureté est au-dessus, tous les ustensiles qui sont en dessous sont purs, parce que le ohel fait séparation devant l’impureté, et les ustensiles [faits] d’excréments [mélangés avec de la terre], les ustensiles en pierre, et les ustensiles en terre qui ont une [grande] capacité sont considérés comme des ohel et ne sont pas considérés comme des ustensiles, c’est pourquoi, ils font séparation devant l’impureté.
3. Une planche posée sur un four nouveau et qui dépasse de tous les côtés d’un téfah, si l’impureté est en dessous de la planche, les ustensiles qui sont au-dessus sont purs. Si l’impureté est au-dessus, les ustensiles qui sont en dessous sont purs, parce qu’un four nouveau n’est pas considéré comme un ustensile dans ce contexte. Et s’il est ancien, tout est impur.
4. Une planche posée sur deux fours, même s’ils sont anciens, et qui dépasse [d’un téfah] à l’extérieur de chaque four [et non sur les côtés], et il y a une impureté en dessous d’elle, entre les deux fours, [seul l’espace] entre eux [les deux fours] est impur, mais les ustensiles qui sont en dessous des deux extrémités [de la planche] extérieures aux fours, sont purs, parce que cela est considéré comme deux ohel [séparés] l’un à côté de l’autre. Et de même, [dans le cas d’]une planche posée sur un four et qui fait saillie d’un téfah de part et d’autres, et non sur les côtés, et il y a une impureté sur un côté, les ustensiles qui sont du second côté sont purs [parce que le four fait séparation entre les ohel].
5. Un homme qui porte un ustensile, par exemple un aiguillon ou quelque chose de semblable, et un côté de l’ustensile recouvre une impureté, s’il a une circonférence d’un téfah, bien que sa largeur [son diamètre] soit seulement d’un doigt et un tiers, cela rend impur celui qui le porte et cela lui communique l’impureté par ordre rabbinique, car ils [les sages] ont décrété l’impureté pour ce [un ustensile] qui a une circonférence d’un téfah pour [éviter une transgression dans le cas d’un ustensile ayant] une largeur d’un téfah. Mais il ne communique pas l’impureté aux ustensiles qui sont en dessous de lui et aux autres personnes qu’il recouvre ceux-ci ainsi que l’impureté ; il faut [pour communiquer l’impureté dans ces cas] qu’il ait une largeur d’un téfah.
6. Les cercueils en bois dans lesquels on met le cadavre ne sont pas considérés comme une tombe, mais s’il y a entre le couvercle du cercueil et le cadavre un espace d’un téfah, il [le cercueil] fait séparation et celui qui se tient au-dessus du cercueil est pur selon la Thora. [Néanmoins,] malgré le fait que la majorité des cercueils ont à l’intérieur un espace d’un téfah [cube en plus de l’espace qu’occupe le cadavre], étant donné qu’il y en a qui n’ont pas un téfah [d’espace], ils [les sages] ont décrété [l’impureté] sur tous les cercueils, [à savoir qu’]ils ne font pas séparation [entre l’impureté et l’extérieur], et celui qui marche sur un cercueil est considéré comme s’il touchait un cadavre ou un tombeau.
7. Une poutre qui repose sur deux murs et une impureté se trouve en dessous, si elle a [une largeur d’]un téfah, elle communique l’impureté en dessous de toute sa surface, et tous les ustensiles ou les hommes qui sont en dessous d’elle sont impurs, bien qu’elle n’ait pas [une largeur] uniforme et soit inférieure à un téfah sur une partie [de sa surface], parce qu’une partie [de la poutre] est une partie d’un ohel. Et si elle n’a pas [une largeur d’]un téfah, l’impureté transperce [la poutre] et s’élève et transperce [la poutre] et descend, comme nous l’avons expliqué. Quelle doit être son périmètre pour qu’elle ait [une largeur d’]un téfah ? Si elle est ronde, [sa circonférence doit être de] trois téfahim. Et si elle est carrée, [son périmètre doit être de] quatre téfahim.
8. Un séa [ustensile de mesure cylindrique creux] qui repose sur le côté à découvert ne communique l’impureté en dessous de toute sa surface que s’il a une circonférence approximative de quatre téfahim et demi, de sorte que l’arête supérieure ait une hauteur d’un téfah et demi, et que la surface d’un téfah sur un téfah [à l’intérieur du séa] soit haute d’un téfah [du sol]. C’est pourquoi, s’il est posé à un demi téfah du sol, et que sa circonférence est de trois [téfahim], il communique l’impureté. Et de même, un pilier cylindrique posé à terre ne communique l’impureté sous sa paroi que s’il a une circonférence de 24 téfahim. Et s’il n’a pas une circonférence de 24 [téfahim], l’impureté transperce et monte, et transperce et descend. Le fait qu’ils [les sages] ont exigé [une circonférence de] 24 téfahim [pour que le pilier communique l’impureté] est fondé sur les principes de base que les sages ont pris comme référence pour les comptes liés aux lois, [à savoir que] tout [cercle] qui a une circonférence de trois [téfahim] a une largeur [c'est-à-dire un diamètre] d’un téfah. Et tout carré d’un téfah d’arête a une diagonale d’un téfah et 2/5. C’est pourquoi, si la circonférence du pilier est de 24 téfahim, sa paroi abrite une surface d’un téfah sur un téfah et un peu plus, car ces comptes sont des approximations.