Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

29 Kislev 5785 / 12.30.2024

Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Treize

1. Ils [les sages] ont établi des mesures plus rigoureuses pour la pureté [de l’eau] lustrale, [à savoir que] l’homme pur, même s’il s’est immergé pour [consommer] des offrandes, et officie sur l’autel n’est pas pur pour [le sacrifice] purificateur [c'est-à-dire pour abattre la vache rousse], pour recevoir le sang et pour faire aspersion], ni pour la combustion de la vache [rousse], ni pour puiser l’eau, ni pour faire la sanctification, ni pour faire l’aspersion [de l’eau lustrale] jusqu’à ce qu’il s’immerge pour le [sacrifice] purificateur, et c’est ensuite [seulement] qu’il devient pur pour le [sacrifice] purificateur. Et de même, les ustensiles, même une coupe qui se trouve dans l’enceinte [du Temple], ne sont pas purs pour le [sacrifice] purificateur jusqu’à ce qu’on les trempe pour le [sacrifice] purificateur. Et de même, tous les aliments et toutes les boissons, bien qu’ils soient purs, sont en ce qui concerne le [sacrifice] purificateur comme des aliments et des boissons qui rendent impur.

2. Tout ustensile apte à servir comme couche ou comme siège, bien qu’il soit pur en ce qui concerne les offrandes, est considéré par rapport au [sacrifice] purificateur comme piétiné par un zav jusqu’à ce qu’il soit immergé pour le [sacrifice] purificateur. Yo’hanan fils de Goudgouda mangea tout au long de sa vie dans un état de pureté pour les offrandes, et son foulard était considéré comme piétiné par un zav en ce qui concerne le [sacrifice] purificateur.

3. Tout dérivé d’impureté, bien qu’il ne contamine ni l’homme, ni les ustensiles, même pour les offrandes, comme nous l’avons expliqué, contamine l’homme et les ustensiles en ce qui concerne le [sacrifice] purificateur. C’est pourquoi, ils [les sages] ont dit : « celui qui sanctifie l’eau lustrale ne doit pas chausser une sandale, de crainte que des liquides [qui ne sont pas purs pour l’eau lustrale] tombent sur la sandale, et que la sandale devienne impure, car tous les liquides sont impurs par rapport à [l’eau] lustrale ; celui qui fait la sanctification deviendrait alors impur en touchant la sandale, et l’eau lustrale serait impure [ce qui n’est pas le cas si ces gouttes de liquides tombent sur ses pieds, car les liquides ne contaminent l’homme que s’il les touche à la main].

4. Celui dont les mains seulement sont devenues impures par des choses qui contaminent les mains, par exemple, qui a touché des aliments, des boissons ou quelque chose de semblable, bien qu’il soit pur en ce qui concerne les offrandes, et n’ait besoin que de s’immerger les mains [dans un bain rituel], tout son corps, tout son corps est impur par rapport au [sacrifice] purificateur, et il doit s’immerger. Même si une seule main est devenue impure, il devient entièrement impur et est un premier [degré] d’impureté.

5. Tout ce qui nécessite une immersion, d’après la Thora ou par ordre rabbinique, contamine l’eau lustrale, la cendre du [sacrifice] purificateur, et celui qui fait aspersion de l’eau lustrale par contact ou en étant porté. Et de même, il rend impur l’origan [devenu] apte [à contracter l’impureté], l’eau qui a été puisée sans avoir encore été sanctifiée, et le récipient qui est vide et pur pour [l’eau] lustrale, il contamine chacun par le contact, mais non en étant porté. Et une personne impure qui touche une partie de la cendre du [sacrifice] purificateur l’invalide entièrement.

6. On ne fait pas, pour le [sacrifice] purificateur, le décompte du premier, second, et troisième [degré d’impureté] comme l’on fait pour la térouma et pour les offrandes. Comment cela s'applique-t-il ? Soit dix personnes qui se sont immergées pour le [sacrifice] purificateur et l’un d’eux est devenu impur, même s’il n’est impur que par rapport au [sacrifice] purificateur, par exemple, si seule sa main est devenue impure, et il touche son collège et son collège [touche] un autre [et ainsi de suite], même s’ils sont cent, tous sont impurs pour le [sacrifice] purificateur. Et de même, les ustensiles qui sont purs pour le [sacrifice] purificateur dont l’un d’eux est devenu impur, même si seule sa paroi extérieure est devenue impure (pour le [sacrifice] expiatoire), par exemple, si des liquides ont été en contact avec sa paroi extérieure, et ce récipient a été en contact avec un second [récipient] et ce dernier avec un troisième, tous les récipients deviennent impurs pour le [sacrifice] purificateur, même s’ils sont au nombre de cent.

7. Tout ce qui est apte à contracter l’impureté en étant piétiné par un zav, bien qu’il soit pur pour les offrandes, si une personne qui est pure pour le [sacrifice] purificateur le déplace, elle devient impure, bien qu’elle ne l’ait pas touché. Et de même, celui qui est pur pour le sacrifice expiatoire qui déplace un homme qui n’est pas pur pour le [sacrifice] purificateur ou qui déplace la salive ou l’urine de cet homme, devient impur, bien qu’il ne l’ait pas touché. Par contre, un ustensile qui n’est pas apte à être piétiné ne contamine pas une personne pure pour le [sacrifice] purificateur, à moins qu’elle le touche.

8. Un ustensile impur par un cadavre, si une personne pure pour le [sacrifice] purificateur le déplace, elle devient impure, bien qu’elle ne l’ait pas touché, et bien qu’une chose impure par un cadavre ne communique pas l’impureté en étant portée, comme nous l’avons expliqué. Quel est le cas ? Une clé impure par un cadavre suspendue à la porte, et un [homme] pur pour le [sacrifice] purificateur a fermé la porte, étant donné qu’il a déplacé la clé impure, il devient impur. Et de même, s’il déplace un animal rampant [parmi les huit mentionnés dans la Thora] ou de la matière séminale [sans les toucher], il est impur pour le [sacrifice] purificateur, bien que ceux-ci ne communiquent pas l’impureté en étant portés, comme cela sera expliqué.

9. Une personne pure pour le [sacrifice] purificateur qui a touché des ustensiles qui étaient au-dessus d’un zav [non en contact avec le zav mais simplement portés par lui], ou quelque chose de semblable, qui sont désignés comme ce qui est supporté [par un zav], bien qu’elle soit pure pour les offrandes, est impure pour le [sacrifice] purificateur. Et de même, un récipient qui est pur pour le [sacrifice] purificateur qui a touché un [objet] supporté [par un zav] devient impur pour le [sacrifice] purificateur.

10. Une personne pure pour le [sacrifice] purificateur qui a touché des aliments et des liquides, purs ou impurs, car tous les aliments et les liquides sont considérés comme impurs par rapport au [sacrifice] purificateur, si elle les touche à la main, tout son corps devient impur, comme nous l’avons expliqué. Si elle les touche avec le pied ou avec une autre partie de son corps, ou si elle les déplace à la main sans les toucher, elle est pure. Et de même, s’il touche un four [en argile] ou quelque chose de semblable parmi les autres ustensiles qui ne sont pas purs pour le [sacrifice] purificateur, il devient entièrement impur. Par contre, s’il les touche avec le pied, il est pur pour le [sacrifice] purificateur comme auparavant.

11. Une personne pure pour le [sacrifice] purificateur qui a introduit sa tête et la majeure partie [de son corps] à l’intérieur de l’eau qui a été puisée pour le [sacrifice] purificateur devient impure, parce qu’elle [cette eau] a été tirée [de la source], et par ordre rabbinique, celui qui plonge sa tête et la majeure partie de son corps dans de l’eau qui a été tirée [de sa source] devient impur, comme cela sera expliqué.

12. Tous sont dignes de confiance en ce qui concerne l’état de pureté pour le [sacrifice] purificateur, même les ignorants ; du fait de son statut strict et les dispositions plus rigoureuses qu’ils [les sages] ont établies, tous se montrent minutieux à cet égard. Il est dit dans la Thora : « et elle sera pour l’assemblée d’Israël gardée » ; tous les juifs sont aptes à la garder. C’est pourquoi, si un ignorant apporte un récipient de chez lui, même s’il s’agit d’un récipient en argile, et affirme que ce récipient est pur pour [l’eau] lustrale, il est pur, et on peut sanctifier [l’eau] à l’intérieur de celui-ci et faire aspersion de celui-ci, bien que ce récipient soit impur pour les offrandes et pour la térouma. Et de même, un ignorant qui affirme : « je suis pur pour [l’eau] lustrale » ou [un ignorant] auprès duquel se trouve de l’eau lustrale et qui dit : « elle est pure » est digne de confiance, car un juif n’est pas négligeant à cet égard.