Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

1 Tévet 5785 / 01.01.2025

Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Quinze

1. Ce qui touche l’eau lustrale, même si cela n’est pas nécessaire pour l’aspersion, que ce soit un homme ou des ustensiles, est impur, et ne contamine pas les vêtements au moment où il la touche, ainsi qu’il est dit : « et celui qui touche aux eaux d’aspersion sera impur jusqu’au soir ». Tu apprends donc que l’eau d’aspersion est l’un des pères d’impureté qui relève de la Thora et son impureté par le contact [se communique même] avec une quantité infime [d’eau]. Et s’il y a suffisamment [d’eau] pour l’aspersion, elle communique l’impureté par le contact et en étant portée. Et celui qui touche [cette eau] ou la porte alors que cela n’est pas nécessaire, contamine à [ses] vêtements au moment où il la touche ou au moment où il la porte jusqu’à ce qu’il se détache de ce qui le rend impur [les vêtements qu’il touche par la suite sont purs], ainsi qu’il est dit : « et celui qui fait aspersion de l’eau d’aspersion lavera ses vêtements » ; il n’est pas [ici] fait référence à celui qui fait aspersion sur une personne impure, [car] s’il purifie la personne impure, a fortiori est-il lui-même pur ! Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce qui est dit dans la Thora : « et celui qui fait aspersion de l’eau d’aspersion » ne concerne que la mesure, [c'est-à-dire que] celui qui touche ou porte un volume d’eau d’aspersion suffisant alors que cela n’est pas nécessaire pour l’aspersion est impur et contamine des vêtements selon la Thora. Quel est le volume nécessaire pour faire aspersion ? [Le volume suffisant pour] tremper les extrémités des tiges d’origan dans l’eau. Dans quel cas dit-on que l’eau lustrale communique l’impureté ? Quand on la touche ou qu’on la porte sans que cela soit nécessaire avant quelle ait servi au commandement qui y est lié. Toutefois, après avoir été utilisée pour le commandement, elle ne communique pas l’impureté. Comment cela s'applique-t-il ? Quand il trempe l’origan et fait aspersion sur une personne impure ou sur des ustensiles et l’eau coule de la personne impure sur le sol, et de même, l’eau qui est projetée au moment de l’aspersion sur le sol ou sur une personne pure, cette eau est pure, et celui qui la touche ou qui la porte est pur. S’il trempe l’origan pour faire aspersion sur une chose qui ne contracte pas l’impureté, l’eau qui s’égoutte [de l’origan dans un récipient pur] est valide pour faire l’aspersion, comme nous l’avons expliqué ; aussi communique-t-elle l’impureté liée à l’eau lustrale, parce qu’elle n’a pas été utilisée pour le commandement, car le trempage était fait pour quelque chose qui ne contracte pas l’impureté.

2. L’eau lustrale ne communique l’impureté à tout avant d’être utilisée pour le commandement que si elle est pure et valide pour l’aspersion. Par contre, l’eau lustrale qui est devenue invalide, par exemple, [l’eau lustrale] dans laquelle s’est mélangée de l’eau ou dont un animal a bu ou quelque chose de semblable parmi les facteurs qui la rendent invalide, si une personne pure pour la térouma la touche, elle devient impure, qu’elle la touche de ses mains ou avec une autre partie de son corps. Si un homme pur pour [l’eau] lustrale y a touché, même avec se mains, il est pur comme auparavant.

3. L’eau lustrale qui est devenue impure et à laquelle un homme pur pour la térouma avec sa main ou avec [une autre partie de] son corps a touché après qu’elle devienne impure. Et si un [homme] pur pour [l’eau] lustrale la touche de ses mains, il devient impur. S’il touche avec une autre partie de son corps, il est pur comme auparavant.

4. L’eau lustrale dans laquelle est tombée de l’eau d’une source, de l’eau d’un bain rituel ou du jus de fruits, s’il y a une majorité d’eau lustrale, elle communique l’impureté en étant portée. Et s’il y a une majorité de jus de fruits, elle ne communique pas l’impureté. S’il y a une moitié de chacun, elle communique l’impureté. Soit de la cendre d’une vache [rousse] qui s’est mélangée avec de la cendre de bois [profane brûlé], et on a sanctifié avec toute [la cendre], si la majorité était de la cendre de la vache [rousse], elle communique l’impureté, comme l’eau d’aspersion. Et s’il y avait une majorité de cendre de bois, elle ne communique pas l’impureté par le contact, mais elle communique l’impureté en étant portée.

5. Soit de la cendre valide que l’on a déposée sur de l’eau qui n’est pas valide pour la sanctification, et une personne pure pour la térouma y a touché de ses mains ou de son corps, elle devient impure. Si une personne pure pour [l’eau] lustrale y a touché, même avec ses mains, elle est pure comme auparavant.

6. De l’eau lustrale qui est devenue invalide ne doit pas être pétrie avec de l’argile, pour ne pas que ce soit une source d’erreur pour les autres, de crainte qu’il [une personne] touche l’argile et devienne impur, car l’eau lustrale n’est pas annulée dans l’argile, comme il est dit : « c’est un purificateur ».

7. Une vache qui a bu de l’eau lustrale, bien qu’elle ait été abattue durant les vingt-quatre [heures qui ont suivi si bien que la digestion n’est pas terminée], sa chair est pure, ainsi qu’il est dit : « gardée pour l’eau d’aspersion » ; quand elle est surveillée, elle n’est pas annulée. Mais quand une vache en boit, elle est annulée, car elle n’est pas surveillée.

8. Soit une personne qui fait aspersion d’une fenêtre qui sert à faire aspersion sur plusieurs personnes, et il [personne] reçoit l’aspersion, et entre dans le Temple, puis l’eau se trouve être invalide, il [ce dernier] est exempt [d’être entré dans le Temple en état d’impureté], car l’eau dont on fait aspersion sur le public est présumée valide, et il est considéré comme dans un cas de circonstances imprévisibles. Mais s’il a reçu l’aspersion d’une fenêtre d’un particulier et qu’il est entré dans le Temple, et l’eau s’est trouvée être invalide, il est passible [d’apporter] un sacrifice de nature variable, parce qu’il aurait dû s’enquérir de [l’état rituel de] l’eau avant d’entrer dans le Temple. Les gens glissaient à cause de l’eau qui coulait sur le sol de la fenêtre où l’on faisait aspersion sur le public, et ils marchaient dessus et entraient dans le Temple, sans craindre qu’elle [l’eau] ait été invalide.

9. Celui qui fait aspersion avec de l’origan impur pour [l’eau] lustrale, s’il a le volume d’un œuf, l’eau est invalide, et son aspersion est invalide. S’il n’a pas le volume d’un œuf, l’eau est valide, et son aspersion est invalide, et cet origan [s’il a le volume d’un œuf] peut communiquer l’impureté à un autre, et ce dernier à un autre, même s’ils sont cent, car on ne compte pas [le degré de transmission d’impureté] pour [l’eau] lustrale.

10. Celui qui soulève un ustensile qui a reçu l’aspersion, sur lequel il y a une quantité d’eau suffisante pour l’aspersion est pur, car l’eau qui a été utilisée pour le commandement ne communique pas l’impureté, comme nous l’avons expliqué.


Fin des lois sur la vache rousse, avec l’aide de D.ieu.