Rambam 3 Chapitres

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

9 Chevat 5782 / 01.11.2022

Lois relatives à l’impureté de la lèpre : Chapitre Quatorze

1. La lèpre des maisons [consiste à ce qu’il y ait une tâche de] la taille de deux fèves l’une à côté de l’autre ; la plaie correspond donc à un rectangle dont la largeur correspond à la région du corps où poussent six poils, et la longueur à la région où poussent douze poils. [Une plaie] plus petite que cela dans une maison est pure. Et toutes les mesures sont une loi transmise oralement à Moïse sur le Sinaï.

2. Il y a trois signes d’impureté dans les maisons : l’apparence verte et [l’apparence] rouge, et l’expansion, et tous sont explicitement mentionnés dans la Thora. Deux apparences [de teinte différente] s’associent l’une avec l’autre. Et l’expansion [de la tache] : [quand elle est] juxtaposée [à la tache de base], [elle est un signe d’impureté même si elle est] de taille minime. [Et quand elle est] distincte [de la tache de base], [elle est un signe d’impureté si elle a] la taille d’une fève. Par contre, ce [la tache] qui est réapparaît après [que le mur ait été] replâtré doit avoir la taille de deux fèves.

3. Les taches de la maison ne communiquent l’impureté que si l’apparence de la tache est plus basse que le mur, ainsi qu’il est dit : « profonde » ; il faut qu’elle soit profonde dans le mur. [C’est seulement quand il y a une tache de] ces deux teintes [que] l’on ferme [la maison] ou que l’on confirme [l’impureté]. Et quand il a une expansion, on détruit [la partie du mur où se trouve la tache]. Et si elle s’étend après qu’il [le mur] ait été replâtré, on détruit toute la maison.

4. Lorsqu’une tache apparaît dans la maison, même un sage qui sait avec certitude que c’est une tache ne doit pas décréter [l’impureté] et dire : « il m’est apparu une plaie dans la maison », mais il dit au cohen : « il m’est apparu une plaie dans la maison ». Et le cohen ordonne de vider la maison, même les bottes de bois et les bottes de paille, puis, le cohen vient, entre et examine la tache.

5. Une maison obscure, on n’ouvre pas les fenêtres pour examiner la tache. Plutôt, si la tache n’est pas visible, cela est pur. Après que le cohen ait examiné la tache, il sort et se tient à côté du linteau de la maison, à côté du linteau, et ferme [la maison] confirme [l’impureté], ou exempte, ainsi qu’il est dit : « le cohen sortira de la maison (…) il fermera la maison » ; il ne faut pas qu’il ferme alors qu’il se trouve dans sa maison ou dans la maison où se trouve la tache, ni en dessous du linteau, mais à côté de la porte. Et s’il s’est tenu en dessous du linteau, ou s’il est parti chez lui et l’a enfermée [la maison, c'est-à-dire qu’il l’a déclarée enfermée, cf. ch. 1 note 2], elle [la maison] est [considérée comme] enfermée.

6. Une maison ne contracte l’impureté par les taches que si elle a une surface de quatre coudées sur quatre coudées ou davantage, et qu’elle a quatre murs, et est construite sur le sol avec des pierres, du mortier, et du bois, ainsi qu’il est dit : « ses pierres, ses bois, et son mortier » ; Par contre, s’il n’y a pas quatre coudées sur quatre, ou si elle est ronde, ou si elle a trois murs ou cinq, ou si elle est construite dans un bateau ou suspendue à quatre poutres [faisant saillie du toit de maisons], elle ne contracte pas l’impureté par les taches. Si elle est construite sur quatre piliers [à ses quatre coins], elle contracte l’impureté par les taches.

7. Combien de pierres doit-il y avoir ? Pas moins de huit : deux pierres dans chaque mur, afin que chaque mur soit susceptible d’être atteint d’une plaie, car une maison ne contracte l’impureté pas les taches que s’il apparaît [une tache] de la taille de deux fèves [qui s’étend] sur deux pierres, comme il est dit : « les pierres sur lesquelles il y a la tache ». Et combien de bois doit-il y avoir ? Suffisamment pour mettre en dessous du linteau. [Et quelle quantité] de mortier [doit-il y avoir] ? Suffisamment pour mettre entre les fentes [entre les assises de pierres, et entre les pierres et les poutres]. Mais s’il y a moins que ces mesures, elle ne contracte pas l’impureté par les taches.

8. Les briques et le marbre ne sont pas considérés comme les pierres. Une maison dont un côté est recouvert de marbre, un [côté recouvert] de pierres, un [côté recouvert] de briques et un [côté recouvert] de terre ne contracte pas l’impureté par les taches.

9. Une maison qui ne contient pas suffisamment de pierres et de bois, et dans laquelle apparaît une tache, puis, des pierres, du bois, et du mortier y sont ajoutés, est pure.

10. Quand une maison est couverte de semences, celles-ci sont annulées [c'est-à-dire qu’elles perdent leur statut d’aliment] ; étant donné qu’elle font office de bois, elles sont considérées comme du bois. Et si la maison devient impure, elles contractent avec elle [la maison] une forte impureté

11. [Les maisons de] Jérusalem et en-dehors de la Terre [d’Israël] ne contractent pas l’impureté par les taches, ainsi qu’il est dit : « sur une maison du pays de votre héritage » ; or, Jérusalem n’a pas été partagée entre les tribus. Et les maisons appartenant à des non juifs en terre d’Israël ne contractent pas l’impureté par les taches.

12. Celui qui achète des maisons des non juifs, on examine [toute tache] comme si elle était apparue maintenant.

13. Une maison dont une partie appartient à un non juif et une partie appartient à un juif, [ou dont] une partie est en terre [d’Israël] et une partie est à l’étranger ne contracte pas l’impureté par les taches, et les autres maisons en terre d’Israël contractent l’impureté par les taches, qu’elles soient teintes industriellement ou naturellement.

14. Une maison qui appartient à une femme, une maison qui appartient à des associés, une synagogue ou une maison d’étude où se trouve une demeure pour les officiants ou pour les disciples contractent l’impureté par les plaies.

15. Les murs d’une auge [c'est-à-dire où est suspendue une auge] et les murs de séparation [pour protéger les animaux du soleil] qui sont dans une maison ne contractent pas l’impureté par les taches.

Lois relatives à l’impureté de la lèpre : Chapitre Quinze

1. Pour les taches des maisons, est prévu un enfermement de trois semaines, c'est-à-dire dix-neuf jours, car le septième compte pour l’une et pour l’autre [pour la première et pour la deuxième semaine] et le treizième jour compte pour l’une et pour l’autre [pour la deuxième et pour la troisième semaine]. Tu apprends donc que s’il y a besoin [de faire un enfermement de] trois semaines, il [le cohen] l’examine au septième, au treizième et au dix-neuvième jour. Et l’enfermement des maisons pendant trois semaines n’est pas explicitement mentionné dans la Thora, et de même, la majorité des lois concernant les taches des maisons relèvent de la tradition orale.

2. Et toutes les lois mentionnées dans la Thora et dans la tradition sont les suivantes : quand le cohen vient et examine la tache profonde verdâtre ou rougeâtre, comme nous l’avons expliqué, il l’enferme pendant sept jours. Même s’il la trouve a priori entièrement verdâtre ou rougeâtre, il l’enferme. Et, au septième [jour], il l’examine : si la tache a perdu de son éclat, et il est inutile de dire si elle a disparu, il gratte l’endroit de la tache seulement et la maison est pure. S’il trouve qu’elle [la tache] s’est maintenue et ne s’est pas étendue, il enferme [la maison] une seconde semaine, et l’examine au treizième [jour] : si la tache a perdu son éclat ou a disparu, il gratte l’endroit de la tache et purifie la maison avec les oiseaux. Et s’il trouve que la tache s’est étendue à la fin de la seconde semaine ou s’est maintenue, il enlève les pierres sur lesquelles se trouve la tache et racle le mortier [qu’il jette] en-dehors de la ville, et replâtre la maison et la ferme une troisième semaine. Et au dix-neuvième jour, il l’examine : si la tache est réapparue, ayant la taille de deux fèves, cela est [considérée comme] une expansion après replâtrage, et il démolit toute la maison. Et si la tache ne réapparaît pas, il purifie [la maison] avec les oiseaux. Et à chaque fois que réapparaît la tache avant qu’il l’ait purifiée avec les oiseaux, il doit démolir [la maison]. Et si une tache apparaît après qu’il l’ait purifiée avec les oiseaux, il l’examine comme si c’était la première fois. Et de même, si la tache s’étend à la fin de la première semaine, il enlève les pierres sur lesquelles se trouve la tache et gratte le mortier [qu’il jette] à l’extérieur de la ville, et replâtre la maison et la ferme une seconde semaine et l’examine : s’il y trouve une tache de la taille de deux fèves, cela est [considéré comme] une expansion après replâtrage et il démolit toute la maison. Et si la plaie ne réapparaît pas, il la purifie avec les oiseaux. Et à chaque fois que la tache réapparaît avant la purification avec les oiseaux, il doit démolir [la maison]. Et si elle apparaît après qu’il l’ait purifiée avec les oiseaux, il l’examine comme si c’était la première fois.

3. Lorsqu’il retire les pierres où se trouve la tache, il n’enlève pas moins de pierre, et il ne doit pas enlever les pierres d’un côté pour les mettre de l’autre côté, ainsi qu’il est dit : « et ils prendront d’autres pierres », ni enlever le mortier d’un côté et le mettre de l’autre côté, ainsi qu’il est dit : « et il prendra un autre mortier et replâtrera la maison ». Et il ne doit pas replâtrer avec de la chaux mais avec du mortier, ainsi qu’il est dit : « et il prendra un autre mortier ». Il ne doit pas apporter une pierre à la place des deux qu’il a enlevées, ni deux pierres à la place d’une enlevée, mais il en apporte deux à la place des deux [qu’il a enlevées], et il peut en apporter pour remplacer trois [pierres enlevées].

4. Si ce mur est mitoyen entre lui et son voisin, tous deux enlèvent [les pierres] et tous deux grattent le mortier et les deux apportent d’autres pierres, mais le propriétaire de la maison [où se trouve la tache] apporte à lui seul le mortier, ainsi qu’il est dit : « et il prendra un autre mortier et replâtrera [la maison] » ; son voisin ne s’occupe pas avec lui du plâtrage.

5. Une pierre qui se trouve dans un coin [dont une partie se trouve dans la maison atteinte d’une tache et une partie dans une autre maison], lorsqu’il l’enlève, il l’enlève entièrement, et lorsqu’il démolit, il démolit ce qui lui appartient et laisse intact [ce qui appartient] à son voisin. Et c’est un cas de doute, à savoir si la [partie de la] pierre de son ami est considérée comme une anse à la sienne.

6. Une maison où apparaît une tache et qui a un étage au-dessus, on considère [que] les poutres [appartiennent] à l’étage [et elles sont pures]. Si elle [la tache] apparaît à l’étage, on considère [que] les poutres [appartiennent] à la maison. S’il n’y a pas d’étage au-dessus, les pierres, le bois, et le mortier [du toit] sont tous démolis avec elle. Et sont préservés les briques [au-dessus de la poutre] et les cordes des fenêtres.

7. Quand on prend des pierres d’une maison fermée et qu’on les utilise dans la construction d’une autre maison pure, si la tache réapparaît dans la [maison] fermée, on enlève les [ces] pierres [utilisées] dans la [maison] pure. Si la tache apparaît sur les pierres [utilisées [dans la maison], la [première maison] fermée doit être démolie et la seconde maison [qui était pure], on la ferme du fait de cette tache comme le statut de toute maison où apparaît une tache pour la première fois.

8. Comment purifie-t-on la maison atteinte de plaie après enlèvement [des pierres] et replâtrage ? On apporte de l’eau chaude dans un récipient en argile et deux oiseaux, du bois de cèdre, de l’origan et de la laine écarlate comme pour la purification par l’eau décrite pour tout cas, si ce n’est que pour l’homme, il fait sept fois aspersion sur le dos de la main du lépreux, et pour la maison, il fait sept fois aspersion sur le linteau de la maison, et les autres rituels sont les mêmes.

Lois relatives à l’impureté de la lèpre : Chapitre Seize

1. Une maison atteinte de plaie est un des « pères d’impureté » ; tout ce qui entre en contact avec elle devient impur. Et de même, les pierres que l’on enlève après l’enfermement, ou les pierres, le bois et l’argile que la maison que l’on détruit sont tous des pères d’impureté, sont tous des pères d’impureté, et tout volume d’une olive parmi eux communique l’impureté à l’homme et aux ustensiles par le contact, en étant portés, et en étant introduits [dans un ohel]. Comment cela s'applique-t-il ? Si on introduit le volume d’une olive de l’un d’eux à l’intérieur d’une maison pure, tout ce qui est dans la maison parmi les hommes et les ustensiles devient impur, car tous communiquent l’impureté en étant introduits [dans un ohel] comme un homme lépreux et tous sont défendus au profit. Et si on les brûle et qu’on en fait de la chaux, il est défendu d’en tirer profit, ainsi qu’i est dit : « c’est une lèpre corrosive » : jette-y une malédiction et n’en tire pas profit. Et tous, on les renvoie en-dehors de la ville, bien qu’elle ne soit pas entourée d’une muraille.

2. Une maison fermée ne communique l’impureté que de l’intérieur, ainsi qu’il est dit : « et celui qui entre dans la maison durant tous les jours où elle est fermée sera impur jusqu’au soir ». Par contre, celle [la maison dont l’impureté] est confirmée contamine de l’intérieur et par sa [paroi] extérieure, car celui qui la touche de l’extérieur est impur, ainsi qu’il est dit : « c’est une lèpre corrosive, …, dans la maison elle est impure ». Or, est-elle pure ? Plutôt, [ce verset] vient accroître son impureté, de sorte qu’elle [la maison] est entièrement impure et contamine par sa [paroi] extérieure. Et de même, les pierres où se trouve la tache dans [une maison] fermée contaminent de l’extérieur.

3. [La maison] fermée comme la [maison dont l’impureté est] confirmée contaminent [ce qui y est] introduit. Comment cela s'applique-t-il ? Soit une maison qui recouvre une maison atteinte d’une tache, que [son impureté de] celle-ci soit confirmée ou [qu’elle soit] fermée, ou un arbre qui la recouvre ; celui qui se trouve en dessous de l’arbre ou qui entre dans la maison extérieure est impur, parce que lui et la maison impure sont sous un même ohel. Et de même, une pierre atteinte de lèpre qui est introduite dans un ohel et y est déposée, tout ce qui se trouve dans le ohel devient impur. Si elle se trouve en dessous d’un arbre et qu’une personne pure passe, elle devient impure. Si un homme pur se trouve en dessous d’un arbre et qu’un homme pur passe avec une pierre atteinte d’une plaie [de lèpre], elle ne le contamine pas. Et s’il la pose à cet endroit, il la contamine, car le siège de ce – un homme, des ustensiles, des pierres, du bois, de l’argile – qui est atteint de plaie est considéré comme celui-ci.

4. Celui qui recouvre de sa main une pierre atteinte de plaie ou celle-ci le recouvre, il est pur jusqu’à ce qu’il la touche.

5. Un homme pur qui entre de dos dans une maison impure, même s’il entre entièrement en laissant son nez dehors, est pur, ainsi qu’il est dit : « et celui qui entre dans la maison » ; c’est par une manière d’entrer normale que la Thora le déclare impur.

6. Un [homme] pur qui introduit sa tête et la majeure partie [de son corps] dans une maison impure devient impur. Et de même, un vêtement pur dont on introduit [une surface de] trois [doigts] sur trois dans une maison impure devient impur. Et de même, un récipient en argile dont on introduit le contenu dans une maison impure devient impur. Par contre, [pour] les autres ustensiles, il faut que l’on introduise la majorité des ustensiles. Dès qu’on en introduit la majeure partie [d’un ustensile], il devient immédiatement impur. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour des vêtements qui ont été introduits sans qu’un homme en soit revêtu. Par contre, quand un juif entre dans une maison atteinte d’une plaie, alors qu’il est revêtu de ses vêtements, ses sandales à ses pieds et ses anneaux à ses mains, l’homme devient immédiatement impur, et les vêtements sont purs jusqu’à ce qu’il y reste le temps nécessaire pour qu’un homme s’accoude et mange une quantité équivalente à trois œufs de pain de blé avec un assaisonnement [de sorte qu’il est mangé plus rapidement], ainsi qu’il est dit : « mais celui qui dort dans la maison lavera ses vêtements et celui qui mange dans la maison lavera ses vêtements ». Or, pourrais-tu penser que les vêtements ne contractent l’impureté que si on y mange ? Plutôt, [ce verset] vient donner une mesure pour la personne qui se couche comme celle qui mange ; que l’on soit allongé, assis ou debout, si on attend le temps nécessaire pour la consommation précédemment évoquée, les vêtements deviennent impurs.

7. Celui qui entre dans une maison atteinte de plaie, avec ses vêtements sur les épaules, sa sandale et son anneau dans les mains, lui et ceux-ci deviennent impurs immédiatement, car seuls les vêtements qu’il porte sont préservés de contracter l’impureté immédiatement. Et de même, les non juifs et les animaux qui sont revêtus de vêtements et entrent dans une maison atteinte de plaie, les ustensiles deviennent impurs immédiatement. Par contre, un non juif ne contracte pas l’impureté comme un animal.

8. Celui qui se trouve dans une maison atteinte de plaie et étend la main à l’extérieur de la maison, avec ses anneaux dans la main, s’il reste le temps nécessaire pour la consommer la mesure [de pain précédemment évoquée], les anneaux deviennent impurs, bien qu’ils soient à l’extérieur. Et de même, celui qui se trouve à l’extérieur et étend la main dans une maison atteinte de plaie, seule sa main devient impure immédiatement. Et s’il y attend suffisamment de temps pour consommer la mesure [de pain], ses anneaux deviennent impurs. Et sinon, ils sont purs.

9. Tout ce qui est préservé [de l’impureté] par une fermeture hermétique dans la tente d’un cadavre est préservé [de l’impureté] quand il est [simplement] recouvert dans une maison atteinte de plaie [sans que son couvercle soit fermement attaché]. Et tout ce qui est préservé [de l’impureté] en étant [simplement] recouvert dans la tente d’un cadavre, même s’il est découvert dans une maison atteinte de plaie, est pur. Comment cela s'applique-t-il ? Des ustensiles en argile, en pierre, ou en terre et des [ustensiles] semblables qui renferment des aliments, des boissons et des récipients à l’intérieur et sont recouverts dans une maison atteinte de plaie, bien qu’ils ne soient pas fermés hermétiquement, ceux-ci et tout ce qu’ils contiennent sont purs. Une fosse et une citerne [construite sur le sol] qui sont dans une maison atteinte de plaie, bien qu’ils soient découverts, les ustensiles qui sont à l’intérieurs sont purs.

10. Tsara’at est un terme général qui désigne plusieurs types qui ne se ressemblent pas, car le blanc de la peau de l’homme est désigné comme tsara’at, et la perte d’une partie des cheveux de la tête ou des poils de la barbe est désigné comme tsara’at, et le changement d’aspect des vêtements ou des maisons est désigné comme tsara’at, et ce changement mentionné concernant les vêtements et les maisons que la Thora a désigné comme tsaraat, qui est un terme global, n’est pas un évènement ordinaire. Plutôt, c’était il est un signe et un prodige au sein du peuple juif pour les mettre en garde sur la médisance, et celui qui médit, les murs de sa maison changent. S’il revient [sur sa décision], sa maison est purifiée. S’il reste mécréant jusqu’à ce que toute la maison soit démolie, les ustensiles en peau de sa maison sur lesquels il s’assoit et se couche changent d’apparence ; s’il se repent, ils sont purifiés. Mais s’il reste mécréant jusqu’à ce qu’ils soient brûlés, sa peau change d’apparence et il devient lépreux, et il est séparé et connu, tout seul, jusqu’à ce qu’il ne côtoie plus les propos des méchants, qui sont raillerie et médisance. A ce sujet, il est mis en garde dans la Thora et il est dit : « prends garde au sujet de la plaie de tsara’at (…) souviens-toi de ce qu’a fit l’Eterne-l ton D.ieu à Myriam en route ». Cela veut dire : « Méditez sur ce qui est arrivé à Myriam la prophétesse qui a parlé contre son frère alors qu’elle était plus âgée que lui, qu’elle l’avait élevé sur ses genoux, et avait mis sa vie en danger pour le sauver dans le fleuve. Elle ne parla pas de mal contre lui mais prétendit qu’il était au même niveau que les autres prophètes, et lui n’en fut pas rancuneux, comme il est dit : « et Moïse était extrêmement humble ».. Néanmoins, elle fut immédiatement punie de lèpre. A fortiori cela s’applique-t-il aux hommes méchants sots qui ne cessent de relater de grands faits. C’est pourquoi, il convient à quiconque désire parfaire sa conduite de s’éloigner de leur banc [des mécréants] et de parler avec eux, de sorte qu’il ne soit pas pris au rets des mécréants et à leur ineptie. Voilà à quoi vaque un banc de railleurs et de méchants : ils commencent par des propos futiles, dans l’esprit du verset : « la voix du sot se reconnaît à l’abondance de ses paroles » ; ils en viennent ainsi à parler du mal contre les justes, dans l’esprit du verset : « qu’elles deviennent muettes, les lèvres menteuses, qui parlent avec insolence contre le juste. Ils en viennent ensuite à parler contre les prophètes et à remettrent en question leurs paroles, dans l’esprit de ce qui est dit : « mais ils raillaient les messagers de D.ieu, dédaignaient ses paroles et tournaient en dérision ses prophètes ». Ils en viennent alors à parler contre D.ieu, et renient l’essentiel, comme il est dit : « ils avaient commis en secret des actes contre l’Eterne-l leur D.ieu », et il est dit : « leur bouche s’attaque au ciel, leur langue promène des ravages sur la terre » ; qu’est-ce qui a causé que leur bouche s’attaque au ciel ? Leur langue qui a promené des ravages sur la terre, tels sont les propos des méchants que leur font s’asseoir dans les coins, au milieu des assemblées d’ignorants, et dans les festins avec les buveurs d’alcool. Mais la conversation des juifs valides n’est focalisée qu’autour de sujets de Thora et de sagesse. C’est pourquoi, le Saint béni soit-Il les aide et leur en fait mériter, ainsi qu’il est dit : « cependant, ceux qui craignent l’Eterne-l s’exhortèrent mutuellement : l’Eterne-l écouta et entendit, et un registre de souvenir fut dressé devant Lui, en faveur de ceux qui craignent l’Eterne-l et qui respectent Son Nom ».


Fin des lois sur l’impureté de la lèpre, avec l’aide de D.ieu