Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

8 Adar 5785 / 03.08.2025

Lois relatives aux ustensiles.

Le sujet de ces lois est de connaître les ustensiles qui contractent l’une de ces impuretés et les ustensiles qui ne contractent pas [ces impuretés], et la manière comment ils contractent [ces impuretés] et comme ils transmettent [l’impureté].

Et l'explication de ce commandement se trouve dans les chapitres que voici :

Premier Chapitre

1. Il y a sept sortes d’ustensiles qui contractent l’impureté selon la loi de la Thora, ce sont : les vêtements, les toiles à sac, les ustensiles en peau, les ustensiles en os, les ustensiles en métal, les ustensiles en bois et les ustensiles en poterie. Il est dit : « que ce soit tout récipient en bois, vêtement, peau, ou sac ». Et concernant les ustensiles en métal, il est dit : « seulement l’or, l’argent ». Et concernant les ustensiles en poterie, il est dit : « tout récipient en poterie dans lequel en tomberait [une partie des animaux impurs] à l’intérieur, tout ce qui serait à l’intérieur, sera impur ; et lui, vous le briserez ».

2. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce qui est dit dans la Thora : « tout ce qui est fait de chèvres » inclut les ustensiles qui sont faits de cornes, de sabots, et d’os de chèvres, et identique est la loi concernant les autres catégories d’animaux domestiques et sauvages. Par contre, les ustensiles qui sont faits d’os de volatile ne contractent pas l’impureté, à l’exception des ustensiles qui sont faits d’aile d’orfraie, et d’œuf d’autruche recouverts, étant donné qu’ils ressemblent aux œufs, ils contractent l’impureté comme un ustensile en os ; et je tends à penser que cette impureté est d’ordre rabbinique.

3. Les ustensiles faits d’os d’animaux sauvages de la mer, et leur peau sont purs ; tout ce qui est dans la mer est pur et ne contracte pas l’une des impuretés, ni l’impureté par le foulage [d’un zav]. Même si on tisse un vêtement avec de la laine qui pousse dans la mer, celui-ci ne contracte pas l’impureté, ainsi qu’il est dit : « ou un vêtement ou une peau » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que de même qu’un vêtement [contracte l’impureté quand il est fait] de ce qui pousse dans la terre, ainsi, une peau [contracte l’impureté quand elle est prise d’un animal] de la terre. S’il attache [une matière] qui pousse dans la mer avec [une matière] qui pousse dans la terre, même un fil ou un petit fil, s’il les attache de telle manière qu’ils sont tous les deux sont considérés comme un seul élément pour l’impureté, c'est-à-dire que si l’un devient impur, l’autre devient impur, le tout contracte l’impureté.

4. Il me semble que les ustensiles qui sont faits de peau d’oiseau ne contractent pas l’impureté comme ses os. Et si l’on s’interroge : pourtant, elle [la peau d’oiseau] est valide pour écrire dessus les tefillin, comme la peau d’un animal domestique ou sauvage ? [Prenons exemple de] la peau du poisson [qui] ne contracte pas l’impureté, et n’était-ce son odeur nauséabonde qui ne se dégage pas, elle serait valide pour les tefilin ; tu apprends donc que même un élément qui ne contracte pas l’impureté est valide pour les téfiline s’il n’a pas d’odeur nauséabonde.

5. Les ustensiles en verre ne contractent pas l’impureté selon la loi de la Thora, et les sages ont décrété qu’ils contractent l’impureté, étant donné que leur matière première est le sable, comme les ustensiles en poterie, ils sont considérés comme des ustensiles en poterie, et étant donné que leur paroi intérieure apparaît comme leur paroi extérieure, ils [les sages] n’ont pas décrété qu’ils contractent l’impureté de leur espace intérieur, mais il faut [pour qu’ils deviennent impurs] que leur paroi intérieure ou extérieure soit en contact avec une impureté, comme les ustensiles en métal, et ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté sur ceux qui ne sont pas des récipients, mais sur ceux qui sont des récipients. Et ils ne peuvent pas être purifiés dans le bain rituel. Et on ne brûle pas pour [leur impureté] la térouma et les offrandes, car ils [les sages] n’ont décrété que de mettre en suspend [la térouma pour une telle impureté].

6. Les ustensiles en excréments et les ustensiles en pierre et en terre sont toujours purs, et ils ne contractent pas l’une des impuretés, ni l’impureté par le foulage selon la Thora, ni par ordre rabbinique ; cela s’applique pour ceux qui ne sont pas des récipients comme pour ceux qui sont des récipients.

7. Si un éléphant avale de fines branches de palmier, et les expulse en déféquant, si on en fait des récipients, il y a doute s’ils sont considérés comme des ustensiles en excréments ou [comme] des ustensiles en bois, comme auparavant. Par contre, si un panier [fait de branches tressées] devient impur et est avalé par un éléphant qui le rejette en déféquant, garde son statut impur.

8. Les ustensiles en poterie qui ne sont pas des récipients, par exemple, un candélabre, un siège ou une table en poterie, et ce qui est semblable, ne contractent pas l’une des impuretés, ni l’impureté par le foulage, ni selon la Thora, ni par ordre rabbinique, ainsi qu’il est dit : « dans lequel en tomberait à l’intérieur sera impur » ; tout ustensile en poterie qui a un réceptacle [contracte l’impureté], ce [un ustensile en poterie] qui n’a pas de réceptacle ne contracte pas l’impureté.

9. Les ustensiles en métal, qu’ils ne soient pas des récipients, par exemple, les couteaux et les ciseaux, ou qu’ils soient des récipients, par exemple, les marmites et les bouilloires, tous contractent l’impureté, ainsi qu’il est dit : « toute chose qui va dans le feu » ; [cela s’applique] que cela soit un récipient ou non. Même une caisse ou un meuble et les [instruments] semblables en métal qui ont une capacité de quarante séa de produits liquides contractent l’impureté, ainsi qu’il est dit : « toute chose qui va dans le feu ».

10. Tous les ustensiles en bois, en peau, et en os, les récipients, par exemple, un pétrin, une outre, ou ce qui est semblable, contracte l’impureté d’après la loi de la Thora. Par contre, ceux qui ne sont pas des récipients, par exemple, les planches, un siège, la peau sur laquelle on mange et ce qui est semblable, ne contractent l’impureté que par ordre rabbinique, ainsi qu’il est dit : « de tout récipient en bois » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris : de même qu’un sac a un réceptacle, ainsi, tout ce qui a un réceptacle [contracte l’impureté], et les ustensiles en os sont considérés comme les ustensiles en bois en tous points. Dans quel cas dit-on que l’impureté de ceux qui ne sont pas des récipients est d’ordre rabbinique ? Pour les autres impuretés, à l’exception de l’impureté du foulage. Par contre, concernant le foulage du zav et de ceux qui ont le même statut que lui, ils contractent l’impureté selon la loi de la Thora, ainsi qu’il est dit : « toute couche sur laquelle s’étendra [le zav] » ; [cela s’applique pour] tout ce qui sert de siège ou de selle, comme nous l’avons expliqué. Et de même, un récipient en verre fait pour s’asseoir contracte l’impureté en étant foulé par ordre rabbinique.

11. Tout ce qui est tissé de laine, de lin, de chanvre, de soie, ou d’autres produits qui poussent dans la [terre] sèche est appelé un vêtement dans le contexte de l’impureté, et les feutres sont considérés comme des vêtements en tous points.

12. Les sacs sont des brins de poils qui sont tressés comme une chaîne ou tissés comme des vêtements, qu’ils soient faits de [poils de] chèvres, de la laine de chameaux, de la queue du cheval, de la vache ou ce qui est semblable, qu’ils soient tissés, comme les sacs de marchandise ou tressés comme la sangle d’un âne ou ce qui est semblable. Par contre, les cordes et les bandes qui sont tressées de poils, de laine ou de lin, ne contractent pas l’impureté tous seuls.

13. Tous les ustensiles qui sont faits de joncs, ou de saule, ou de roseaux ou de branches de palmier, ou de feuilles et de branches de vigne, d’écorce d’arbre ou de l’eragrostis, par exemple, les paniers tressés, les grands paniers, les [grandes] nattes [en roseaux ou en branches de palmier] et les nattes [en herbe], tous font partie des ustensiles en bois, car tous [sont faits de produits qui] poussent de la terre comme le bois. Les ustensiles en poterie et les ustensiles en nitre ont le même statut en tous points. Tout ustensile fait de n’importe quel type de terre, puis porté à chaud dans un four est désigné comme une poterie. Et le four , les kiraïm , le koufa’h et ceux qui sont semblables parmi les autres types de structures qui sont utilisées pour cuire, tous contractent l’impureté selon la loi de la Thora, et leur impureté est la même que celle des poteries.