Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

25 Adar 5785 / 03.25.2025

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-huit (Version non corrigée)

1. Un ustensile en argile ne contracte l’impureté que s’il est faite pour contenir et es apte à contenir. Par contre, s’il n’a pas de réceptacle ; il n’est pas susceptible de contracter l’impureté selon la Thora, ni par ordre rabbinique. C’est pourquoi, un siège, un lit, un banc, un candélabre, et une table en poterie, et tout ce qui est semblable, qui n’ont pas de réceptacle, ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté. Et de même, les conduits par lesquels l’eau passe, bien qu’ils soient courbés et puissent contenir, ils sont purs [non susceptible de contracter l’impureté], parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir [l’eau], mais pour que l’eau sorte. Et de même, la jarre [scellée à ses deux extrémités] des nageurs [qui ne sert qu’à flotter] et la jarre qui se trouve dans la paroi [inférieure] d’un ma’hats (grand récipient en poterie, on insérait à l’intérieur de sa paroi inférieure, aux deux extrémités, deux jarres qui servaient de manches], étant donné qu’elle [cette jarre] est devenue comme un manche pour le ma’hats et n’est pas utilisée pour contenir, elle n’est pas susceptible de contracter l’impureté.

2. Une lanterne qui a un réceptacle pour l’huile est susceptible de contracter l’impureté. Et celle qui n’a pas [de réceptacle pour l’huile] est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. Et de même, le bloc du potier qui a un réceptacle [sur lequel il pose la poterie après lui avoir donné sa forme] est susceptible de contracter l’impureté.

3. L’entonnoir des particuliers est pur [non susceptible de contracter l’impureté], et celui des colporteurs de parfums est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il le penche sur le côté et fait sentir [les parfums] à l’acheteur [il est donc fait pour contenir].

4. Les couvercles des cruches de vin, des cruches d’huile et des jarres sont purs, parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir. Et s’ils sont adaptés pour être utilisés [pour contenir], ils sont susceptibles de contracter l’impureté.

5. Le couvercle d’une terrine, s’il est troué, ou qu’il est pointu [et non droit], il est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Et s’il n’est pas troué et n’est pas pointu, il est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’une femme verse les légumes à l’intérieur. Telle est la règle générale : tout ce qui est nécessaire à un récipient en argile quand il est renversé [sur le récipient principal et n’est pas lui-même utilisé], est pur [non susceptible de contracter l’impureté].

6. Un arrosoir, bien qu’il ait des trous de taille suffisante pour laisser sortir des gouttelettes d’eau, est susceptible de contracter l’impureté, parce que l’eau pénètre sur ses côtés, et ils sont faits pour contenir.

7. Une torche en poterie dans laquelle on met des loques et de l’huile, qui sont embrasés, est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, le récipient qui est posé en dessous des lampes pour contenir l’huile est susceptible de contracter l’impureté.

8. Un gistera [ustensile défectueux qui n’a ni anse, ni réceptacle, qu’on utilise comme base pour recevoir le liquide qui coule des grands ustensiles] posé en dessous de récipients pour saisir le liquide qui coule du récipient est susceptible de contracter l’impureté.

9. Un bateau en poterie, bien qu’il puisse contenir, n’est pas susceptible de contracter l’impureté, parce que le bateau ne fait pas partie des ustensiles mentionnés dans la Thora, qu’il soit en poterie ou en bois, grand ou petit.

10. Tous les ustensiles qui ont été brisés et ont perdu leur forme, leurs fragments ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté, même si les fragments peuvent être utilisés, sauf dans le cas des ustensiles en poterie, car s’il y a un tesson qui peut contenir [quelque chose], il est susceptible de contracter l’impureté, ainsi qu’il est dit : « et tout ustensile en poterie » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que cela [ce verset] ne vient inclure que les tessons de poterie. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si ce tesson a un réceptacle pour contenir un liquide lorsqu’il est posé, sans être soutenu. Mais s’il ne peut contenir [quelque chose] qu’en étant soutenu, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté.

11. Un tesson qui ne peut pas tenir pour contenir [quelque chose] du fait de son anse ou parce qu’il est pointu, ce qui le fait perdre l’équilibre, est pur [non susceptible de contracter l’impureté], même si [par la suite] l’anse est retirée ou la partie pointue cassée [de sorte qu’il est possible de poser normalement le tesson, car tout ustensile en poterie qui a été purifié pendant un moment ne peut jamais contracter l’impureté de nouveau.

12. Les récipients en poterie dont les fonds sont pointus comme les bols [à fond pointu qui ne peuvent pas tenir] qui ont été brisés, et leur fond peuvent contenir [quelque chose], bien qu’ils ne peuvent contenir que s’ils sont soutenus, par exemple, les fonds des korfiot [ustensiles fabriqués à Korfou], et les coupes [de Tsidon, ces ustensiles étant pointus] sont susceptibles de contracter l’impureté, car c’est à cet effet qu’ils ont été fabriqués à priori, pour que leur fond puisse contenir [quelque chose] en étant soutenu ou saisi.

13. Quelle doit être la capacité d’un récipient en poterie pour qu’il soit susceptible de contracter l’impureté ? Si la capacité du récipient, quand il est entier, est comprise entre [la capacité correspondant à l’huile nécessaire pour] enduire un homme de petite taille et les jarres qui ont une capacité d’environ un séa, et qu’il est brisé, et la capacité des tessons, issus du fond ou de la paroi [du récipient initial] est d’un révi’it quand ils sont posés, il est susceptible de contracter l’impureté.

14. Si le récipient est compris entre une jarre ayant une capacité d’environ un séa et une jarre ayant une capacité de deux séa ou plus, et qu’il est brisé, si le tesson restant peut contenir la moitié d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si un récipient est compris entre un jarre ayant une capacité de deux séa et les grandes jarres et qu’il est brisé, s’il reste un tesson ayant une capacité d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si les tessons [dans tous les cas susmentionnés] ont une capacité inférieure à ces mesures, ils ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté.

15. Un petit ustensile en poterie, par exemple, une fiole ou quelque chose de semblable qui a été brisé, et il reste de son fond un tesson ayant une capacité minime lorsqu’il est posé [sans être soutenu] et qu’il est très pointu [les parois sont très penchées mais le fond se termine sur une surface plate, ce qui lui permet de tenir], il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il reste de ses parois [de la fiole] un tesson capable de contenir [quelque chose], il n’est pas susceptible de contracter l’impureté, parce que les parois de ces ustensiles et ceux qui sont semblables sont considérées comme droites, n’ayant pas d’espace intérieur visible, et sont semblables à des ustensiles en poterie plats.

16. Les tessons trouvés partout sont présumés purs, à l’exception de ceux qui sont trouvés chez le potier, parce que la majorité d’entre eux servent de gistera pour les récipients, et un gistera est susceptible de contracter l’impureté, bien qu’elle fasse partie des fragments d’ustensiles.