וְהִיא שֶׁעָמְדָה לַאֲבוֹתֵינוּ וְלָנוּ

שֶׁלֹּא אֶחָד בִּלְבָד עָמַד עָלֵינוּ לְכַלּוֹתֵנוּ

אֶלָּא שֶׁבְּכָל דּוֹר וָדוֹר עוֹמְדִים עָלֵינוּ לְכַלּוֹתֵנוּ

וְהַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא מַצִּילֵנוּ מִיָּדָם

(הגדה של פסח)

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« C’est cela qui nous protégea, ainsi que nos pères. Car il ils furent plus d’un à se lever contre nous afin de nous détruire. Et à chaque génération, on se lève contre nous afin de nous exterminer, mais le Saint Béni Soit-Il nous sauve de leurs mains »

(Hagada de Pessa’h)

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« Vehi Chéamda Laavoténou Vélanou, Chélo é’had Bilvad Amad Alénou Lé’haloténou. Ela Chébe’hol Dor Vador Omdim Alénou Lé’haloténou, VéHakadoch Barou’h Hou Matsilénou Miyadam »

vehi cheamda

« Ce nigoun est une perle du Seder de Pessa’h. Le chant commence avec un sentiment de mélancolie du fait de l’amertume de l’exil, et se termine sur un ton de joie intense : on ressent l’espoir du cœur et la victoire sur les ennemis du Peuple Juif, qui défient le nom de D.ieu. La fin du chant exprime ainsi la confiance en D.ieu, inhérente à chaque Juif. »

(Sefer Hanigounim, tome 2, page 17, Nigoun 190)

 

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En 5715 (1955), lors d’une réunion 'hassidique qui se déroula après le Seder de Pessa'h, le Rabbi demanda aux 'Hassidim si l’un d’eux connaissait le chant intitulé « Véhi Chéamda », extrait d'un passage de la Hagada (le texte que l’on récite les premiers soirs de Pessa’h, et qui raconte la sortie d’Egypte - ndt).

L'assemblée se mit alors à entonner un air connu, mais ce ne fut pas celui auquel le Rabbi faisait allusion. C'est ainsi que, lorsque les 'Hassidim terminèrent de chanter, une mélodie jamais entendue auparavant résonna dans la salle : le Rabbi leur enseignait un nouveau nigoun !

Cependant, les 'Hassidim peinèrent à l’assimiler. Même le cantor Rav Morde'haï Téléshevsky, sollicité par le Rabbi pour savoir s’il connaissait le chant, répondit par la négative. « C’est un beau nigoun ! » s’exclama le Rabbi en guise de réponse. Il reprit le chant plusieurs fois, seul, jusqu’à ce que les 'Hassidim l’eussent retenu.

L’année suivante, au cours d’un farbrenguen du jour de Pourim, le Rabbi chanta à nouveau ce nigoun. Cependant, s’apercevant que la foule restait muette, il déclara d’un ton amusé : « Vous voulez me tester ?! Allez chez Téléshevsky ! ». Bien entendu, les 'Hassidim s’empressèrent de participer, et la mélodie fut longuement chantée avec beaucoup d’enthousiasme.

Lors d’une autre occasion, ce chant fut entonné, et le public, comme à son habitude, se prépara à la transition vers la prochaine strophe « Ela Chébé'hol Dor Vador », mais le Rabbi modifia le chant et insista particulièrement sur les mots « Chélo E'had Bilvad » (« Mais pas un seul ne put se tenir contre nous ») …

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