כִּי אָנוּ עַמֶּךָ וְאַתָּה אֱ-לֹהֵינוּ.
אָנוּ בָנֶיךָ וְאַתָּה אָבִינוּ.
אָנוּ עֲבָדֶיךָ וְאַתָּה אֲדוֹנֵנוּ.
אָנוּ קְהָלֶךָ וְאַתָּה חֶלְקֵנוּ. 

(חזרה של תפילות יוה"כ)

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« Car nous sommes Ton peuple, et Tu es notre D.ieu ;

Nous sommes Tes enfants, et Tu es notre Père ;

Nous sommes Tes serviteurs et Tu es notre Maître ;

Nous sommes Ton assemblée, et Tu es notre part »

(Répétition de la prière de Yom Kippour)

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« Ki Anou Amé’ha Véata Elokeinou

Anou Vané’ha Véata Avinou

Anou Avadé’ha Véata Adonénou

Anou Kéhalé’ha Véata ‘Helkénou »

ki anou 1

« Les intonations de ce chant dénotent une profonde aspiration à un bilan moral sincère, ainsi que la conviction et l’espoir que D.ieu, notre Père, fera preuve de miséricorde envers Ses enfants. »

(Sefer Hanigounim, tome 2, page 17, Nigoun 194)

 

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Durant la nuit de Sim’hat Torah 5717 (1956), les Hakafot se déroulèrent dans le Chalach (qui était une partie du 770 auparavant – ndt). Environ une heure et demie après les Hakafot, alors que la salle était pleine à craquer, le Rabbi se dirigea vers la Soucca. Il monta sur l’une des chaises qui s’y trouvaient, et demanda que l’on amène de la vodka. Il était déjà très tard, et le jour allait bientôt se lever. Le Rabbi expliqua alors que, comme il en avait l’habitude chaque année, il distribuerait du machké à ceux qui prendraient la décision de fixer un temps d’étude de ‘Hassidout supplémentaire.

Comme l’année précédente, une longue file d’attente se forma aussitôt. Au cours de la distribution, le Rabbi s’interrompit et demanda : « Y a-t-il quelqu’un ici qui est capable d’apprendre rapidement un nigoun ? Où est Reb Yoël (le Rav Yoël Kahn – ndt) ? Où est Téléshevsky ? Ils saisissent vite de nouveaux chants. »

Par la suite, le Rabbi commença à enseigner le chant « Ki Anou Amé’ha » avec un ton particulièrement joyeux. Il le chanta à plusieurs reprises, jusqu’à ce que l’assemblée l’ait retenu. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il poursuivit la distribution de vodka, pendant un peu plus d’une heure, tandis que la foule, qui bondait la Soucca, entonnait le nouveau chant avec une joie intense.

Le lendemain, c’était Chabat Béréchit. Au cours du farbrenguen, le Rabbi parla de l’importance du rassemblement des élèves de chaque Yéchiva Tom’hei Temimim (filière de Yéchivot Loubavitch fondée par le Rabbi Rachab – ndt) aux Etats-Unis. Il déclara alors :

« Il faut investir les forces des jeunes dans la diffusion des « Sources » [de la ‘Hassidout ndt] : l’étude de la ‘Hassidout, ses comportements et ses coutumes, en plus du renforcement du Judaïsme en général. Cela ajoutera un supplément de force et de fermeté dans leur service de D.ieu personnel.

Dans ce pays, la coutume veut que l’on nomme un enfant avant sa naissance, que l’on nomme un président etc. car toutes ces choses préparent le terrain pour l’action concrète.

Et parmi toutes ces préparations, il faudrait choisir un nigoun pour le rassemblement. Les directeurs sont ici présents : ils choisiront un chant, et le chanteront. »

Les directeurs se levèrent et commencèrent à chanter le nouveau nigoun que le Rabbi avait enseigné la nuit précédente : « Ki Anou Amé’ha » (au cours des années, il arriva que le Rabbi fit référence à ce nigoun comme « le chant du rassemblement des jeunes gens ‘Habad »).

La réunion ‘hassidique prit fin, et c’est alors que l’on débuta la prière de Ma’ariv. Le Rabbi fit la Havdala, et procéda alors à la distribution du « Koss Chel Bra’ha » (le verre de la bénédiction, que le Rabbi avait l’habitude de distribuer à l’issue des fêtes – ndt). Durant la distribution, le Rabbi lança : « Que D.ieu fasse que nous ayons – comme le disait le Rabbi [précédent] – un hiver sain et une bonne année, et il en sera ainsi concrètement… » Il entonna alors le chant « Ki Anou Amé’ha ».

Tous les présents participèrent au chant de clôture, et accompagnèrent le Rabbi dans son bureau. Les ‘Hassidim continuèrent à danser encore et encore, sans prêter attention à l’heure qui devenait tardive.

Lors de l’année 5724 (1964), le Rabbi enseigna la seconde version de ce nigoun, qui dénote, quant à elle, une plus grande amertume. Il indiqua alors que la première version, qu’il avait enseignée en 5717 (1956) était un nigoun de Tsadikim, un chant de justes, tandis que la seconde qu’il s’apprêtait alors à enseigner, faisait référence à un « Baal Techouva entêté » …

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