כִּי אָנוּ עַמֶּךָ וְאַתָּה אֱ-לֹהֵינוּ.
אָנוּ בָנֶיךָ וְאַתָּה אָבִינוּ.
אָנוּ עֲבָדֶיךָ וְאַתָּה אֲדוֹנֵנוּ.
אָנוּ קְהָלֶךָ וְאַתָּה חֶלְקֵנוּ.

(חזרה של תפילות יוה"כ)

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« Car nous sommes Ton peuple, et Tu es notre D.ieu ;

Nous sommes Tes enfants, et Tu es notre Père ;

Nous sommes Tes serviteurs et Tu es notre Maître ;

Nous sommes Ton assemblée, et Tu es notre part »

(Répétition de la prière de Yom Kippour)

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« Ki Anou Amé’ha Véata Elokeinou

Anou Vané’ha Véata Avinou

Anou Avadé’ha Véata Adonénou

Anou Kéhalé’ha Véata ‘Helkénou »

ki anou 2

« Cette mélodie comporte une seule strophe qui ne se termine pas : on la répète encore et encore, sans fin. Elle est chantée sur les paroles d’une prière de Yom Kippour, qui précède les supplications récitées par l’officiant. »

(Sefer Hanigounim, tome 3, pages 55-56, Nigoun 247)

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Lors de la nuit de Sim’hat Torah 5724 (1963), peu après cinq heures du matin, le Rabbi pénétra dans la synagogue, et déclara que seuls ceux qui décideront d’ajouter à leur étude de la ‘Hassidout pourront recevoir de la vodka. Au cours de la distribution, le Rabbi fit signe à ceux qui en avaient déjà reçu de se tourner vers ceux qui faisaient encore la queue. Il enseigna alors le nouveau nigoun : « Ki Anou Amé’ha », et expliqua ensuite la différence qui existait entre ce chant, et celui du même nom qu’il avait enseigné durant Sim’hat Torah 5717 (1956). En effet, ce dernier évoquait le service de D.ieu des Tsadikim, les Justes, tandis que le nigoun « amer » de cette année était lié au service de D.ieu des repentis, qui sont entêtés.

Le Rabbi expliqua, par la suite, qu’il avait entendu ce chant, pour la première fois, de la bouche d’un vieux ‘Hassid, qui le chantait sur les paroles « Ki Anou Amé’ha » de la prière de Yom Kippour. Lorsque le saint jour prit fin, le ‘Hassid en question se mit spontanément à danser chaleureusement, répétant avec une puissante émotion les paroles de ce chant.

Le Rabbi insista également sur le fait que ce nigoun n’a pas de fin, du fait qu’il représente le service de D.ieu des Baalei Techouva, qui n’a, lui non plus, pas de fin. En effet, le repenti n’est jamais satisfait de son évolution, et aspire sans cesse à raffermir et renforcer son attachement à D.ieu.

Tandis qu’il continuait la distribution aux ‘Hassidim, qui se bousculaient, le Rabbi chanta cette mélodie à de nombreuses reprises.

Lors du farbrenguen qui eut lieu le lendemain, jour de Sim’hat Torah, le Rabbi demanda de chanter les « nouveaux nigounim », et, lorsque l’on parvint au nouveau chant, il déclara :

« Comme nous l’avons déjà mentionné lors de la distribution, ce chant est associé aux repentis, et c’est la raison pour laquelle sa mélodie évoque l’entêtement. Le Baal Techouva s’entête et ne prête pas attention à ce que l’on dit Là-Haut ; il sait qu’il ne peut en être autrement : « Nous sommes Ton Peuple et Tu es notre D.ieu, nous sommes Tes enfants et Tu es notre Père ». Ce qui s’est déroulé jusqu’à présent ne lui importe pas. Bien au contraire, il se doit de devenir « désiré et chéri » encore plus qu’avant la faute, comme le mentionne le Rambam. Mais dans notre cas, il ne se préoccupe même pas des qualificatifs « désiré et chéri » : il ne se préoccupe que de fuir ce qui le menace, et ne porte pas attention à tous les qualificatifs qu’il pourrait rencontrer en chemin. Son but premier est de fuir le mal. Il ne sait qu’une seule chose : le fait que « Nous sommes Ton Peuple, et Tu es notre D.ieu », et que le moment arrive où « Israël et le Roi se retrouvent seul à seul ». »

Le lendemain, lors du Chabat Béréchit, une réunion ‘hassidique supplémentaire eut lieu. Celle-ci dura environ huit heures (!), et ne prit fin qu’une heure après la moitié de la nuit. Le Rabbi distribua alors le fameux « Koss Chel Bra’ha », le « vin de bénédiction », tandis que l’assemblée chantait en boucle les nouveaux nigounim, que le Rabbi encourageait vigoureusement.

Lorsque la distribution toucha à sa fin, le Rabbi chanta de nouveau « Ki Anou Amé’ha », mais seulement une partie des présents s’y associèrent. Il y avait, en effet, dans l’assemblée, certaines personnes qui essayaient de faire taire ceux qui chantaient, afin de pouvoir écouter le Rabbi chanter. Mais celui-ci se tourna dans leur direction, et leur reprocha sur un ton tranchant, mais non sans ironie : « Qui est le ‘sage’ qui crie « Chut ! » ?! »… Le Rabbi continua de chanter, mais, s’apercevant que l’on ne s’associait toujours pas à lui, il fit signe de tout arrêter, conclut la distribution, et récita la bénédiction qui suit le repas…

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