Quand on se lave les mains avant de consommer du pain, on dit :
Netila : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde(1), Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné le lavage des mains(2).
Quand on consomme du pain, on dit(3) :
Hamotsi : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui fais sortir le pain de la terre(4).
Quand on consomme des aliments cuits à partir des cinq céréales, le blé, l'orge, l'épeautre, l'avoine, le seigle, à l'exception du pain, on dit :
Mezonot : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui crées différentes sortes d'aliments.
Quand on boit du vin ou du jus de raisin, on dit(5) :
Hagafen : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui crées le fruit de la vigne.
Quand on consomme un fruit de l'arbre, on dit :
Haets : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui crées le fruit de l'arbre.
Quand on consomme un fruit qui ne pousse pas sur un arbre ou un légume, on dit :
Haadama : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui crées le fruit de la terre.
Quand on consomme de la viande, du poisson, du lait, un œuf, du fromage, des champignons, de même que tous les liquides, à l'exception du vin et du jus de raisin, on dit :
Chéhakol : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, dont la Parole est à l'origine de toute existence(6).
Quand on consomme un fruit pour la première fois de la saison, on dit :
Chéhé'héyanou : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui nous as faits vivre, nous as maintenus et nous as faits parvenir à cette occasion.
Quand on appose une Mezouza(7), on dit :
Mezouza : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous as ordonné de fixer une Mezouza.
Quand on entend le tonnerre ou bien quand on voit un orage violent, une tornade, un ouragan, un tremblement de terre, on dit :
Chéko'ho : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, dont la force et la puissance emplissent le monde.
Quand on voit un éclair ou une étoile filante, on dit :
Béréchit : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui renouvelle la création originelle.
Quand on voit un arc-en-ciel, on dit(8) :
Zo'her : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui se souviens de l'alliance, es fidèle à Son alliance et tiens Sa promesse.
Quand on reçoit de bonnes nouvelles, pour soi-même et pour les autres, on dit :
Tov : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui es bon et Qui fais le bien(9).
Quand on reçoit de mauvaises nouvelles(10), ce qu'à D.ieu ne plaise, on dit :
Dayan : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Juge de la vérité.
Quand on sent des plantes odoriférantes, on dit :
Bessamim : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui crées toutes sortes d'épices.
Quand on trempe de nouveaux ustensiles dans un bain rituel, on dit :
Kélim : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous as ordonné l'immersion d'un ustensile (s'il y en a plusieurs : des ustensiles).
Quand on pétrit de la pâte, avec de la farine et de l'eau, selon les proportions prescrites, on doit prélever la 'Hala et, quand on le fait, on dit :
'Hala : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous as ordonné de prélever la 'Hala.
Notes
(1) La formulation retenue par nos Sages pour la bénédiction décrit la révélation de la Lumière divine que celle-ci permet d'obtenir ici-bas. Barou'h, béni, est de la même étymologie que Bré'ha, un bassin recueillant l'eau de pluie. La bénédiction constitue, au sein de la matière, un " bassin " s'emplissant de la Lumière de D.ieu. Ata, sois-Tu s'écrit Aleph, Tav, Hé. Le Aleph et le Tav sont la première et la dernière lettres de l'alphabet, alors que le Hé, dont la valeur numérique est cinq, fait allusion aux cinq organes de la parole. Ce terme représente ainsi l'ensemble des formes de l'expression et il se rapporte à l'Essence du Divin, transcendant cette expression. Le Nom Adonaï, de la manière dont Il est écrit, est la contraction des trois mots signifiant : " Il a été, Il est, Il sera ". Il décrit ainsi la révélation de l'Essence divine au point le plus haut de la création, en un stade qui transcende encore le temps. Elohénou signifie " notre D.ieu ", Celui que nous percevons comme Tel, lorsque Sa révélation a d'ores et déjà intégré la dimension du temps. Méle'h, le Roi, montre que D.ieu règne, de manière effective, sur la création. Enfin Ha Olam, " du monde " marque la pleine révélation de la Lumière de D.ieu au sein de la matière du monde.
(2) L'eau fait allusion au jet de la compréhension. Elle est versée sur les dix doigts qui évoquent les dix Attributs de D.ieu. En effet, une émotion parvient à la perfection uniquement lorsqu'elle est le fruit de la compréhension.
(3) Le traité Bera'hot 35a enseigne : " Un verset (Tehilim 24, 1) dit : 'La terre et ce qui l'emplit appartiennent à l'Eternel' et un autre (Tehilim 115, 16) affirme : 'Il a donné la terre aux fils de l'homme'. En fait, ils ne se contredisent pas. Le premier s'applique avant que l'on ait récité une bénédiction et le second après qu'on l'ait fait ". Le Zohar en déduit : " Quiconque mange sans avoir dit une bénédiction pour louer l'Eternel est considéré comme s'il avait dérobé la nourriture de Ses mains ".
(4) Il est dit que " le pain restaure le cœur de l'homme ". Pour que la terre le produise, un agriculteur " exprime sa foi en Celui Qui possède la vie éternelle et sème ", s'imposant ainsi un âpre labeur dont l'issue finale n'est nullement certaine. En effet, c'est la bénédiction de D.ieu qui nourrit l'homme et non son travail, lequel n'a pas d'autre finalité que de forger le réceptacle en lequel cette bénédiction pourra se révéler.
(5) Une bénédiction spécifique lui est réservée parce qu'il est dit : " Le vin réjouit le cœur de l'homme ". De la sorte, l'importance de la joie est clairement établie, ainsi qu'il est dit : " Servez D.ieu dans la joie ". Et, commentant le verset : " Parce que tu n'as pas servi l'Eternel ton D.ieu dans la joie, lorsque tu disposais de tout, tu serviras tes ennemis ", le Ari Zal souligne : " Une pratique rigoureuse de la Mitsva qui serait uniquement dépourvue de joie, justifierait, à elle seule, le départ en exil, pour y servir ses ennemis ".
(6) De nombreux Justes quittèrent ce monde après avoir bu un verre d'eau en récitant cette bénédiction. De la sorte, ils acceptaient la sentence et ils proclamaient que le verdict émanait bien de : " Sa Parole ". En outre, ils rendaient l'âme avant d'avoir pu réciter la bénédiction finale, exprimant ainsi leur foi en la résurrection, après laquelle ils pourraient réciter cette bénédiction. Selon la tradition 'hassidique, plusieurs épouses des maîtres de 'Habad quittèrent le monde de cette façon.
(7) Dès que l'on s'y installe en Erets Israël, trente jours plus tard dans le reste du monde, bien que les Mezouzot aient été apposées, sans bénédiction, depuis le premier jour.
(8) L'usage de 'Habad est de réciter effectivement cette bénédiction, malgré les avis qui émettent des réserves, à ce sujet.
(9) " Qui es bon " envers soi-même et " Qui fais le bien " aux autres.
(10) Nos Sages disent, en effet : " Tout comme il faut Le bénir pour les bienfaits, on doit le faire également pour les malheurs ".