Dès notre arrivée à Charlotte (en Caroline du nord aux États-Unis), mon épouse Mariacha et moi-même avons fondé une école maternelle. En cinq ans, celle-ci avait acquis une solide réputation et le nombre d’enfants inscrits excédait nos capacités.

La communauté juive locale construisait à cette époque (on était en 1985) un immense Centre Communautaire appelé Shalom Park. Sur ce site, se dressait un vieux bâtiment qui nous semblait convenir parfaitement pour nos activités mais on nous informa qu’il n’était pas disponible. Nous avons insisté mais la réponse ne variait pas d’un iota : « Impossible ! ».

On était à deux semaines de la rentrée et nous n’avions pas de solution…

En désespoir de cause, mon épouse qui était alors la directrice de cette école, décida d’écrire au Rabbi. C’était l’époque où les mails et fax étaient inconnus… Bref, elle expliqua qu’elle gérait un groupe d’élèves mais ne savait pas où leur enseigner : qu’allait-elle dire aux parents, qu’adviendrait-il de l’éducation juive de ces tout-petits… ?

Elle expédia cette lettre un jeudi. Le lundi suivant, nous avons reçu un appel de mon père, Rav Leibel Groner qui était un des secrétaires du Rabbi. Quand ma femme décrocha le combiné, il lui demanda de prendre un stylo pour noter exactement la réponse du Rabbi : « D.ieu procurera tout ce qui est nécessaire. Puissiez-vous toujours rapporter de bonnes nouvelles ! ».

Tous deux, nous étions submergés de joie puisque nous avions une confiance absolue dans ces paroles. Nous avons immédiatement téléphoné aux parents pour leur annoncer la bonne nouvelle : « Mazal Tov ! Nous avons un endroit pour notre école ! ». Bien entendu, ils demandèrent avec curiosité : « Ah bon ? Et où ? ». Et nous répondions avec une belle assurance : « Nous ne le savons pas encore mais nous sommes certains que nous l’aurons ! Puisque le Rabbi a affirmé que D.ieu procurera tout ce qui est nécessaire, c’est qu’il y aura un endroit ! ».

Je téléphonai aussi à l’un de mes plus grands supporters – le sénateur Marshall Rauch – qui me recommanda de contacter à nouveau la Communauté juive locale à propos de ce vieux bâtiment sur Shalom Park. Il me conseilla de leur annoncer que j’envisageai d’acquérir un autre endroit mais que je leur donnai une dernière possibilité. C’est ce que je fis : je téléphonai à l’avocat chargé de gérer les affaires de la Communauté et il déclara : « Rav Groner, j’ai beaucoup réfléchi et je pense que nous pouvons vous céder ce bâtiment pour l’école maternelle. Nous devons encore en parler à cinq organismes pour obtenir leur accord mais c’est faisable ! »

En cinq jours, les cinq organismes en question avaient donné leur accord ! Nous avons engagé une équipe pour préparer le bâtiment et, le jour de la rentrée, l’école fut prête – exactement comme le Rabbi l’avait promis !

Mais l’histoire ne s’arrêta pas là.

Un de nos professeurs, une Israélienne qui enseignait l’hébreu aux enfants, nous téléphona avant la rentrée :

- Je suis heureuse de savoir que vous avez obtenu le bâtiment mais il me reste une question : d’où avez-vous eu le toupet d’annoncer que vous aviez une école en vous basant uniquement sur les paroles du Rabbi ?

- Vous savez, répondis-je, nous avons eu une confiance absolue dans les paroles du Rabbi. Il nous avait promis que D.ieu nous procurerait tout ce dont nous avons besoin. Nous ignorions comment cela se passerait mais nous étions sûrs que le résultat dépasserait nos espérances !

- Incroyable ! murmura-t-elle en étouffant des sanglots. Cela fait des années que nous sommes mariés mais n’avons pas encore d’enfants ! Nous hésitons à demander une bénédiction au Rabbi parce que nous ne sommes pas des ‘Hassidim. Ce qui vous est arrivé nous encourage à le faire !

Effectivement, durant la semaine de Pessa’h, son mari se rendit à New York. Il assista à la prière du matin avec le Rabbi puis s’approcha de lui pour demander une bénédiction pour lui et son épouse. Le Rabbi affirma que ; s’ils s’engageaient à respecter les lois de la pureté familiale, ils seraient bénis par la naissance d’un enfant. Ils apprirent les lois, les respectèrent scrupuleusement et, un an plus tard, accueillirent avec joie leur premier garçon.

Ainsi un heureux événement en avait entraîné un autre. C’est une réaction en chaîne que j’ai eu l’occasion d’observer encore et encore, suite à l’action ou aux paroles du Rabbi.

Mon épouse et moi-même ressentons avec joie le privilège que le Rabbi est avec nous à toutes les étapes de notre action à Charlotte et nous pouvons nous appuyer sur lui en toute confiance.

Rav Yossi Groner - JEM

Traduit par Feiga Lubecki