Reb Chmouel Mounkes était véritablement très proche de Rabbi Chnéour Zalman de Liady. Si proche que lui seul pouvait accomplir certaines choses.
Un jour que Rabbi Chnéour Zalman n'était pas dans son bureau, Reb Chmouel Mounkes y entra. Il s'y trouvait encore lorsqu'une femme, en larmes, frappa à la porte et, sans attendre, y pénétra à son tour.
Voyant Reb Chmouel dans le bureau, elle le prit pour Rabbi Chnéour Zalman et, sans laisser le temps d'un démenti, elle déversa, devant lui, toute sa détresse:
"Ma fille, Rabbi, ma fille... Elle doit accoucher maintenant, et le bébé ne veut pas sortir... Rabbi, la mère et l'enfant sont en danger... Aidez-nous!"
Ce n'était certes pas la première fois que l'appel de la souffrance humaine retentissait dans ce bureau. Les larmes de cette femme coulaient sur ses joues, brisaient le cceur.
Reb Chmouel Mounkes réfléchit un instant. Sa voix retentit: "Ne crains rien. Retourne auprès de ta fille et que l'on récite à son chevet, sept fois, Yizkor, la prière pour les parents décédés. Tout se passera bien."
La femme, interloquée malgré tout, remercia et sortit. Quel rapport avec Yizkor? Mais le Rabbi avait donné sa réponse, il fallait la mettre en oeuvre. Reb Chmouel quitta lui aussi le bureau, tandis que le Rabbi le regagnait. Quelques heures passèrent et la femme apparut de nouveau au seuil de la porte. Cette fois-ci, la joie éclairait son visage, faisait briller ses yeux. Elle entra. Elle voulait annoncer que, grâce à la bénédiction reçue, l'enfant était né paisiblement à l'instant où la prière avait été récitée. Elle voulait remercier le Rabbi du miracle accompli. Surprise, elle s'arrêta sur le pas de la porte. Elle ne reconnaisait pas le Rabbi qui lui avait donné une si grande bénédiction dans l'homme assis derrière le bureau. Rabbi Chnéour Zalman comprit immédiatement ce qui se passait. Il la rassura, lui dit qu'il transmettrait ses remerciements à qui de droit et lui demanda les détails de l'histoire.
"Oui, répondit la femme, un grand miracle. Dès que nous avons récité Yizkor par sept fois, le bébé est sorti tout seul. Une chose si étrange..."
La femme partie, Rabbi Chnéour Zalman appela Reb Chrnouel:
"Te voilà faiseur de miracle, lui dit-il. C'est encore toi, tout cela.
-Oui.
-Mais, dis-moi! Qui t'a donné cette idée de faire réciter sept fois Yizkor dans un tel cas? Yizkor, la prière pour les parents décédés!
-C'est que, à la synagogue, quand on récite cette prière, tout le monde sort puisque seuls ceux dont les parents sont décédés peuvent y assister. Alors je me suis dit, si, en le disant une seule fois, on peut faire sortir tant d'adultes, d'hommes et de femmes grands et forts, à plus forte raison, en le disant sept fois, on peut faire sortir un seul tout petit enfant!"
Un jour que Rabbi Chnéour Zalman n'était pas dans son bureau, Reb Chmouel Mounkes y entra. Il s'y trouvait encore lorsqu'une femme, en larmes, frappa à la porte et, sans attendre, y pénétra à son tour.
Voyant Reb Chmouel dans le bureau, elle le prit pour Rabbi Chnéour Zalman et, sans laisser le temps d'un démenti, elle déversa, devant lui, toute sa détresse:
"Ma fille, Rabbi, ma fille... Elle doit accoucher maintenant, et le bébé ne veut pas sortir... Rabbi, la mère et l'enfant sont en danger... Aidez-nous!"
Ce n'était certes pas la première fois que l'appel de la souffrance humaine retentissait dans ce bureau. Les larmes de cette femme coulaient sur ses joues, brisaient le cceur.
Reb Chmouel Mounkes réfléchit un instant. Sa voix retentit: "Ne crains rien. Retourne auprès de ta fille et que l'on récite à son chevet, sept fois, Yizkor, la prière pour les parents décédés. Tout se passera bien."
La femme, interloquée malgré tout, remercia et sortit. Quel rapport avec Yizkor? Mais le Rabbi avait donné sa réponse, il fallait la mettre en oeuvre. Reb Chmouel quitta lui aussi le bureau, tandis que le Rabbi le regagnait. Quelques heures passèrent et la femme apparut de nouveau au seuil de la porte. Cette fois-ci, la joie éclairait son visage, faisait briller ses yeux. Elle entra. Elle voulait annoncer que, grâce à la bénédiction reçue, l'enfant était né paisiblement à l'instant où la prière avait été récitée. Elle voulait remercier le Rabbi du miracle accompli. Surprise, elle s'arrêta sur le pas de la porte. Elle ne reconnaisait pas le Rabbi qui lui avait donné une si grande bénédiction dans l'homme assis derrière le bureau. Rabbi Chnéour Zalman comprit immédiatement ce qui se passait. Il la rassura, lui dit qu'il transmettrait ses remerciements à qui de droit et lui demanda les détails de l'histoire.
"Oui, répondit la femme, un grand miracle. Dès que nous avons récité Yizkor par sept fois, le bébé est sorti tout seul. Une chose si étrange..."
La femme partie, Rabbi Chnéour Zalman appela Reb Chrnouel:
"Te voilà faiseur de miracle, lui dit-il. C'est encore toi, tout cela.
-Oui.
-Mais, dis-moi! Qui t'a donné cette idée de faire réciter sept fois Yizkor dans un tel cas? Yizkor, la prière pour les parents décédés!
-C'est que, à la synagogue, quand on récite cette prière, tout le monde sort puisque seuls ceux dont les parents sont décédés peuvent y assister. Alors je me suis dit, si, en le disant une seule fois, on peut faire sortir tant d'adultes, d'hommes et de femmes grands et forts, à plus forte raison, en le disant sept fois, on peut faire sortir un seul tout petit enfant!"
- Détails
- Publication : 30 novembre -0001