Ils habitaient Bnei Brak en Israël. Mariés depuis de longues années, ils formaient un couple uni.Pourtant, depuis longtemps, ils souffraient d’un manque qui était devenu une obsession : ils n’avaient pas d’enfants. Avec le temps, les jours et les années passant, le sentiment de vide qu’ils en éprouvaient devenait si fort qu’une idée germa dans leur esprit, d’abord timidement avant de devenir si prégnante qu’un jour, la terrible décision fut prise.Ils se sépareraient !
Qui sait ? peut-être, chacun de son côté aurait-il ce bonheur qu’ensemble ils n’avaient pu avoir : être mère, être père. Ils divorcèrent donc.
Et c’est alors que l’incroyable, que l’impossible se produisit. A peine l’acte de divorce lui fut-il remis que l’ancienne épouse se découvrit enceinte ! Qu’à cela ne tienne pensera-t-on, que les nouveaux divorcés se remarient et « mazal tov ».
Hélas, les choses n’étaient pas si simples : l’ex-époux était un cohen, un descendant de prêtre, et la hala’ha, la loi religieuse juive interdit à un cohen d’épouser une divorcée : à leur immense désespoir, les futurs parents ne pouvaient plus se remarier. Les plus hautes, les plus savantes autorités rabbiniques furent consultées.
La réponse était toujours la même. La hala’ha n’offrait, en l’occurrence, aucun espace de dérogation ; le remariage était impossible. Comme tous les juifs de Bnei Brak, notre cohen était profondément pieux mais comme la plupart d’entre eux, il n’était nullement lié au Rabbi de Loubavitch. Cependant, l’un de ses amis, lui, l’était. Et il lui donna le conseil que l’on peut imaginer :
-« Vas voir le Rabbi ! Je ne sais pas s’il existe une solution à ton problème.Mais si elle existe, le Rabbi saura te l’indiquer ».
La détresse de notre homme était telle qu’il n’hésita pas bien longtemps à mettre le conseil en pratique. Il s’envola donc pour New-York , arriva à Brooklyn et, après une longue attente, rencontra le Rabbi. Il ne put obtenir cependant de lui qu’une réponse, bien laconique :
-« Il faut en parler à votre mère ».
C’est furieux qu’il rentra en Israël.Ainsi donc, il avait fait tout ce voyage, consenti à cette fin à des dépenses bien lourdes pour lui, tout cela pour s’entendre dire quelques mots dépourvus de sens : sa mère, évidemment, était parfaitement au courant de la situation ! Il était toujours dans cet état d’esprit quand il rencontra, quelques jours plus tard, l’ami qui l’avait poussé à entreprendre l’inutile périple. Et il ne se priva pas alors de lui dire, dans les termes les plus clairs, ce qu’il pensait à présent de son conseil. Devant le flot de reproches, l’ami éleva à son tour la voix :
-« Est-ce que tu as fait ce que le Rabbi t’as demandé ? Le Rabbi t’as demandé de parler à ta mère Est-ce que tu as parlé à ta mère ? -Non, mais… -Va parler à ta mère et tu viendras discuter ensuite ! ».
L’argument était d’une telle évidence que notre homme ne put que l’admettre et, enfin, se rendit chez sa mère. Il lui fit part du motif exact de sa visite : qu’il avait sollicité l’avis du Rabbi de Loubavich quant à la cruelle situation dans laquelle son ancienne épouse et lui se trouvaient et que, pour toute réponse, le Rabbi lui avait dit : « il faut en parler à votre mère ». Entendant ces mots, la vieille dame devint blême :
-« Je comprends qu’il est grand temps que je te dises ce que ton père et moi avions toujours voulu te cacher : nous t’avons adopté, tu n’es pas notre enfant par la naissance. Tu n’es donc pas un cohen ! ».
Qui sait ? peut-être, chacun de son côté aurait-il ce bonheur qu’ensemble ils n’avaient pu avoir : être mère, être père. Ils divorcèrent donc.
Et c’est alors que l’incroyable, que l’impossible se produisit. A peine l’acte de divorce lui fut-il remis que l’ancienne épouse se découvrit enceinte ! Qu’à cela ne tienne pensera-t-on, que les nouveaux divorcés se remarient et « mazal tov ».
Hélas, les choses n’étaient pas si simples : l’ex-époux était un cohen, un descendant de prêtre, et la hala’ha, la loi religieuse juive interdit à un cohen d’épouser une divorcée : à leur immense désespoir, les futurs parents ne pouvaient plus se remarier. Les plus hautes, les plus savantes autorités rabbiniques furent consultées.
La réponse était toujours la même. La hala’ha n’offrait, en l’occurrence, aucun espace de dérogation ; le remariage était impossible. Comme tous les juifs de Bnei Brak, notre cohen était profondément pieux mais comme la plupart d’entre eux, il n’était nullement lié au Rabbi de Loubavitch. Cependant, l’un de ses amis, lui, l’était. Et il lui donna le conseil que l’on peut imaginer :
-« Vas voir le Rabbi ! Je ne sais pas s’il existe une solution à ton problème.Mais si elle existe, le Rabbi saura te l’indiquer ».
La détresse de notre homme était telle qu’il n’hésita pas bien longtemps à mettre le conseil en pratique. Il s’envola donc pour New-York , arriva à Brooklyn et, après une longue attente, rencontra le Rabbi. Il ne put obtenir cependant de lui qu’une réponse, bien laconique :
-« Il faut en parler à votre mère ».
C’est furieux qu’il rentra en Israël.Ainsi donc, il avait fait tout ce voyage, consenti à cette fin à des dépenses bien lourdes pour lui, tout cela pour s’entendre dire quelques mots dépourvus de sens : sa mère, évidemment, était parfaitement au courant de la situation ! Il était toujours dans cet état d’esprit quand il rencontra, quelques jours plus tard, l’ami qui l’avait poussé à entreprendre l’inutile périple. Et il ne se priva pas alors de lui dire, dans les termes les plus clairs, ce qu’il pensait à présent de son conseil. Devant le flot de reproches, l’ami éleva à son tour la voix :
-« Est-ce que tu as fait ce que le Rabbi t’as demandé ? Le Rabbi t’as demandé de parler à ta mère Est-ce que tu as parlé à ta mère ? -Non, mais… -Va parler à ta mère et tu viendras discuter ensuite ! ».
L’argument était d’une telle évidence que notre homme ne put que l’admettre et, enfin, se rendit chez sa mère. Il lui fit part du motif exact de sa visite : qu’il avait sollicité l’avis du Rabbi de Loubavich quant à la cruelle situation dans laquelle son ancienne épouse et lui se trouvaient et que, pour toute réponse, le Rabbi lui avait dit : « il faut en parler à votre mère ». Entendant ces mots, la vieille dame devint blême :
-« Je comprends qu’il est grand temps que je te dises ce que ton père et moi avions toujours voulu te cacher : nous t’avons adopté, tu n’es pas notre enfant par la naissance. Tu n’es donc pas un cohen ! ».
- Détails
- Publication : 30 novembre -0001