Sefer Hamitsvot

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

11 Tamouz 5784 / 07.17.2024

Cours N° 113

Mitsva positive N° 95 :
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné en ce qui concerne l'annulation des vœux, c'est-à-dire que nous devons appliquer les règles qui nous ont été données à ce sujet. Cependant, il ne s'agit pas d'une obligation de révoquer nos vœux dans tous les cas. Il faut comprendre qu'il en ira précisément de même pour chaque loi civile que j'énumérerai: ce n'est pas forcément une obligation d'accomplir un acte déterminé mais le commandement consiste en ce que nous devons appliquer les règles relatives à ce sujet conformément à ce qui est prescrit.
Ainsi, un mari et un père sont autorisés à délier [les vœux d'une épouse ou d'une fille] comme l'explique la Torah et elle en a fixé les règles. D'après la tradition, un homme érudit également peut délier quiconque de son vœu et il en est de même pour le serment, conformément à l'allusion contenue dans le verset suivant: "il ne peut violer sa parole" [interprété ainsi]: "lui ne pourra y renoncer mais d'autres pourront l'en dispenser". De manière générale, il n'y a pas de prévue [explicite] à ce sujet dans la Torah.
Nos Maîtres ont déclaré: " [Les règles de] libération de vœux ne tiennent qu'à un fil et n'ont [guère] d'appui scripturaire"; si ce n'est la tradition orale authentique.
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le Traité qui lui est spécialement consacré: Nédarim.

Mitsva positive N° 92 :
Il s'agit du commandement qui incombe au Nazir (abstème) de se laisser pousser les cheveux, ainsi qu'il est dit: "La chevelure de sa tête croîtra librement". La Mekhilta s'exprime ainsi: "Il doit rester saint: sa sainteté en sera accrue; la chevelure de sa tête croîtra librement: c'est un commandement positif. D'où savons-nous que c'est [aussi] un commandement négatif? Du texte suivant: le rasoir ne doit pas effleurer sa tête".
Dans le même passage, on ajoute encore: "Que reste-t-il pour le commandement positif [puisque toutes les prescriptions semblent déjà incluses dans le commandement négatif]? Le cas de celui qui se frotte [les cheveux] avec une terre ou s'applique des ingrédients [qui provoquent la chute des cheveux].
En d'autres termes, si le Nazir applique sur sa tête un ingrédient pour faire tomber ses cheveux, il ne transgresse pas un commandement négatif, car ce n'est pas un rasoir qu'il aura passé sur sa tête, mais il viole le commandement positif: "croîtra librement" en ne laissant pas croître librement [sa chevelure]. Or, d'après nos Règles, "toute interdiction qui est obtenue à partir d'un commandement positif reste [dans le cadre d'] un commandement positif".
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées à leur place dans le Traité Nazir.

Mitsva négative N° 209 :
Il est interdit au Nazir de se couper les cheveux, ainsi qu'il est écrit: "[Tout le temps de son abstinence] le rasoir ne doit pas effleurer sa tête". Celui qui coupe les cheveux d'un Nazir est également passible de la bastonnade, car on le place sur un plan d'égalité [au point de vue de la culpabilité] par rapport à celui qui est le sujet passif de son acte. Le Nazir encourt cette punition, même en ne se rasant qu'un seul poil.
Tous les détails des commandements relatifs au Nazir sont expliqués dans le Traité consacré à ce sujet.