Semaine 15

Editorial
Pour toujours vivre libre

Cette semaine s’ouvre par le 11 Nissan, l’anniversaire de la naissance du Rabbi, et cela seul suffit sans doute à en souligner l’importance. On le sait : cette date porte loin son message de grandeur, de fidélité et d’action. En ce sens, c’est une date libératrice pour chacun et sans doute est-ce pour cela qu’elle apparaît comme une réelle préparation à la fête de Pessa’h. Car voici que revient le temps de notre liberté.

Devenir un homme libre, c’est toujours une expérience exaltante. Nous étions enchaînés dans une servitude qui semblait insurmontable. Le monde alentour nous enserrait de ses limites étroites et nous pouvions croire que, plus jamais, la lumière ne parviendrait jusqu’à nous. Brutalement, les murailles s’effondrent, les chaînes se brisent. Un grand vent se lève et il arrache tous les obstacles dont la futilité apparaît enfin. La liberté devient notre partage. Sans doute, nos ancêtres éprouvèrent-ils de tels sentiments en Egypte, quand l’orgueil de leurs oppresseurs fut abattu et qu’il ne resta de force au Pharaon que celle d’implorer le départ des Juifs.

Cependant, vivre la fête de Pessa’h comme un événement historique, même fondateur, est loin de suffire à apaiser notre soif de liberté, de satisfaire notre recherche des espaces libres de la spiritualité. Car, si l’Egypte antique, a bien disparu, si elle n’est plus qu’un simple objet archéologique, l’asservissement social qu’elle incarna peut, lui, être toujours présent. De fait, au-delà de l’aspect physique, bien réel, de l’esclavage égyptien, chacun d’entre nous continue de porter en lui une potentialité d’Egypte, comme un exil intérieur, plus ou moins consciemment voulu, au plus profond de son cœur. Alors que Pessa’h revient, c’est de cet exil-là qu’il faut se libérer. Certes, ses modalités ne sont plus celles de l’antiquité et ses lieux ont bien changé. Il reste pourtant insupportable à qui veut vivre pleinement.

Les Juifs, dit le Talmud, méritèrent leur libération d’Egypte car « ils ne changèrent pas de langue ni de nom ni de vêtement ». En d’autres termes, ils surent garder l’âme libre alors que leur corps était esclave. En un temps où notre corps est libre, gardons-nous de rendre notre âme esclave. Le mot « liberté » – et il en est peu d’aussi beau – rime avec « fidélité », « vérité » ou encore « éternité ». Un hasard ? Ou une manière de dire que, décidément, la liberté est au bout de notre chemin quand celui-ci est bordé de telles notions et que, finalement, nous savons où il aboutira : au temps de toute liberté, celui de Machia’h.
Etincelles de Machiah
Une révélation totale

Au temps de Machia’h, la lumière divine se révèlera dans le cœur de chacun, à telle enseigne que la crainte de D.ieu sera ressentie à chaque instant de façon concrète. C’est ce qu’enseigne Isaïe (2:19) : « Ils iront dans les creux des rochers… à cause de la crainte de D.ieu ».

Le corps lui-même changera. Il aura alors la qualité de celui du premier homme, Adam, avant qu’il ait commis la faute de l’arbre de la connaissance. C’est ce qu’indique le Midrach Rabba (Vayikra 20:2) lorsqu’il relève que le corps d’Adam était si pur que sa soumission devant la Volonté Divine dépassait celle du soleil qui accomplit son cycle.

(d’après Dérè’h Haïm p.25)
Vivre avec la Paracha
Pessa’h : une trace de levain

Il est rare de trouver une substance qui soit si absolument interdite par la Torah. D’autres aliments sont interdits à la consommation ; mais cela, la Torah nous interdit de le consommer, d’en tirer quelque profit que ce soit et même de le garder en notre possession. D’ordinaire, une substance interdite “ s’annule ”, si elle est mélangée avec une plus grande quantité de substances permises ; mais de celle-là, la Torah en interdit la plus infime trace, même si elle se trouve mélangée à quelque chose qui a un million de fois son volume, le tout devenant alors impropre à la consommation.
Nous parlons bien sûr du ‘Hamets ou levain, à Pessa’h. Les semaines précédant la fête, le foyer juif est la scène d’une guerre totale contre lui. Les planchers sont grattés, les meubles sont démontés, les plans de travail ébouillantés. La nuit qui précède la fête, nous menons la recherche solennelle de toute trace, et les restes sont détruits le lendemain par le feu. L’ennemi est la plus petite miette de pain, tâche de bière ou reste de pâte, tout ce dans quoi un grain et de l’eau ont pu être en contact et fermenter, rendant le produit ‘Hamets et absolument interdit pendant huit jours de l’année.
A un niveau spirituel, le levain, dont la caractéristique essentielle est qu’il lève et gonfle, représente l’orgueil. Cela explique notre rejet absolu du ‘Hamets. D’autres défauts peuvent être tolérés, voire même utiles en petites doses très diluées. Par exemple, la dépression est considérée comme “ un grave péché ” pour l’homme qui a reçu l’ordre de servir D.ieu avec joie ; mais une petite pincée de mélancolie contrebalancée par une bonne dose de joie peut avoir une fonction positive, si elle est le reflet d’une réflexion nécessaire sur ses propres défauts et de l’engagement à les rectifier. Il en va de même pour l’entêtement, l’insolence et bon nombre d’autres traits de caractère négatifs : en règle générale, ils sont indésirables mais dans un contexte adéquat, et dans de bonnes proportions, chacun a ses applications positives.
Par contre, l’arrogance et l’orgueil ont une telle toxicité spirituelle (le Talmud déclare que D.ieu dit de l’arrogant : “ Moi et lui ne pouvons résider dans le même monde ”) que nous devons abandonner toute tentative de les exploiter et devons totalement les éradiquer de tout interstice de notre cœur.

La différence de 49 jours
Et pourtant, malgré la sévérité de l’interdiction du ‘Hamets, elle ne s’applique que huit jours et quelques heures de l’année, alors que les autres éléments moins “ toxiques ” sont interdits tout au long de l’année. En d’autres termes, il existe un état d’être, représenté par Pessa’h, dans lequel l’arrogance et l’orgueil sont à repousser dans tout contexte et toute quantité. Toutefois, après Pessa’h, le ‘Hamets devient permis et même désirable.
Cette dualité s’exprime également dans les lois gouvernant les offrandes apportées à D.ieu dans le Temple de Jérusalem. Dans le Temple, c’était Pessa’h toute l’année : toutes les offrandes de graines ne devaient pas être levées, en accord avec le commandement : “ Aucun levain… ne devra être apporté comme offrande combustible à D.ieu ”.
Cela reflète également la profonde exécration de D.ieu pour l’arrogance et l’orgueil. Néanmoins, lors de la fête de Chavouot, deux miches de pain, devant être spécifiquement “ cuites avec du levain ” étaient offertes dans le Temple.
C’est pourquoi, Pessa’h et Chavouot représentent deux extrêmes dans la validité de l’orgueil. A Pess’ah, le levain est totalement et complètement interdit alors qu’à Chavouot, non seulement est-il permis mais de surcroît, c’est une Mitsva, commandée et désirée par D.ieu.
Pessa’h marque notre naissance comme peuple, quand D.ieu nous sortit du clan des esclaves, des “ quarante-neuf portes de la dépravation ” de l’Egypte et nous mit en voyage vers Sinaï où il prit Israël comme Son épouse éternelle, à Chavouot. Pessa’h est lié à Chavouoth par les quarante-neuf jours de la “ Supputation du Omer ” : la Torah commande que la veille du second soir de Pessa’h nous menions un compte quotidien des jours qui sont passés depuis le lendemain de l’Exode.
Les Kabbalistes expliquent que la personnalité humaine se compose de sept attributs de base : (l’amour, la crainte, l’harmonie, l’ambition, la dévotion, l’union et la réceptivité), reflétant les sept attributs divins (Sefirot) que D.ieu a investis dans Sa création. Chaque Sefira contient des éléments de toutes les sept, ce qui fait un total de quarante-neuf canaux pour se lier à notre réalité et quarante-neuf traits dans le cœur humain.
C’est pourquoi la Kabbala parle de la société égyptienne totalement corrompue comme du summum des “ quarante-neuf degrés de dépravation ”. Lui sont parallèles “ les quarante-neuf degrés de compréhension ”, l’échelle et le processus par lesquels on parvient au raffinement et au perfectionnement de tous les éléments de son caractère.
C’est là que réside la signification du compte des quarante-neuf jours et de l’ascension de Pessa’h à Chavouot. Le premier jour de Pessa’h, nous fûmes physiquement sauvés de la terre d’Egypte ; mais il nous fallait encore ôter “ l’Egypte à l’intérieur de nous-mêmes, purifier nos cœurs et nos esprits des résidus de deux siècles d’environnement et de pratique païens. Ainsi le second jour de Pessa’h commence un décompte de quarante-neuf jours, marquant un exode intérieur d’autres portes “ de la dépravation égyptienne ” et l’entrée dans “ les portes de la compréhension ”. Après quarante-neuf jours, nous atteignons la pureté requise pour recevoir l’élection divine et la communication de Chavouot.
C’est là que réside la différence entre Pessa’h et Chavouot en ce qui concerne le ‘Hamets. Celui qui est toujours encombré de penchants et d’émotions négatifs manque de la capacité à sublimer les traits du cœur les plus forts et corrompus : ceux de l’orgueil. Ainsi, immédiatement après l’Exode, le ‘Hamets est-il banni. Ce n’est qu’en atteignant le parfait raffinement des quarante-neuf composantes du cœur, à Chavouot, que l’offrande du levain à D.ieu devient une Mitsva.
A ce niveau, l’orgueil n’est plus le ‘Hamets de la personnalité de Pessa’h qui “ gonfle le moi ”, mais la fierté altruiste de celui qui a débarrassé son cœur de tous les vestiges de son égocentrisme et l’a exclusivement dédié au service de son Créateur. C’est une fierté non pour ce à quoi l’on est parvenu, mais l’expression de la majesté de Celui que l’on sert et dont la réalité habite chacune des pensées, des paroles et des actes.
Le Coin de la Halacha
Quelles sont les Mitsvot essentielles de la nuit du Séder ?

Le mercredi 12 avril et le jeudi 13 avril 2006, on organise le Séder pour célébrer la sortie d’Egypte. On ne pourra commencer qu’après la nuit tombée (21h 29, heure de Paris). Tous les Juifs doivent participer au Séder, hommes, femmes et enfants. Il faut :
Raconter la sortie d’Egypte
On le fait en lisant la Haggadah. Il faut raconter à tous les participants et en particulier aux enfants, selon ce qu’ils peuvent comprendre. Pour éviter qu’ils ne s’endorment, on aura pris soin de les faire dormir l’après-midi et on leur fera chanter certains paragraphes de la Haggadah.
Manger de la Matsa
On mange de la Matsa les deux soirs du Séder après avoir dit la bénédiction : «Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Al A’hilat Matsa», en plus de la bénédiction habituelle «Hamotsi». La Matsa du Séder sera «Chemourah», c’est-à-dire qu’on aura surveillé - depuis la moisson - que les grains de blé, et plus tard la farine, n’ont pas été en contact avec de l’eau, ce qui aurait risqué de les rendre ‘Hamets. Nombreux sont ceux qui préfèrent consommer les Matsot rondes cuites à la main (et non à la machine) comme au temps de la sortie d’Egypte. Il faut manger au moins 9 grammes de Matsa faite à la machine ou 15 grammes de Matsa faite à la main, et il est préférable de les manger en moins de 4 minutes. Il faudra manger trois fois cette quantité de Matsa : pour le «Motsi», pour le «Kore’h» (le «sandwich» aux herbes amères), et pour le «Afikoman», à la fin du repas, en souvenir du sacrifice de Pessa’h qui était mangé après le repas.
Manger des herbes amères (Maror)
On mange des herbes amères en souvenir de l’amertume de l’esclavage en Egypte. On achètera de la salade romaine qu’on nettoiera feuille par feuille devant une lumière pour être sûr qu’il n’y a pas d’insecte, après l’avoir fait tremper dans de l’eau. On prépare pour chacun des convives au moins 19 grammes de «Maror», c’est-à-dire de salade romaine avec un peu de raifort râpé, trempé dans le «‘Harosset» (compote de pommes, poire et noix, avec un peu de vin) après avoir prononcé la bénédiction : «Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Al A’hilat Maror». On consomme encore 19 grammes de Maror bien séché entouré de Matsa pour le «sandwich de Kore’h».
Boire 4 verres de vin
On doit boire au cours du Séder au moins quatre verres de vin ou de jus de raisin cachère pour Pessa’h. Le verre doit contenir au moins 8,6 centilitres, et on doit en boire à chaque fois au moins la moitié, en une fois.
Accoudé
Les hommes et les garçons doivent s’accouder sur le côté gauche, sur un coussin, pour manger la Matsa et boire les quatre verres de vin.
De Recit de la Semaine
Des miracles ? De nos jours ?

Il y a quelques années, un jeune ‘Hassid Loubavitch fut invité à organiser un Séder communautaire dans une certaine ville de Russie.
Il arriva plusieurs semaines auparavant et s’adressa au maire de la ville pour trouver une salle assez grande qui accueillerait plusieurs centaines de personnes le soir de Pessa’h. Le maire réfléchit et décida que le seul endroit possible pour une si grande assemblée était l’ancienne salle de réunion du Parti Communiste local. Il faut savoir qu’au temps du communisme, les dirigeants avaient réquisitionné les plus grands bâtiments municipaux pour leurs meetings géants un peu partout en Russie. Le ‘Hassid accompagna le maire, visita l’endroit et constata qu’effectivement il convenait parfaitement.
On placarda des affiches, on téléphona à de nombreux membres de la communauté ; on fit apporter de la nourriture cachère ainsi que de la vaisselle neuve ; on «cachérisa» la cuisine et tout fut préparé sous stricte surveillance rabbinique.
Tout ce travail porta ses fruits et plus de trois cents personnes arrivèrent le soir du Séder ; pour la plupart des convives, c’était la première fois qu’ils participaient à un rassemblement communautaire, c’était leur premier Pessa’h et seuls quelques vieillards se souvenaient vaguement de cette cérémonie. Mais tous avaient mis leurs plus beaux atours et les visages rayonnaient. Certains étaient venus par curiosité, d’autres par nostalgie et d’autres seulement pour profiter d’un vrai repas chaud. Mais, qu’ils en fussent conscients ou non, tous venaient parce qu’ils étaient juifs et que ce soir, c’était Pessa’h.
Il fallut un certain temps jusqu’à ce que tous soient assis confortablement. Le ‘Hassid adressa quelques paroles de bienvenue et expliqua brièvement le programme de la soirée. Pour nombre de participants, c’était leur premier Séder depuis cinquante ans ou même de leur vie. On distribua des Haggadot traduites en russe, on versa le vin dans les verres, chacun accomplit les gestes traditionnels, prononça les mots rituels et écouta avec attention les explications du jeune rabbin. Il était bien raconté dans les Haggadot toute l’histoire de la Sortie d’Egypte, il y a plus de 3300 ans. On mangea la Matsa, on but les quatre coupes de vin, on festoya avec des mets chauds et raffinés, on chanta et même on dansa un peu.
Tout se passa très bien jusqu’à ce qu’on arrive au «cinquième verre», la coupe d’Eliahou, celle qu’on verse après le repas pour accueillir celui qui annoncera la venue imminente du Machia’h. Le jeune ‘Hassid expliqua avec enthousiasme que Machia’h pouvait arriver à tout moment, qu’il rassemblerait les Juifs exilés aux quatre coins de la terre et comment le monde entier connaîtrait enfin la paix et la prospérité.
En entendant cela, un des hommes plus âgés se leva, donna un coup de poing sur la table et s’écria : «Jeune homme ! Je vous en prie !»
Tous les regards se tournèrent vers lui. De même qu’on avait écouté attentivement le ‘Hassid, on était curieux de savoir ce qu’allait dire cet homme d’âge respectable.
«Nous tenons à vous remercier du fond du cœur pour cette magnifique soirée, tous ces préparatifs, ce repas plantureux et cette ambiance de fête. C’est vraiment extraordinaire !» Tous les convives applaudirent tout en se demandant comment il oserait dire : «Mais…»
Il continua : «Tout ce que vous avez dit était sensé, très intéressant : D.ieu a fait sortir les Juifs d’Egypte avec des miracles… Une très belle histoire ! Vous savez, nous en Russie, nous aimons beaucoup les histoires. Mais tout ce que vous expliquez maintenant sur le Machia’h… Je vous en prie, Monsieur le rabbin, nous ne sommes pas des enfants ! Nous sommes des adultes et ce n’est pas à nous que vous raconterez des contes de fées !
Seuls des enfants peuvent croire pareilles sornettes et superstitions ! Comprenez-nous, monsieur le rabbin, nous n’avons rien contre vous, au contraire ! Vous avez fourni des efforts extraordinaires pour nous mais vous êtes naïf ! Vous sortez à peine d’une Yechiva (école talmudique) mais nous vivons dans le monde réel ! »
Encore une fois, tous applaudirent : il avait bien raison. Et tous les regards se tournèrent vers le ‘Hassid comme pour signifier : «Dommage pour vous mais il a bien raison !»
Cependant le ‘Hassid ne se laissa pas impressionner. Il attendit que le calme revint et il prit la parole : «Mes amis ! dit-il avec un grand sourire chaleureux. Avez-vous réalisé dans quel endroit nous célébrons le Séder ? Si quelqu’un vous avait dit, il y a quinze ans à peine, que trois cents Juifs se réuniraient, avec l’accord du maire, dans la maison du Parti Communiste pour célébrer le Séder, l’auriez-vous cru ? Rappelez-vous ! Il y a quinze ans, il n’y avait rien de plus puissant que le Parti et rien de plus faible que le judaïsme dans ce pays. Le communisme était exactement à l’opposé de D.ieu, c’était le plus grand ennemi de D.ieu et chacun, en Russie, était persuadé que le communisme était la vérité.
Mais nous sommes réunis ici ! L’impossible est arrivé ! Non seulement le communisme s’est effondré mais il s’est transformé pour aider le judaïsme ! Alors est-ce si difficile de croire que d’un moment à l’autre, Machia’h peut venir et transformer le monde ?»
On l’avait écouté bouche bée et maintenant on l’applaudit à tout rompre.
«Bravo !» disait-on en se congratulant. Même le vieil homme changea du tout au tout et embrassa le jeune rabbin :
«Et la terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme l’eau recouvre les mers… !»

Rav Tuvia Bolton
www.ohrtmimim.org
traduite par Feiga Lubecki