Nos Sages affirment : « Par quatre actions, on peut déchirer le décret qui plane sur un malade: augmenter la Tsedaka (dons aux nécessiteux), le cri (la prière), le changement de prénom et le changement dans la manière de vivre ».
Le Rambam commente : « Tsedaka : selon ses moyens ; la prière : celui qui désire retourner à une vie de Torah prie constamment en pleurant et suppliant ; le changement de prénom : comme pour indiquer qu'il est maintenant différent et n'est plus celui qui a mal agi ; le changement de vie : agir toujours pour le bien et dans la bonne direction ».
De là provient la coutume d'ajouter un prénom au malade quand sa situation s'aggrave. On choisit alors un prénom qui est une allusion à la longue vie (par exemple 'Hem (la vie), Alter (le vieux) ou Raphaël, l'ange préposé à la guérison). D'habitude cela s'effectue devant un Séfer Torah : on annonce alors le nouveau prénom. Il est recommandé de le faire trois fois. Certains récitent aussi des chapitres de Tehilim (Psaumes). On appellera alors la personne en question d'abord par son nouveau prénom puis par l'ancien : ainsi, par exemple, celui qui s'appelait Moché sera dorénavant appelé Raphaël Moché. Le malade insistera pour se faire toujours appeler ainsi - surtout quand on prie pour lui, quand on l'appelle à la Torah et quand il doit signer un document.
Si, malgré cela, le malade décède dans les trente jours, on ne mentionnera pas ce nouveau prénom sur la pierre tombale ou pour les bonnes actions entreprises pour son mérite.
Il existe une tradition de Rabbi Mikhaël de Zlotchov (un disciple du Baal Chem Tov) que seul un Tsaddik qui connaît les mystères des âmes change le prénom car ceci affecte le transit de la vitalité vers cette âme. Rav Leibl Groner, le secrétaire du Rabbi, a confié que telle était aussi l'opinion du Rabbi.
(d'après Rav Yossef Ginsburgh - Sichat Hachavoua N°1568)