Nos Sages affirment : «Quiconque se met en colère est considéré comme se soumettant aux idoles !»
Celui qui se met en colère se sépare de D.ieu : en effet, s’il était sincèrement persuadé que tout vient de D.ieu, il ne se mettrait pas en colère contre celui qui lui fait du mal ; il comprendrait que cet épisode vexant ou douloureux recèle un bien caché (cependant, la personne qui a causé cette impression désagréable mérite d’être punie pour avoir choisi d’être l’émissaire chargé de cette mission).
La colère provient d’un «petit cerveau» : celui qui se laisse aller à la colère manque de patience pour comprendre ce qui est contraire à ses opinions.
La colère provient aussi de l’orgueil ; elle obscurcit la lumière de l’intellect et de l’âme. Elle diminue les capacités intellectuelles et émotionnelles.
Un des conseils donnés par nos Sages est de décider avec force, dès qu’on ressent la colère, de ne pas parler pendant quelques instants. L’expérience prouve que cela atténue la tension.
Il arrive qu’on soit obligé de se mettre en colère contre des membres de sa famille ou de sa communauté afin d’affirmer avec force ses opinions. Dans ce cas, la colère est comparée à un médicament dangereux, qui s’accompagne d’effets secondaires redoutables. Il serait préférable d’agir comme si on était en colère sans l’être vraiment.
Nos Sages recommandent de s’éloigner de la colère au point de ne pas ressentir les événements, paroles, actes qui pourraient la provoquer : «Ainsi se comportent les Justes : on les met dans l’embarras mais eux, ne font honte à personne. Ils entendent les injures qu’on leur adresse mais n’y répondent pas…»
F. L. d’après Rav Yosef Ginsburgh