Dans les communautés ashkénazes et ‘hassidiques, il est de coutume que la jeune fille accompagnée de sa mère et sa belle-mère – tourne sept fois autour du marié avant le début de la cérémonie. Cette coutume est basée sur le verset (Jérémie 31. 21) : «La femme encerclera l’homme». La Guemara explique : quiconque n’a pas de femme n’est pas protégé d’une muraille» (car elle le protège de la faute). (Chez les ‘Hassidim de Loubavitch, les deux pères tournent également et, durant ces sept tours, l’assemblée chante la «mélodie des quatre mouvements» instituée par Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad.) A la fin de ces tours, la mariée se tient debout à la droite du jeune homme.
Selon la Kabbale, cette coutume d’encercler le marié symbolise le fait que la jeune fille consacre dorénavant ses forces spirituelles les plus élevées («Makif», « entourantes » en hébreu) afin de construire un foyer solide à l’intérieur du peuple juif.
Durant la suite de la cérémonie, le marié lui passe au doigt la bague qui est ronde, symbolisant le fait que lui aussi consacrera toutes ses forces spirituelles à cette construction. D.ieu lui-même les y aide en les protégeant par une ‘Houpa, le dais nuptial, qui représente le «Makif» que D.ieu leur accorde afin que leur famille soit éternelle.
On explique le chiffre sept par le nombre de «‘Houpot» que D.ieu a érigées pour le mariage de Adam et ‘Hava (Eve) dans le Gan Eden (Paradis) ainsi que par le nombre de bénédictions récitées lors du mariage. Les sept tours rappellent aussi ceux que l’homme fait tous les matins avec les Téfilines autour de son bras : de même qu’un homme démontre ainsi son amour pour D.ieu, de même il établit un lien très fort avec son épouse. Le nombre sept rappelle le processus de sept jours nécessaire à la Création du monde. Durant ces sept jours, la terre a tourné sur elle-même sept fois.
Le nombre sept représente les six facettes du monde matériel couronnées par la dimension spirituelle qui les fait vivre. Les jeunes mariés s’engagent ainsi à fonder leur foyer sur des bases solides, comme celles qui ont précédé la Création du monde, en y introduisant la participation divine.
La ‘Houpa, le dais nuptial, ouverte des quatre côtés, représente le désir des jeunes mariés que leur maison soit placée sous la protection de D.ieu et qu’elle soit ouverte aux invités, d’où qu’ils viennent, à l’image de la tente d’Abraham qui était ouverte dans les quatre directions.

F. L. (d’après Rav Yosef Ginsburgh)

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