Il est écrit (Kohélet – Ecclésiaste 7.2) : «Que le vivant mette sur son cœur». Nos Sages expliquent : «Pourquoi frappe-t-on le cœur ? C’est parce que tout vient de là !»
Cela signifie que lorsqu’un homme regrette ses fautes parce qu’il lui arrive un malheur soudain, il frappe son cœur car c’est le cœur qui est la cause de tous les pêchés.
(Rabbi ‘Haïm, le frère du Maharal de Prague, écrit qu’on frappe avec la main car les mains sont les témoins de toutes les actions de l’homme ; c’est d’ailleurs pour cela que «La main des témoins frappera (celui qui est jugé coupable) en premier».
Le Ari Zal ainsi que les différents décisionnaires écrivent qu’au moment du Vidouï, de la confession des fautes pendant la prière, il convient de frapper le cœur avec son poing pour chaque mot (chaque pêché évoqué : «Nous avons fauté», «nous avons trahi» etc…).


A Yom Kippour, selon la tradition ‘Habad, on se frappe le cœur lorsqu’on dit : «Mais nous avons fauté etc…» ainsi que pour chaque «Al ‘Heth» (pour le pêché etc…) et les trois expressions : «Sela’h Lanou, Me’hal Lanou, Kapère Lanou» («Pardonne-nous, excuse-nous, recouvre pour nous les pêchés»).
Lors de la prière de la «Amida», en semaine, on se frappe le cœur quand on prononce les mots : «‘Hatanou… Pachanou» («Nous avons pêché, nous avons fauté»). On ne se frappe pas le cœur quand la prière du «Ta’hanoune» (supplications) n’est pas récitée, par exemple dans la prière d’Arvit, le soir.
Un des maîtres de la ‘Hassidout remarquait : «Quand on prononce les mots «Achmenou etc…» (nous avons fauté), il aurait fallu frapper non pas avec la main mais avec un morceau de bois dur ! Quand on frappe avec la main, le Yetsère Hara (le mauvais penchant) croit qu’on le caresse !»

F. L. (d’après Rav Yossef Ginsburgh)